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Les licornes du digital

Publié par Charlotte Marchalant le

Ni corne ni pelage blanc. Dans l'industrie du digital une licorne se reconnait à sa valorisation : 1 Md de dollars, pas moins. Gros plan sur 6 spécimens de cette espèce pas si rare qui peuple les rêves des entrepreneurs.

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© Source : Timmi Allen (c) https://www.flickr.com/photos/torley/

Du rêve à la réalité, l'essor des licornes

On les disait mythiques. Le fonds d'investissement américain CB Insights, dont le classement, mis à jour en temps réel, fait autorité sur le sujet, en recense pourtant à ce jour non moins de 145. Signes particuliers : ni corne ni pelage blanc. Selon la définition de l'analyste financier américain Aileen Lee, le premier à prêter un nouveau sens au terme en 2013, les licornes peuvent prendre les traits de toute société valorisée - grâce à des fonds publics ou privé - à 1 Md de dollars (940 M d'euros) , minimum. Basées aux États-Unis, en Chine, en Inde ou à moindre mesure en Europe, elles incarnent un nouveau paradigme de l'économie digitale où tous les fantasmes peuvent devenir réalité. Gros plan sur une poignée de ces licornes qui enchantent l'ère 3.0...

Uber

Au sommet du classement établi par CB Insights, où il est rentré en 2013, il y a Uber. Valorisé à 51 Mds de dollars (48,14 Mds d'euros), le géant des VTC californien a en fait l'envergure d'un troupeau entier de licornes. Ou, dans le jargon de la Silicon Valley, d'une "décacorne" (une société dont la valorisation est égale à dix licornes). En cause : une stratégie de développement à l'agressivité explicitée dans l'expression, devenue courante, "se faire uberiser" et un modèle économique régulièrement abreuvé de fonds . En août 2015, Uber a ainsi levé 1,2 Mds de dollars. Finalité ? Financer le développement du service en Chine, où il fait face à la concurrence d'une autre licorne : le groupe Didi Kuali (15 Mds de dollars) qui regroupe des deux plus gros acteurs locaux des courses en taxis. Ce n'est pas la seule "licorne" de bataille d'Uber. Dans une interview accordée fin novembre à la chaine américaine CNBC, le chef des opérations internationales Ryan Graves a expliqué que la société, qui propose depuis peu aux États-Unis dans la livraison de produits divers (de l'alimentaire aux vaccins), se considère désormais comme une "plateforme logistique".

Airbnb

Troisième au classement de CB Insights avec une valorisation de 25,5 Mds de dollars (24,7 Mds d'euros), le site d'hébergement alternatif fait partie du club select des licornes depuis 2011. Soit trois ans, très exactement, après son lancement. Une success-story américaine intimement liée à la France. Depuis 2008, 6,5 millions des 40 millions d'utilisateurs revendiqués par la plateforme y ont séjourné. La seule ville de Paris compte 40 000 hôtes. Autant de chiffres qui ne laissent aucun doute quant au phénomène que représente Airbnb. "Disrupteur" en chef de l'industrie du tourisme, le service est présent dans 190 pays. Prochain terrain de développement identifié : l'Afrique. Pour continuer à croitre - et légitimer un modèle économique souvent décrié - Airbnb a lancé parallèlement une série de conférences dans le monde entier. Intitulées Airbnb Open, elles visent à choyer la plus grosse valeur ajoutée de l'acteur du digital : sa communauté

Snapchat


Quatre ans après son lancement, l'application co-fondée par Evan Spiegel, dont c'était le projet de fin d'études à l'université de Stanford, prouve qu'il est possible de construire un modèle économique durable à partir d'un service de messagerie éphémère. Partie intégrante de la communauté des licornes depuis 2013, Snapchat y occupe aujourd'hui la 5ème place en étant valorisé à 16 Mds de dollars. (15,14 Mds d'euros) Son secret : un concept innovant qui a su conquérir le coeur de la génération Y. En novembre 2015, les vidéos partagées par les snapchatters généraient 6 milliards de vues. Un chiffre trois fois supérieur à celui atteint six mois auparavant, qui établit la vidéo, notamment en format court, comme un canal incontournable du marketing digital.

Flipkart

Avec une population supérieure à 1,2 Mds de personnes, l'Inde semble vouée à devenir l'une des plus grandes puissances du e-commerce. Un but que le gouvernement poursuit en développant les infrastructures nécessaires (Internet et réseau mobile) sur l'ensemble du territoire national. Première marketplace locale, Flipkart joue la carte de la diversité avec un catalogue produits où se côtoient gadgets électroniques, livres, vêtements, mobilier etc. En tout, la plateforme compte 50 000 références pour 5000 distributeurs. Résultat : entre 2013 et 2014, la plateforme dit avoir vendu pour 1 Md de dollars de produits à 26 millions de cyber acheteurs enregistrés. Une base utilisateurs que la plateforme s'efforce désormais de monétiser en proposant, depuis quelques mois, un service de native advertising. Ouvert à toutes les marques et enseignes, ce service promet aux annonceurs d'atteindre une audience ciblée sélectionnée à partir des recherches sur le site. Flipkart entend ainsi financer son développement. Objectif : doubler le nombre de ses distributeurs et de ses références.

Pinterest


En permettant à ses utilisateurs d'épingler des photos, Pinterest est à l'origine d'un réseau social où l'on navigue comme dans un catalogue. Le point de départ d'un rapprochement - inévitable - avec le ecommerce... Progressivement investi par les marques (Sephora, Gap, DKNY..) qui y ont relayé les photos de leurs produits, la plateforme a lancé son bouton "acheter" en juin 2015. A la clé : une expérience d'achat simplifiée où l'utilisateur n'a qu'à cliquer sur un produit pour pouvoir l'acheter, sans même avoir à quitter la plateforme. Valorisé à 11 milliards de dollars, Pinterest fait partie du classement CB Insights des licornes depuis 2011.

Blablacar

Première société française à avoir gagné ses gallons de licorne, Blablacar affiche une valorisation de 1,6 Mds d'euros qui lui doit la 67ème place du classement - changeant - de CB Insights. Le fruit d'une success-story ponctuée de nombreuses levées de fonds. La dernière, réalisée en septembre dernier, a vu la société menée par Frederic Mazzella gonfler son capital de 200 M de dollars (177 M d'euros). Une somme destinée notamment à financer son développement dans des pays émergeants, notamment en Asie et en Amérique du Sud. Entre 2014 et fin 2015, la plateforme revendique avoir "facilité" 47 millions de "connections" entre conducteurs et passagers. Une rhétorique révélatrice d'une des spécificités de cet acteur du digital : son consumer centrism.

Charlotte Marchalant

Charlotte Marchalant

Rédactrice stagiaire

Intrinsèquement curieuse, j’aime notamment fouiller l’actualité internationale à la recherche d’initiatives nouvelles. Intérêts particuliers : [...]...

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