Recherche
Magazine E-commerce
S'abonner à la newsletter S'abonner au magazine

10 exemples de retailers innovants

Publié par Christelle Magaud le

Le changement, c'est maintenant! C'est encore plus vrai dans le retail, qui n'a jamais été aussi inventif qu'actuellement. Voici dix exemples de commerçants qui innovent, la plupart du temps en recourant à de nouvelles technologies.

Je m'abonne
  • Imprimer

Leader Price vend ses produits par WhatsApp

Les consommateurs demandent plus de réactivité et d'instantanéité dans les réponses des marques. Selon l'étude Facebook Business intitulée "Shifts for 2020, Mobile Service Economy", 59% des consommateurs disent avoir l'intention de recourir davantage à la messagerie instantanée pour faire leurs achats. D'où l'intérêt des marques pour WhatsApp, la messagerie instantanée chiffrée qui combine Internet et la téléphonie mobile.

A l'image de Leader Price qui lance la commande de courses par WhatsApp. Pour y accéder, il suffit de scanner un QR code figurant sur les réseaux sociaux de l'enseigne, ou sur son site. Une fois cette étape réalisée, il est alors possible commander parmi les 1 500 références de produits secs proposés. Une fois la commande terminée, l'utilisateur reçoit un second lien pour payer ses achats en renseignant ses coordonnées bancaires, ou les services Apple Pay, Google Pay, et Paypal. C'est facile et quasi instantané.

On peut s'étonner que le groupe Casino choisisse Leader Price pour tester ce service digital inédit : en effet, le groupe stéphanois avait cédé 545 magasins Leader Price en novembre 2020. Mais le groupe Casino reste propriétaire de la marque et continue de la faire exister, via notamment la création du Club Leader Price en avril 2021, service de livraison et d'abonnement.

Si le test est concluant, le service pourrait être déployé auprès d'autres enseignes du groupe. A suivre.


King Jouet teste le commerce conversationnel

L'enseigne King jouet a voulu accélérer la digitalisation de son expérience client, en misant sur le conversationnel. Pour ce faire, elle a noué un partenariat avec Partoo, spécialiste du marketing local à destination des réseaux de points de vente. Une vingtaine de magasins volontaires offrent ainsi, en test, la possibilité au consommateur de discuter avec eux. En pratique, cela se passe via un nouveau produit de Partoo, Messages. L'idée : aider les magasins à améliorer leur relation et fidélisation clients grâce à une interface simple, qui centralise les messages publiés sur le chat Google's Business Messages.

Dans les faits, les clients, via la fonctionnalité Google, baptisée "discuter", peuvent interroger le magasin ciblé par SMS et obtenir les informations nécessaires, concernant par exemple un futur achat. C'est d'ailleurs le cas le plus fréquent, comme le révèle l'analyse faite par Partoo : 65% des demandes sont en effet liées à des intentions d'achat. Preuve que le messaging constitue bien un nouveau canal de vente !



Les 3 Suisses organisent un live shopping, en partenariat avec Cofidis

C'est en compagnie de la chroniqueuse et influenceuse Agathe Auproux que les 3 Suisses, en partenariat avec Cofidis, ont convié les internautes à faire un voyage dans le temps et en musique à travers la collection Réédition. La formule de ce live shopping séduit : 4 000 personnes ont suivi la session. Co-brandé, le live shopping proposait une séance shopping divertissante tout en offrant des services et un bon plan : paiement fractionné et une offre de 10€ pour tout achat avec la carte 4 étoiles sur la journée du live.

D'abord pratiquée en Chine, la pratique du live shopping s'est rapidement répandue chez les retailers occidentaux, notamment en France. Selon le laboratoire d'études Altavia ShopperMind, un Français sur quatre connaît ce mode de vente basé sur des vidéos ou des émissions en direct. C'est à la fois un levier de notoriété, grâce à son côté attrayant et divertissant, et un levier de vente.


Le magasin automatisé Ochama de JD.com

Du nouveau du côté des magasins automatisés avec Ochama, le nouveau concept de magasin du géant chinois JD.com. Cette innovation est pour le moment présente aux Pays-Bas, avec deux points de vente.
Via une application, les clients sélectionnent des produits puis se rendent en magasin et scannent un code-barre. De là, des bras robotisés se mettent en marche, identifient la commande et l'apportent. Sans aucune assistance humaine. Un service de livraison à domicile est aussi proposé.

