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Soldes d'été 2025 : un budget en forte baisse

Publié par Jérôme Pouponnot le - mis à jour à

Une étude OpinionWay réalisée pour Mollie révèle que les comportements de consommation des Français évoluent vers plus de prudence lors des soldes d'été 2025, dans un contexte économique toujours tendu.

Malgré les incertitudes économiques, l'attrait des soldes demeure intact. Près de 4 Français sur 10 (39 %) prévoient de participer aux soldes d'été 2025, un chiffre quasi identique à celui de l'année précédente. Pour 27 % des consommateurs, cet achat relève d'un choix délibéré plutôt que d'une nécessité (12 %).

Il faut savoir cependant lire entre les lignes. Le budget moyen prévu s'établit à seulement 233 euros, soit une chute spectaculaire de 74 euros par rapport aux 307 euros annoncés en 2024. Cette baisse de 24 % révèle une volonté de mieux maîtriser ses dépenses dans un environnement de pouvoir d'achat sous pression.

Cette prudence budgétaire s'était déjà manifestée l'année dernière, où les dépenses réelles (223 euros) avaient été inférieures aux prévisions. Seuls 25 % des Français avaient finalement dépensé plus de 200 euros, soit 7 points de moins qu'en 2023.

Les vêtements dominent, les achats pour enfants progressent

Les vêtements conservent leur position de leader incontesté des achats soldés, avec 70 % des participants qui envisagent d'en acheter et 44 % qui en font leur priorité absolue. Cette domination traditionnelle du textile s'accompagne néanmoins d'évolutions intéressantes dans les autres catégories. Les achats pour enfants gagnent du terrain, mentionnés par 33 % des répondants (+ 5 points). L'électroménager et les équipements séduisent également davantage, avec 30 % des intentions d'achat (+ 3 points), tout comme les produits de loisirs qui atteignent 25 % (+ 5 points). À l'inverse, la décoration subit un net recul, ne concernant plus que 16 % des sondés (-4 points). Cette tendance confirme une hiérarchisation des priorités, où les consommateurs privilégient l'essentiel au détriment du superflu.

Des écarts sociodémographiques marqués

L'analyse des profils révèle des disparités significatives dans les comportements d'achat. Les parents prévoient de dépenser 279 euros en moyenne, soit 76 euros de plus que les personnes sans enfant (203 euros). L'âge constitue également un facteur déterminant : 47 % des moins de 50 ans envisagent de faire les soldes, contre seulement 30 % des plus de 50 ans.

Les écarts géographiques restent particulièrement frappants. En 2024, les Franciliens avaient dépensé 361 euros en moyenne, soit près du double de la moyenne provinciale (193 euros), illustrant l'impact du niveau de vie sur les habitudes de consommation.

Fidélité renforcée et parcours d'achat hybrides

La crise économique renforce paradoxalement la fidélité aux marques connues. 92 % des consommateurs prévoient d'acheter dans des enseignes familières (+ 10 points), tandis que seuls 6 % envisagent de découvrir de nouvelles marques (-10 points). Cette recherche de repères sécurisants s'accentue particulièrement dans l'incertitude actuelle.

Parallèlement, les pratiques d'achat évoluent vers l'omnicanalité. L'achat exclusivement en magasin recule à 44 % (-9 points), au profit des pratiques hybrides qui bondissent à 35 % (+ 11 points). L'achat 100 % en ligne reste stable à 21 %, suggérant que le digital s'intègre désormais dans un parcours mixte plutôt que de remplacer totalement le commerce physique.

Cette transformation est particulièrement marquée chez les moins de 50 ans, dont 63 % adoptent un parcours digital partiel ou total, et chez les parents (66 %), séduits par la praticité et le gain de temps.

Méthodologie : étude réalisée les 12 et 13 juin 2025 par OpinionWay auprès de 1 060 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus.

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