Pour gérer vos consentements :

La carte bancaire reste le moyen de paiement préféré des Français

Publié par La rédaction le - mis à jour à

Paiement mobile, sans contact, instantané, mais aussi Buy Now Pay Later, Request to Pay ou cryptomonnaies... le dernier baromètre Galitt PayObserver 2022 revient sur les grandes tendances des paiements, les nouveaux usages et les attentes des consommateurs en France et en Europe.

Les banques traditionnelles restent les premiers acteurs, les consommateurs y détiennent un compte et ce dans l'ensemble des pays (Allemagne, Belgique, France, Italie et Royaume-Uni) sondé par la 5e édition du baromètre PayObserver (1). C'est par exemple le cas des Français, mais aussi de 92 % des Belges et de 74 % des Italiens. Les banques arrivent en tête du classement en matière de sécurité et de service client. 49 % des consommateurs européens s'y sentent protégés en cas de cyberattaque, contre seulement 19 % pour les néobanques.

Cashless, transparents, intemporels... et gratuits, les nouveaux acteurs du paiement restent tout de même attractifs pour les Européens, spécialement en Italie où 54 % des consommateurs détiennent un compte dans une néobanque ou une fintech. Même si les usages sont moindres.

Alors que le mobile apparaît comme l'outil de prédilection pour communiquer, la carte physique reste le moyen de paiement le plus utilisé. Aujourd'hui, le mobile apparaît, sauf en l'Allemagne, comme l'outil de communication privilégié des consommateurs pour interagir avec leur prestataire de paiement. 70 % des Anglais souhaitant entrer en contact avec leur banque l'utilisent, 60 % des Italiens et 57 % des Français, chez qui même les plus de 50 ans privilégient les applications mobiles autant que le téléphone. En revanche, dans un monde qui déteste le plastique, la carte bancaire reste l'outil de paiement le plus populaire dans les points de vente : 67 % des Belges et 62 % des Anglais utilisent leur CB physique pour chacun de leur paiement.

Les moyens de paiement alternatifs peinent à décoller. Ainsi, seulement 1/3 des Français déclare utiliser et apprécier utiliser leur mobile pour payer. Une tendance qui devrait tout de même s'inverser grâce à la Génération Z.

Le paiement en ligne doit globalement s'améliorer en matière de parcours client, dont les besoins varient d'un pays ou d'une génération à l'autre. Alors que la carte de débit ou de crédit est le mode de paiement favori des consommateurs pour leurs achats en ligne, sauf en Allemagne où le porte-monnaie électronique (wallet) arrive en tête à 44 %, 2/3 des Européens interrogés ont déjà abandonné leur parcours d'achat sur internet, surtout en Allemagne (75 %) et en Italie (68 %). Un constat qui prouve que pour convertir les paniers d'achat, le paiement en ligne doit s'avérer à la fois rapide et sécurisé.

Les innovations en matière de paiement s'imposent peu à peu

Le Buy Now Pay Later (BNPL), qui permet de résoudre des difficultés de trésorerie, est une solution majoritairement utilisée par des consommateurs disposant de revenus élevés pour acheter des articles de valeur. Néanmoins, pour plus de 30 % des Européens interrogés, il correspond davantage à une dette qu'à un mode de paiement. 50 % des consommateurs se montrent également réticents face aux coûts qu'il implique.

Les Français apprécient particulièrement la valeur du BNPL pour le paiement d'articles coûteux, mais il peut s'étendre à d'autres besoins d'achat et même, pour une minorité d'entre eux, au paiement d'articles essentiels (c'est-à-dire les courses alimentaires, les factures, etc.). Même si le BNPL est devenu très populaire, les consommateurs craignent les dangers de l'endettement (43 %).

Le paiement instantané est devenu la nouvelle norme pour des consommateurs qui ne voient pas de raison justifiée à payer pour en bénéficier : 81 % au Royaume-Uni et 75 % en Belgique. 42 % des consommateurs français considèrent le paiement instantané comme un moyen de mieux gérer son argent.

Le Request to Pay (RTP) fait fugure de nouveauté. Lorsqu'il est expliqué, ce service suscite une réaction très positive chez les consommateurs, surtout chez les jeunes européens qui sont 92 % à le percevoir comme utile.

Les consommateurs sont globalement sensibilisés aux cryptomonnaies, notamment en Italie où elles connaissent un taux de notoriété de 78 %. Globalement, l'engouement est surtout significatif auprès de la Génération Z qui les considère comme un futur générateur de richesse. Étonnamment, le partenaire perçu comme le plus fiable pour gérer le portefeuille de cryptomonnaies reste la banque (traditionnelle ou numérique), surtout en France (45 %). En France, la sensibilisation aux cryptomonnaies est élevée (62 %) et la plupart des Français qui en possèdent le font à des fins d'investissement (32 %) plutôt que pour acheter des biens (14 %).

(1) Questionnaire administré en ligne en avril et mai 2022 auprès d'échantillons représentatifs de chaque population, y compris en Belgique avec une représentation proportionnelle entre Wallonie, Flandre et Bruxelles. Les interrogés devaient avoir un compte bancaire comme condition d'entrée pour répondre.


La rédaction vous recommande