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Élection de la personnalité e-commerce 2014

Publié par François Deschamps le

E-Commerce Magazine organise l'élection de la personnalité e-commerce 2014. Lecteurs et professionnels sont appelés à choisir parmi les dix personnalités sélectionnées, celle dont la stratégie et les résultats leur apparaissent les plus exemplaires.

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Valérie Dassier - Directrice e-commerce et CRM, Comptoir des Cotonniers et Princesse TAM.TAM



Le goût du challenge

Valérie Dassier ne craint pas les défis. " Je suis une femme de business avant tout. Cela nécessite un esprit conquérant et un sens aigu du respect du client. " Avec Comptoir des Cotonniers, elle a trouvé un challenge à la hauteur de ses ambitions. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en 2013, la marque multiplie son chiffre d'affaires sur Internet par 3,5 et en 2014, elle enregistre une croissance de 46% à périmètre comparable, même si le montant global est tenu confidentiel. La multiplication des initiatives sur le digital est en grande partie responsable de ces résultats. À commencer par le déploiement international de la marque, en Allemagne, au Japon et, dernièrement, en Espagne.

Les enjeux sont de taille, mais Valérie Dassier a une stratégie claire : " L'Europe et le Japon ne s'appréhendent pas de la même -manière. Notre première démarche a été d'internaliser des profils japonais et allemands. " Ensuite, elle confie l'ouverture du site japonais a des partenaires locaux chargés de l'administration, de la logistique et du service clients. " Cela nous permet de récupérer de l'expertise, des datas et, d'ici un an, on internalise la compétence. " Valérie Dassier ne manque pas de vision stratégique. " Nous essayons toujours d'être en avance sur les besoins de nos clients. " Pour y parvenir, elle tient à conserver une flexibilité technique et s'appuie sur une plateforme développée en interne. " Nous pouvons facilement rajouter de nouvelles fonctionnalités, effectuer des tests,etc. "

Cette agilité est aussi au service d'une recherche continue de la qualité de service. Ainsi, Valérie Dassier met en place le click and collect et lance un site mobile -donnant accès à l'ensemble des collections. Sa pugnacité l'a aidée à franchir une étape supplémentaire chez Comptoir des Cotonniers en 2014 : le lancement simultané de près de 10 000 boutiques éphémères, abribus, pages de magazine, table de restaurant, VTC... Il suffisait de flasher le QR code des produits présentés pour être livré en 48heures. Encouragée par le succès de l'opération et un taux de transformation moyen de 6%, Valérie Dassier prévoit de réitérer l'opération dès novembre.



Parcours :

Diplômée de l'Edhec, Valérie Dassier a entamé sa carrière professionnelle au sein du groupe LVMH pour Le Bon Marché. Elle y est demeurée 12 années consécutives en tant que sales manager lingerie, fashion buyer et SAP project manager. L'ambition d'être autoentrepreneuse la gagne et elle monte en 2006 sa start-up spécialisée dans la décoration, jaimeladeco.com. En 2009, elle rejoint le groupe Fast Retailing pour les marques Comptoir des Cotonniers et Princesse Tam.Tam.


Olivier de la Clergerie - Cofondateur et directeur général, LDLC



Capitaine d'industrie numérique

Guidée par une vision à cinq ans, la stratégie d'Olivier de la Clergerie pour LDLC connaît un déploiement opérationnel depuis début 2013. Très minutieux, ce fin stratège affiche de grandes ambitions, où le hasard n'a pas sa place. " L'évolution de LDLC s'inscrit dans un plan plus large, qui doit nous mener en 2018 à générer un demi-milliard de chiffre d'affaires pour une rentabilité opérationnelle de 5 %. " Avançant pas à pas, Olivier de la Clergerie ne s'inscrit pas dans le profil d'entrepreneurs suivant aveuglément les tendances de marché. " Toutes nos idées ne sont pas nécessairement pilotées par les tendances. Pour être validées, elles doivent d'abord être mises à l'épreuve en interne. Nous testons beaucoup de petites choses pour créer de grandes choses, et c'est l'expérience qui guide les prises de décision. "

