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10 mariages entre e-tailers et retailers traditionnels

Publié par Christelle Magaud le

À l'été 2016, le plus grand distributeur du monde, Walmart, rachetait la pépite e-commerce jet.com. Une opération à 3 mds de dollars qui avait pour but de contrer Amazon. Depuis, l'idée a fait son chemin chez d'autres retailers qui, à leur tour, s'emparent de pure players. Des mariages de raison.

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Monoprix rime désormais avec Epicery

À l'occasion d'une deuxième levée de fonds auprès des actionnaires historiques et de nouveaux investisseurs d'Epicery, application qui permet de se faire livrer dans l'heure les produits des commerçants de son quartier, Monoprix entre au capital de l'entreprise. Grâce à cet accord, la start-up pourra élargir son offre avec les produits des magasins Monoprix et Naturalia et accélérer son développement national en s'appuyant sur l'offre et la logistique de ces enseignes. Quant aux clients de Monoprix ayant commandé un panier sur monoprix.fr, ils seront invités à compléter leurs courses avec des produits frais des artisans de leur quartier, partenaires d'Epicery. ?

Le partenariat avec la filiale de Casino (650 magasins, 21000 collaborateurs, 5 milliards d'euros d'activité) permettra à Epicery de déployer courant 2018 son offre au niveau national en s'appuyant sur les magasins présents dans plus de 250 villes en France. Monoprix n'est pas la seule enseigne de distribution alimentaire à mettre la main sur un e-tailer: Carrefour s'est illustré il y a un peu plus d'un an en s'emparant de Geenweez, le spécialiste du bio sur internet.

Gig economy: Ikea bricole avec TaskRabbit

L'enseigne Ikea fait tomber dans son escarcelle la start-up américaine TaskRabbit. Celle-ci évolue dans le secteur de la "gig economy", ou l'économie des petits boulots. Sa spécialité consiste à envoyer chez les acheteurs de meubles en kit, des bricoleurs expérimentés pour les aider. Très populaire, cette jeune pousse collaborative qui se présente comme une plateforme américaine proposant d'embaucher ses voisins pour effectuer des réparations compte déjà plus de 50000 bricoleurs indépendants. Avec son appui, le géant suédois propose ainsi de nouveaux services et améliore son service client. Tout en se renforçant sur le Net, où il vise un quadruplement de ses ventes d'ici à 2020.

Un an auparavant, c'était Leroy Merlin, le numéro un du bricolage français, qui faisait parler de lui en signant le rachat de Tikamoon, spécialisé dans les meubles en kit.

Les Galeries Lafayette rachètent La Redoute

D'après l'Institut français de la mode (IFM), la part de marché des achats de vêtements sur le Net atteint, sur le premier semestre de l'année, 3,7 % du marché total de l'habillement. Soit une croissance d'environ 60% sur un an, pour un chiffre d'affaires de 900 millions d'euros. Difficile de se passer du Web dans ces conditions! La réponse de la chaîne de grands magasins passe alors par l'acquisition de la Redoute en août 2017. Le site dégage 750 millions d'euros de chiffre d'affaires et compte 9 millions de visiteurs uniques par mois. Et une belle revanche pour l'ancien fleuron français de la vente par correspondance, considéré comme moribond il y a encore peu de temps.

La nouvelle entité vise un chiffre d'affaires de 5,5 milliards d'euros d'ici trois ans. Pour mémoire, les Galeries n'en sont pas à leur première opération du genre. L'an passé, le groupe avait déjà racheté InstantLuxe (vente de produits de luxe d'occasion) et BazarChic (vente événementielle de produits de grandes marques).

Bonobos succombe à la fièvre acheteuse de Walmart

En juin dernier, le géant de la distribution américain Walmart (11500 magasins, 63 enseignes, 482 milliards de dollars de chiffre d'affaires) s'emparait de Bonobos, un site de prêt-à-porter pour hommes. Cette transaction à 310 millions de dollars s'inscrit dans la stratégie de développement de l'enseigne dans le commerce en ligne afin de combler l'écart avec Amazon.

Bonobos est la cinquième acquisition de ce type, après Jet.com (3Mds $), Shoebuy.com (70 M $), ModCloth (45 M$) et le site d'équipements de plein air MooseJaw (51 M$).

La réponse du berger à la bergère: Walmart riposte à Amazon, qui devient aussi menaçant dans l'univers de la mode, en se lançant dans la conception et la vente de ses propres marques de prêt-à-porter.