L'offre se veut large, allant des denrées alimentaires aux produits de beauté, en passant par de la décoration et le prêt-à-porter. Autrement dit, il y a de l'alimentaire mais aussi du non alimentaire. Un mini-entrepôt abritant ces produits est adossé à l'entrée du magasin. 100% automatisé, ce modèle n'a pas besoin non plus de caissier. En utilisant ce nouveau, le retailer affirme pouvoir réduire de 10% le prix des articles vendus.

Est-ce que l'avenir des magasins automatisés passera par ce nouveau modèle de concept qui combine online/offline, alimentaire et non alimentaire ? A suivre.



FashionCube regroupe ses enseignes dans un seul lieu

Qu'ont en commun Jules et RougeGorge, Pimkie et Bizzbee... ? Rien, si ce n'est que ce sont toutes des enseignes de prêt-à-porter et qu'elles appartiennent à FashionCube, groupe nordiste d'enseignes de mode de la famille Mulliez, L'union fait la force, c'est bien connu. Au printemps 2022, le groupe va suivre à la lettre cette maxime et placer toutes ses enseignes dans un seul lieu, à savoir, un point de vente commun de plus de 2 000 m2 situé à Chambray-lès-Tours. Chaque enseigne gardera ses codes et les univers seront délimités dans le point de vente.

Même si le rapprochement de plusieurs enseignes n'est pas nouveau (on a vu notamment Franprix accueillir Hema, Uniqlo faire de la place à Comptoir des Cotonniers...), un regroupement d'une telle ampleur est inédit. De là à évoquer un concept de magasin de groupe, il n'y a qu'un pas. Vite franchi par FashionCube qui entend ainsi faire des économies de loyers via la mutualisation des dépenses tout en proposant des expériences d'achat nouvelles à ses clients. Dans un espace où différentes générations et profils de cibles se croiseront et où les achats pourront se faire sur le mode de la complémentarité.

Sephora adopte le ticket de caisse dématérialisé

"Les lois anti-gaspi et sur les données personnelles sont une aubaine formidable pour passer au ticket de caisse électroniques. Le bénéfice est triple. Vous vous mettez en conformité totale avec la législation. Vous offrez à vos clients une expérience client, digitale et 100% sans papier. Et votre référentiel client se retrouve considérablement renforcé". Voici les arguments qui figurent sur la home page de Limpidius, la société qui a permis à Sephora de dématérialiser en fin d'année son ticket de caisse.

Désormais, tous les magasins Sephora proposent ce service, qui s'inscrit dans la démarche RSE Sephora Stands. Le mot d'ordre de l'enseigne : "e-ticket = un geste pour la planète". Concrètement, plutôt que d'avoir un ticket imprimé une fois les achats réglés, les clients reçoivent un "e-ticket" par e-mail. Avec cette démarche, Sephora devance le législateur : en effet, à partir du 1er janvier 2023, le ticket de caisse ne devra plus être automatiquement imprimé au format papier.

D'autres enseignes ont aussi pris les devants, notamment dans l'alimentaire, comme Casino, Carrefour et Système U.


Samsung envoie les clients de Saatva au pays des rêves

La concurrence est de plus en plus rude chez les vendeurs de matelas. C'est à celui qui proposera le meilleur produit et la meilleure expérience. En ce qui le concerne Saatva a choisi de concevoir un magasin high-tech, à Manhattan. Près de chaque modèle de lit, un kiosque digital d'informations permet aux clients d'obtenir un maximum d'informations sur la collection.

Grâce à un partenariat avec Samsung et à sa technologie de détection du comportement et d'affichage digital, le magasin permet aux clients de découvrir leur "expérience de sommeil" idéale. Au fur et à mesure de leur évolution dans le magasin, les affichages sur écrans LED changent et donnent les informations concernant les produits regardés, la literie, les oreillers et autres accessoires comme les couvre-lits, et sur leur combinaison pour s'adapter au besoin de chacun. Le nec plus ultra : s'allonger sur un de ces matelas et découvrir à l'écran les options du modèle.