C'est ainsi que le directeur général de LDLC compte ouvrir 40 boutiques physiques d'ici à 2018. Convaincu qu'il s'agit d'une attente forte du consommateur, Olivier de la Clergerie inscrit les points de vente dans une logique globale non discriminante envers l'un ou l'autre des canaux de vente. Par exemple, les prix appliqués sur le site marchand sont strictement les mêmes que dans les boutiques, " même si le magasin conserve une autonomie promotionnelle ". Aussi, dans une logique click and collect, les points de vente permettent le retrait des articles achetés sur le site.

Les clients sont placés au coeur des initiatives de LDLC, en témoigne la présence forte du groupe sur les réseaux sociaux. Ce souci du détail a permis à LDLC de croître fortement ces dernières années, allant même jusqu'à réviser à la hausse ses chiffres pour l'exercice 2013, clôturé en mars 2014 à 255 millions d'euros, au lieu de 240 millions initialement prévus. Enfin, le nouveau projet de LDLC s'inscrit dans une fibre plus pédagogique, puisque le groupe prévoit d'ouvrir en septembre 2015 L'École LDLC, à Lyon. L'ambition d'Olivier de la Clergerie est claire : former les chefs de projets du numérique de demain.


Parcours :

Diplômé de l'Ecam (École catholique d'arts et métiers de Lyon) en 1994, Olivier de la Clergerie poursuit ses études au sein de l'EM Lyon Business School. En 1996, il aide son frère, Laurent, à créer la société LDLC.com, spécialisée dans la vente en ligne de produits informatiques et high-tech. Après son service militaire en République tchèque et une expérience chez Arthur Andersen en audit informatique, il rejoint définitivement LDLC.com en tant que directeur financier en mars 2000. Depuis 2001, Olivier de la Clergerie est directeur général du groupe LDLC, en charge des aspects back-office de l'entreprise.


Jérémie Herrmann - Responsable marketing digital et e-commerce, Nespresso France



Innovation et enthousiasme

Jérémie Herrmann est fier de vivre l'aventure Nespresso, " une société extrêmement innovante, qui laisse beaucoup de liberté créative et où l'évolution des collaborateurs est importante. Cela m'a permis de mettre en place une équipe marketing digital et e-commerce jeune, compétente, motivée ettrès performante ", note avec satisfaction le responsable des sites Nespresso en France. Autodidacte, Jérémie Herrmann commence sa carrière au sein d'entreprises de télémarketing avant d'intégrer, en 2001, le service client de Nespresso, où il fait carrière.

À l'époque, l'entreprise ne compte que 90 salariés (contre près de 1 300 aujourd'hui). En 2003, il participe au lancement des outils digitaux de l'entreprise et est superviseur internet au sein du Club Nespresso pendant de nombreuses années. Au sein du temple du café, l'e-commerce reste un sujet stratégique. À ce jour, une capsule sur deux est vendue via le canal web et les projets menés en 2013 et 2014 visent à accompagner cette montée en puissance.

Migration du site sur la plateforme Hybris, refonte du back-office, interfaçage aux systèmes internes, évolution de l'application mobile... L'objectif est toujours de mieux servir les clients de la marque. Le pari est réussi puisque sur l'année écoulée, nombre de nouvelles fonctionnalités destinées à améliorer le service rendu ont fait leur apparition. Les options de préférences de livraison, les codes privilèges, le one click paiement... autant de nouveautés qui permettent de fluidifier le parcours client. Parallèlement, Jérémie Hermann et son équipe mettent en place l'outil NearBy Services. Ce cartouche permet aux visiteurs, simplement en saisissant leur code postal, de trouver la solution la plus rapide de livraison ou retrait. L'homme, passionné par les défis qu'il relève chaque jour, n'en garde pas moins la tête froide. " Ma plus grande fierté dans mon travail est mon équipe ", tient-il à souligner.