Petsmart flaire la bonne affaire avec Chewy

Chewy (850 millions de dollars de ventes, 3 millions de clients, 3000 employés), site américain dédié aux aliments et accessoires pour animaux de compagnie, a été racheté en avril dernier pour 3,35 milliards de dollars. L'heureux propriétaire est le leader traditionnel de la distribution de nourriture animale, l'américain Petsmart (1500 boutiques, 7 milliards de dollars de chiffre d'affaires aux États-Unis). Une acquisition qui s'inscrit dans un marché mondial de l'alimentation pour animaux porteur, qui s'élève à près de 80 milliards de dollars.


Showroomprivé "fait partie des meubles" de Conforama

Le distributeur de meubles prend une participation de 17% dans le spécialiste des ventes événementielles en ligne. L'opération s'élève à 157,4 millions d'euros. Showroomprivé (540 millions d'euros de chiffre d'affaires) bénéficie des capacités d'approvisionnement de Conforama. Il développe aussi le click and collect et propose à ses 28 millions de clients membres le retrait des commandes dans les 288 établissements de l'enseigne. De son côté, Conforama récupère du trafic en magasin et jouit de l'expertise du site en matière de gestion des données clients.

MK Direct a Envie de Fraise

Une opération efficace du groupe propriétaire de Linvosges et Françoise Saget l'été dernier: en toute discrétion, MK Direct (198 millions d'euros de chiffre d'affaires) a racheté le site de vêtements de grossesse EnviedeFraise.fr (22 M€ de CA). Anne-Laure Constanza, la dirigeante du site devient codirigeante du groupe MK Direct aux côtés de sa présidente Marie-Françoise Kerhuel et de son directeur général Stéphane Poumailloux. Au programme: une stratégie de distribution cross-canal qui associe la vente par catalogue, l'e-commerce et un parc de magasins. Le nouvel ensemble avoisine les 220 millions d'euros de chiffre d'affaires.


Botanic jette son dévolu sur Treezmas

À la fin de l'année dernière, Botanic (340 millions d'euros de chiffre d'affaires) faisait l'acquisition de Treezmas (150000 euros de chiffre d'affaires), un site spécialisé dans l'adoption de sapins de Noël naturels en pot. Concrètement, la start-up parisienne, fondée en 2012, propose un service "d'adoption" de sapins de Noël naturels en pot, livrés et récupérés après les fêtes pour être replantés. La quatrième réseau de jardineries en France entend renforcer son offre en ligne, dynamiser l'interaction entre les magasins et le Web mais aussi s'imposer dans le créneau qui consiste à proposer des produits et solutions pour jardiner au naturel. Un segment qu'il pousse depuis une dizaine d'années déjà.


Jumbo prend une participation dans Needelp

En décembre 2016, la deuxième chaîne de magasins de bricolage de Suisse, Jumbo (environ 560 millions de francs suisses de chiffre d'affaires) a acquis des parts dans la plateforme de jobbing française Needelp. Son objectif: offrir de nouveaux services via la mise en relation entre particuliers pour réaliser de petits travaux. Depuis le 22 mai 2017, Jumbo propose ce service à ses clients dans ses six points de vente Maximos en Suisse romande.

Concrètement, le client se connecte sur le site needelp.ch , où il peut sélectionner sa localité et décrire la nature de la mission pour laquelle il a besoin d'un coup de main: petits travaux de bricolage, peinture, pose d'éléments divers, électricité ou plomberie. Il reçoit ensuite directement des offres de "jobbers", c'est-à-dire de partenaires de Needelp disponibles à proximité de chez lui. Une fois la mission accomplie, le client évalue la qualité de la prestation du "jobber" et règle la facture. Les "jobbers" sont certifiés par l'équipe Needelp.


Dans le viseur d'Afflelou : Happyview.fr et Malentille.com

En octobre 2016, le groupe Afflelou réalisait l'acquisition auprès de M6 de deux sites leaders dans le commerce en ligne d'optique, Happyview.fr et Malentille.com. Ces opérations accompagnent ainsi le déploiement du groupe d'optique dans le digital : le lancement de l'application mobile, "Alain Afflelou Contact", et la refonte totale du site Afflelou.com. L'idée: créer une proximité avec les consommateurs, leur faire découvrir tous les produits et services pour les faire venir en magasin.

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Christelle Magaud

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