L'abonnement, la location et l'occasion, le trio gagnant pour Petit Bateau

Les consommateurs sont en quête de temps et de praticité. Deux recherches qui les amènent à regarder de près le modèle d'abonnement qui apparait comme un nouveau standard, présent chez de nombreux distributeurs. Selon le rapport de Zuora, en 2025, le marché français comptera 84 millions d'abonnements actifs.

Cela donne du grain à moudre à Petit Bateau qui va lancer en mars prochain une offre un peu particulière, qui mixe abonnement, location et le cas échéant l'occasion. L'enseigne est partie de l'idée qu'il était plus intéressant, pour des parents, plutôt que d'acheter et de revendre, de louer du neuf... ou de la seconde main. Peu importe finalement ! Car l'enseigne considère que comme les enfants grandissent vite, leurs vêtements ont une durée de vie limitée. Dans ces conditions, Petit Bateau a imaginé un concept de box. Par exemple, un foyer qui vient d'accueillir un bébé va louer une box naissance, quelques mois plus tard il la ramènera et repartira avec une box "6 mois"... L'avantage est clair : en accompagnant ainsi la croissance des enfants, Petit Bateau permet aux parents de faire de réelles économies. Tout en continuant de s'assurer des revenus. Un nouveau modèle win-win.

Quick commerce : le groupe Casino prend de vitesse ses concurrents

On savait que les consommateurs voulaient manger mieux... mais ils veulent surtout manger vite ! Cette fin d'année a ainsi vu l'accélération du quick commerce (rebaptisé par certains experts, troisième génération d'e-commerce) et le développement d'acteurs comme Cajoo, Flink, Gorillas ou Getir... Toutes ces start-up ont une cible privilégiée : les urbains surbookés et de plus en plus pressés, qui veulent éviter le détour par l'épicerie du coin.

La promesse de ces nouveaux acteurs ? Permettre aux consommateurs de se faire livrer leurs courses en 15 minutes. Comment ? Grâce aux dark stores, ces petits entrepôts façon supérettes sans client, situés au coeur des grandes villes, où des coursiers à vélo ou en scooter électrique récupèrent les commandes. D'ailleurs leur succès commence à se faire ressentir pour les supérettes (moins de 400 mètres carrés) désormais recul en Europe de l'Ouest, selon les données de NielsenIQ. Leur chiffre d'affaires était en baisse de 2,8% en octobre 2021, comparé à l'année précédente. Ce succès fulgurant a motivé les distributeurs historiques à passer des accords.

Comme le groupe Casino, qui s'est rapproché (avec une prise au capital) de Gorillas. Désormais, les sites marchands de Monoprix et de Franprix proposent ainsi, dans les villes où Gorillas est présent, la possibilité d'être livré à domicile en 10 minutes. Avec succès : d'après une étude de Foxintelligence, c'est bien le groupe Casino qui domine le secteur du quick commerce en Ile de France, avec 22,9 % de parts de marché. Devant Carrefour, qui lui, s'est rapproché de Cajoo et d'Uber Eats pour lancer Carrefour Sprint, un service de livraison rapide proposant 2 000 produits alimentaires et non alimentaires de marques nationales et marque propre.



SkinGenius, le diagnostic peau virtuel de L'Oréal Paris

La crise sanitaire a bouleversé l'expérience client de manière globale, mais encore plus dans la beauté, avec Virtual Try-on, littéralement "Essayage virtuel". C'est une nouvelle façon d'offrir une expérience retail à la maison, en testant virtuellement un produit.

Le mot d'ordre : essayer (virtuellement) avant d'acheter. La cliente se prend en selfie, sans make-up ni lunettes... L'Oréal Paris se charge du diagnostic de peau. La manip prend quelques secondes. L'algorithme de Skin Genius analyse plusieurs critères (l'apparence des pores, les rides, l'éclat de la peau... ) avant de proposer une ordonnance beauté, avec des cosmétiques adaptés aux besoins. Ne reste plus qu'à acheter et à appliquer la routine conseillée ! Les clientes adhèrent en nombre. Preuve que cette technologie est bien devenue un outil à la fois de conseil et d'aide à la vente.



no pic

Christelle Magaud

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles

E-commerce

Small Business

Event

E-commerce Offres Commerciales

Good News by Netmedia Group

Sur le même sujet

Retour haut de page