En 2015, après le gros travail de fond mené sur la plateforme, ce sera au tour du design du site d'être totalement relooké. Encore des innovations menées de manière collective au sein de Nespresso.



Parcours :

Autodidacte, Jérémie Herrmann commence sa carrière au sein d'entreprises de télémarketing avant d'intégrer, en 2001, le service client de Nespresso. À l'époque, l'entreprise ne compte que 90 salariés (contre près de 1300 aujourd'hui). En 2003, il participe au lancement des outils digitaux de l'entreprise et est superviseur internet au sein du Club Nespresso pendant de nombreuses années. Depuis 2007, Jérémie Hermann a rejoint le service digital de Nespresso comme responsable marketing digital et e-commerce.

Daniel Malouf - Directeur général de la division e-commerce, Auchan



L'architecte du cross canal

Relativement jeune, l'entité e-commerce du groupe Auchan a été créée il y a trois ans et demi. Daniel Malouf en est aujourd'hui le porte-étendard, démontrant la capacité de cette enseigne quinquagénaire à se transformer rapidement. La détermination de Daniel Malouf est mue par une stratégie à laquelle il croit fermement. Celle-ci consiste à regrouper les points de vente physiques, l'e-commerce, les produits alimentaires et non-alimentaires. " Auchan est une marque cross canal qui a pour vocation d'appréhender les changements de comportements des consommateurs et de les accompagner. "

Cela s'est traduit dans un premier temps par la constitution d'un fichier client unique, permettant d'avoir un seul identifiant client. " Cela nous prépare au big data car nous allons pouvoir récolter les données de navigation de nos clients et travailler sur la personnalisation de la relation. " Sur le site alimentaire auchandirect.fr, la partie alimentaire d'Auchan.fr, " nous ciblons les clients de centre-ville des grandes agglomérations, avec un enjeu de géolocalisation, afin de déterminer si nous sommes en mesure de les livrer à domicile ou non. " Ainsi, au mois d'avril 2014, Daniel Malouf lance un drive piéton dans le XVe arrondissement de Paris. Pour le non-alimentaire, il opte pour une approche par parcours d'achat.

Il développe les parcours pure player et permet aux clients d'acheter en ligne et de retirer les articles en magasin. Aussi, Daniel Malouf permet aux clients d'accéder en magasin à toute l'offre du Web : " si un client souhaite un ordinateur portable indisponible parmi les 40 références proposées en point de vente, les vendeurs peuvent le commander sur le site marchand, qui en propose plus de 200. " Enfin, il met en place la réservation d'un produit sur Internet et le paiement et retrait en magasin en une heure. Aujourd'hui, l'ensemble des activités web, y compris le drive, pèse entre 6 et 7 % du chiffre d'affaires global du groupe. En 2013, le taux de marge a progressé et le CA non-alimentaire a crû de 50 %. La stratégie de Daniel Malouf est bel et bien payante.


Parcours :

Diplômé de l'INPG (Institut national polytechnique de Grenoble), Daniel Malouf est entré dans le groupe Auchan en 1992 en tant que responsable logistique. Il devient directeur approvisionnement logistique pour la région Est en 1998, puis directeur de l'organisation et de la conduite du changement d'Auchan France en 2001. Il était, depuis 2004, directeur des systèmes d'information et de l'organisation du groupe Auchan.


Olivier Mathiot - Pdg, Priceminister-Rakuten



Hyperactif de talent

Olivier Mathiot, p-dg de PriceMinister, nourrit de grandes ambitions pour tendre vers encore plus de réussite. " Depuis le rachat de PriceMinister par Rakuten, la transformation de la société vers le modèle B to B to C s'est très fortement accélérée. " Son obsession ? Aider les vendeurs professionnels opérant sur la plateforme à acquérir toujours plus d'expertise, en mettant notamment en place une équipe d' " e-commerce consultants ", des experts chargés d'accompagner les marchands professionnels dans la croissance de leur activité.

