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Steve Jobs : mort d'une iCone

Publié par Fabrice Frossard le

Entre hagiographies et nécrologies, la disparition de Steve Jobs a suscité pléthore de commentaires oscillant entre analyse et émotion...

Une ambivalence à la démesure du personnage et de son œuvre. Steve Jobs était bien un artiste et sa palette était puisée dans l’IT, le marketing, le design et le business. Quatre univers qu’il a su marier en les transcendant dans un seul dessein : créer le désir par le beau et le simple. Un dessein incarné lors de chaque keynote, une messe à la gloire de l’objet du désir, le "one more thing"…

Bien sûr, comme tout artiste, Steve Jobs eut des côtés obscurs, des ratages, bref le quotidien de la plupart des dirigeants d’entreprises, avec les impératifs commerciaux dans un univers ultraconcurrentiel. Mais même ces errements à la marge n’ont jamais entaché la mystique entourant le personnage et à l’image d’un Kurt Cobain ou d’un Einstein, les posters de Steve Jobs trônent désormais dans les bureaux des apprentis visionnaires. Il demeure le gourou d’un nouveau monde, modifié à jamais par les condensés de technologies assemblés avec génie par Apple, guidée par le talent de Jobs.

Un talent marketing qui a permis à Apple de revenir de très loin et en un peu moins de 15 ans, de devenir la marque la plus puissante du monde, si l’on en croit le classement BrandZ. La disparition de son leader visionnaire suscite de nombreuses questions sur l'avenir de la marque. Steve Jobs était un artiste, Apple une œuvre consumériste paroxystique. Avec la disparition de son fondateur, Apple est désormais exposée sans filtre à un énorme risque, celui de sombrer à nouveau dans la banalité.

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