Il a aussi mis à leur disposition toute une palette d'outils marketing nécessaires à une meilleure intégration de leur boutique au sein de la place de marché. " Nous sommes les animateurs d'un gigantesque centre commercial composé de 10 000 vendeurs professionnels, pour 270 millions de produits en ligne. Il faut tout mettre en oeuvre pour évangéliser nos clients. " C'est l'un des objectifs des Rakuten Campus, un événement annuel créé pour leur permettre de se rencontrer et de découvrir les évolutions du secteur.

Très en phase avec les tendances du marché, Olivier Mathiot redouble d'efforts sur la dimension mobile, créant une équipe entièrement dédiée en interne : " Nous fonctionnons aujourd'hui sur un mode "mobile first" et avons lancé une application mobile spécialement pour nos vendeurs professionnels. " De multiples initiatives qui portent leurs fruits : 70 % des transactions sont aujourd'hui réalisés par les vendeurs professionnels. C'est 30 % de plus qu'en 2013 et 50 % de plus qu'en 2012. Pour autant, Olivier Mathiot n'en oublie pas les consommateurs fidèles à PriceMinister. Les opérations marketing en leur faveur ne manquent pas, comme le Rakuten shopping marathon, une course aux bonnes affaires combinant des prix cassés avec une multiplication du nombre de SuperPoints pour les acheteurs fidèles. Personnalité emblématique de l'univers digital, Olivier Mathiot est business angel auprès de start-up du numérique et coprésident de l'association France Digital. Son prochain défi : parvenir à développer l'e-commerce transfrontalier, " heureusement pour moi, j'ai la chance de dormir très peu ".



Parcours :

Diplômé de HEC, Olivier Mathiot, 43 ans, cofonde PriceMinister en 2001, vendu au groupe japonais Rakuten en 2010. Il est nommé président-directeur général début mai 2014, après avoir été le directeur marketing et communication de PriceMinister-Rakuten depuis sa création. Jusqu'en 2000, il est publicitaire, directeur de marque puis directeur commercial au sein des agences CLM/BBDO et DDB, en charge de marques de grande consommation. En 2012, il devient devenu l'un des porte-parole du mouvement des Pigeons.

Agathe Molinar - Pdg, Lemon Curve


L'art et la manière

Rationalité et vision d'entreprise, Agathe Molinar combine les qualités nécessaires pour accompagner au mieux la croissance de son site marchand spécialisé dans la lingerie féminine, Lemon Curve. Son ambition professionnelle est guidée par la volonté de maîtriser son destin et de contribuer à faire progresser ses collaborateurs. Composée aujourd'hui de 13 salariés, Lemon Curve commercialise près de 80 marques de lingerie pour 40 000 références. En très forte progression, son chiffre d'affaires devrait presque doubler cette année, pour atteindre 3 millions d'euros.

Lemon Curve est née en 2011, comme souvent, de circonstances favorables à la nouveauté. " À mon grand étonnement, il n'existait aucun Spartoo ou Sarenza de la lingerie. J'y ai immédiatement vu une opportunité de marché. " Elle décide alors de tenter l'aventure et fonde son modèle sur trois piliers : services, choix et simplicité. Inconnue du secteur de l'e-commerce, elle réussit à s'entourer de figures du milieu, comme Pierre Trémolières, fondateur de Delamaison, ou Boris Saragaglia, créateur de Spartoo. Son plus grand défi ? Persuader les grandes marques de lingerie de devenir des partenaires d'affaires. " J'ai su leur présenter un projet solide avec une vraie stratégie et une vision. " Tous les jours, elle travaille à améliorer la qualité de service, étendre son offre, optimiser sa plateforme web, construire sa marque, dont elle a repositionné l'identité au mois de juin.

" Un nouveau logo a été dessiné, ainsi qu'une nouvelle charte graphique. " Audacieuse, elle a lancé sa marque propre, Lemon Boudoir, composée de lingerie d'entrée de gamme, avec des résultats encourageants, puisque, dès la première semaine, Lemon Boudoir s'est hissée dans le top 10 des marques les plus vendues sur le site. Jamais à court d'idées, Agathe Molinar a décidé de lancer la version mobile de Lemon Curve. Adaptée à la taille du device et à ses usages, elle propose une navigation par catégories de produits à la différence du site, plus axé sur des entrées par univers. Asseoir sa crédibilité de marque et développer sa notoriété, telles sont aujourd'hui ses préoccupations. Sa dernière idée en date, l'organisation des Lingeries Awards, récompensant les plus belles marques de lingeries. Entrepreneuse, assurément, mais aussi très créative.


Parcours :

Diplômée de l'ESC Toulouse et de l'ESCP, Agathe Molinar, 29 ans, a suivi plusieurs stages durant ses études, en contrôle de gestion à New York, en Inde et à Paris. À la sortie de ses études, elle a lancé sa première société de déménagement clés en main, qu'elle a, depuis, fermée pour finalement créer Lemon Curve en 2011, à l'âge de 25 ans.

Cyril Olivier - Directeur web, Kiabi



Dynamisme et innovation

"J'ai vécu mon année la plus enthousiasmante, grâce à une capacité à délivrer beaucoup de projets sur de courtes périodes. " Cyril Olivier ne cache pas sa satisfaction quant au travail fourni et aux multiples réalisations menées chez Kiabi sur le digital en 2013. " C'est principalement lié au fait que nous travaillons en interne sur les principes de méthode agile. " Très soucieux de la motivation et de l'implication de ses équipes, le directeur web de Kiabi casse les organisations en silos.

Favorable aux échanges oraux, il lutte contre les envois systématiques d'e-mails entre salariés. Sa méthode lui permet d'enchaîner les projets et de les déployer rapidement. Présent sur tous les terrains à la fois, il met en place l'e-réservation depuis le site marchand Kiabi.com, première enseigne du groupe en termes de chiffre d'affaires. Les clients peuvent ainsi réserver des articles dans le magasin le plus proche, puis aller les chercher en boutique. Ils sont libres de prendre tout ou partie de leur commande.

Parallèlement, dans une logique de digitalisation des points de vente, il déploie en magasin des bornes digitales connectées avec le smartphone des clients pour créer plusieurs expériences de shopping, en lien notamment avec les réseaux sociaux. Et cela marche. Kiabi compte désormais 3 millions de fans Facebook. " Nous avons des échanges quotidien avec nos fans, on les sollicite même sur de la R & D produits. " Ainsi, le nom de la marque Size +, destinée aux enfants un peu plus corpulents, est décidé en consultant des fans.

Ouvert aux propositions de ses équipes, Cyril Olivier s'est dernièrement laissé tenter par une initiative interne à laquelle il a immédiatement cru : lancer un pure player spécialisé dans les pyjamas. Cinq mois plus tard, le site est opérationnel et déjà en ligne. Plus rien ne semble arrêter Cyril Olivier, qui se paye même le luxe de lancer Kiabi Look, une application Google Glass pour identifier et acheter des articles à partir d'une photo prise avec les lunettes connectées. Une cure de jouvence de plus pour Kiabi.



Parcours :

Diplômé de la Skema Business School de Lille, Cyril Olivier a commencé sa carrière comme chef de secteur pour Yoplait, puis successivement comme chef de produit pour l'enseigne de distribution Systeme U puis 3 Suisses France. En 2006, il devient responsable des ventes pour le site des 3 Suisses, puis directeur de l'e-commerce en 2009. En 2011, il intègre l'enseigne Kiabi au poste de directeur d'exploitation des sites Web, et en prend la direction web quelques mois plus tard.

Martin Sauer - Directeur marketing et e-commerce, Manutan


Métamorphose digitale

Accompagner la transformation digitale d'une entreprise à l'aune de ses 50 ans, pour Manutan, c'était une question de survie. Cette mission, Martin Sauer l'a menée de main de maître. " Le Web nous a obligés à réinventer le modèle Manutan, étant historiquement un acteur de la VAD travaillant sur catalogue. Nous avons commencé par mener une démarche de branding en nous posant les bonnes questions sur la proposition de valeur de la société. " Très vite, trois éléments-clés se dégagent : la largeur et la profondeur de l'offre, ainsi que la dimension forte des relations humaines. Le tout prend vie dans une nouvelle signature de marque : "All you need. With love."

Afin de coller au mieux à cette identité, le site marchand est alors entièrement refondu, après six mois de travail, de focus group clients, de tests d'eye tracking et de multiples adaptations ergonomiques afin de mettre en valeur l'offre composée de 50 000 produits. Les résultats ne se font pas attendre. Avec la nouvelle plateforme, le taux de conversion fait un bond de 20 %. Très pragmatique et guidé par une vision cross canal, Martin Sauer procède, en interne, à une réorganisation des équipes, balayant d'un revers de main la barrière historique entre le catalogue et le support web. " Les managers devaient d'abord penser "clients", et non plus "supports". Nous y sommes parvenus en cultivant la proximité, le coaching, et en prenant le temps d'expliquer notre démarche. "

Parallèlement, il entame une démarche de brand content et lance une plateforme de contenu, "Manutan Connect", dédiée à des expertises produits, traitant également de questions d'innovation, de développement durable, etc. " Cette manière de communiquer avec nos clients a vraiment contribué à changer l'image de la marque. " Enfin, Martin Sauer est à l'origine du développement d'une application mobile marchande, déployée dans sept pays simultanément. Là encore, le pragmatisme domine jusque dans les fonctionnalités de l'appli : contacter des conseillers par téléphone mais aussi par SMS ou par visioconférence, envoyer une photo de produit pour en connaître le prix... le tout dans une optique claire : propulser Manutan dans le cercle fermé des acteurs résolument cross canal.



Parcours :

Martin Sauer a commencé sa carrière professionnelle chez Manutan, il y a 11 ans, en contrat d'alternance. En interne, il lance une start-up, Ipso Presto, ciblant les TPE. En 2008, victime de l'effondrement du marché des TPE, il ferme la petite structure, faute de rentabilité. Il gravit les échelons un à un et se retrouve en 2010 propulsé à la direction de l'e-commerce pour déployer la plateforme dans 20 pays. Fort de ce succès, en janvier 2013, il prend les rênes de la direction marketing en janvier 2013.


Romain Roy - Co-fondateur, Greenweez


Démocratiser le bio

Le cofondateur de Greenweez n'est pas homme à vivre dans un monde utopique. " Greenweez est un business qui repose sur une base d'éthique et de valeurs auxquelles nous croyons et que nous défendons. L'idée était de créer un canal de distribution massif autour du concept de vie saine, tout en démocratisant l'accès à des produits réservés à une élite. " Lancé en 2008 avec son associé Carl de Miranda, le site marchand fait aujourd'hui figure de référence sur Internet, dans l'univers de l'écologie et du bien-être.

En 2013, l'e-marchand a généré 12 millions d'euros de chiffre d'affaires et il table sur 20 millions d'euros pour 2014. " Nous serons rentables dès 2015 ", précise-t-il. Après avoir levé 3 millions d'euros en février 2013, Romain Roy mise sur un étoffement de son offre. Dès octobre 2013, Greenweez lance sa marque propre, WeezHome, spécialisée dans les produits de l'univers de la maison et, plus récemment, de l'épicerie. Parallèlement, le dirigeant déploie Greenweez à l'international.

" Nous avons conçu une technologie en interne qui permet de traduire très rapidement nos sites et de gérer aisément le multilangue. Résultat, nous avons lancé Greenweez dans quatre nouveaux pays - Allemagne, Royaume-Uni, Italie et Espagne - en à peine huit mois ", explique-t-il. Aujourd'hui, la proportion des ventes internationales dans le chiffre d'affaires global de la société est proche de 15 %. Des résultats obtenus tout en menant de main de maître deux opérations de croissance externe visant à étoffer encore davantage l'offre de produits et de services : Green Republic, une place de marché regroupant une centaine de marchands de produits biologiques et écologiques, et Natiloo, spécialiste des produits bio pour les bébés.

Enfin, dans la lignée du concept d'achats responsables, Greenweez s'engage auprès d'une dizaine d'associations caritatives, comme la Fondation GoodPlanet, présidée par Yann Arthus-Bertrand, ou Terre et Humanisme, fondée par Pierre Rabhi, en permettant à ses clients de distribuer des crédits obtenus pour chaque achat réalisé sur le site. Greenweez se charge ensuite de reverser aux associations les fonds ainsi récoltés, soit plusieurs milliers d'euros par an. Du business, oui, mais aussi et surtout, de l'humain.



Parcours :

Diplômé de Supélec, Romain Roy commence sa carrière comme ingénieur télécoms en 1999 pour l'opérateur IP ISDnet, racheté un an plus tard par le groupe télécoms britannique Cable & Wireless. Témoin de l'explosion de la bulle internet dans les années deux mille, Romain Roy quitte la firme en 2003 pour fonder sa propre entreprise dans le domaine de la téléphonie sur IP, G3net, qu'il revendra en 2007 à la société Ornis, pour créer dès 2008 Greenweez.com avec son associé, Carl de Miranda.

Gaële Wuilmet - Directrice générale, Asos France



Professionnalisme et ténacité

Lorsqu'elle prend la direction d'Asos pour la France et lance le portail français du pure player fin 2012, Gaële Wuilmet s'apprête à relever un challenge de taille : reproduire la qualité de service et d'exécution du pure player anglais sur le sol hexagonal. Elle est alors seule aux commandes, tout reste à faire. Pour autant, elle ne doute à aucun moment de ses chances de réussir : " C'était en quelque sort un défi de petite start-up, avec un aspect "ex nihilo" reposant tout de même sur un concept novateur, une forte capacité d'investissement et un potentiel considérable. Ça m'a plu, immédiatement. "

Dès lors, tout s'accélère, elle déménage et s'installe à Lille, trouve des bureaux, recrute une équipe, lance les chantiers de traduction de la plateforme et met en place le plan de promotion marketing. " Je voulais que la France soit le deuxième marché d'Asos en Europe. Nous avons doublé la base de clients, nous y sommes parvenus. " En véritable chef d'orchestre, elle active tous les leviers ayant participé au succès d'Asos dans le monde, sans oublier une petite touche française : " Nous avons mis en place tout ce qui était important pour les consommateurs français, comme les soldes flottants, des promotions spécifiques, des mises en avant produits adaptées aux goûts français, un planning d'e-mails, etc. "

Aussi, elle met en place l'ensemble des services de livraison, à domicile, dans les points relais, la livraison express, la livraison en 24 heures et la gestion des retours. Parallèlement, elle pilote le lancement de l'application mobile Fashion Up, dont le contenu est mis à jour chaque semaine, et déploie la présence du portail sur les principaux réseaux sociaux. " Nos clients nous écrivent sur Twitter, et nous leur répondons, c'est un vrai dialogue. Lorsque quelque chose ne leur plaît pas, ils le disent. Alors, il se peut que nous procédions à des ajustements. " Son prochain objectif ? Développer encore davantage la notoriété d'Asos en France avec une idée fixe : ne jamais faire comme les autres, sans renier ses valeurs de marque. Un sens aigu du défi.



Parcours :

Grâce à une expérience de plus de 20 ans en stratégie globale e-commerce et marketing international, Gaële Wuilmet a, depuis plus d'un an, pris la direction des territoires France, Espagne et Italie du site de vente en ligne Asos. Une formation en droit des affaires complétée par un mastère Commercial et marketing à HEC ont permis à Gaële Wuilmet de développer une expertise mode et e-commerce. De Nestlé à Chantelle, en passant par Moët-Hennessy, elle participe au développement stratégique en communication et marketing de ces marques, puis intègre Amazon France au poste de senior manager de la catégorie apparel.

Chef de rubrique Commerce mobile pour E-Commerce Magazine et ecommercemag.fr. Applis, levées de fonds, nouvelles technologies, création de [...]...

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