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Cosmétiques : le prix prime sur la marque en 2025

Dans un contexte d'inflation persistante qui pèse sur le pouvoir d'achat des ménages français, les habitudes de consommation évoluent radicalement dans le secteur des cosmétiques. Selon une étude YouGov pour Greez, 68 % des consommateurs privilégient désormais le prix dans leur décision d'achat de produits cosmétiques, plaçant ce critère économique au même niveau que la qualité.

Publié par Jérôme Pouponnot le | mis à jour à
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Cosmétiques : le prix prime sur la marque en 2025
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Le prix devient le critère déterminant dans l'achat de cosmétiques. Cette préoccupation budgétaire pousse les consommateurs à revoir en effet leurs exigences : selon une étude Greez menée en mars 2025 auprès de 1 000 Français, quatre personnes sur dix se déclarent prêtes à faire des concessions sur la marque ou le packaging pour obtenir un prix plus avantageux. Un changement de mentalité significatif qui témoigne de l'adaptation des Français aux contraintes économiques actuelles.

L'émergence d'un marché de seconde main cosmétique

L'étude révèle une méconnaissance relative mais un intérêt croissant pour les cosmétiques invendus. Si seulement un tiers des Français sait que les produits invendus ou abîmés sont systématiquement retirés de la vente, trois consommateurs sur quatre se montrent intéressés par l'achat de ces produits déclassés. Cette tendance est particulièrement marquée chez les femmes, davantage sensibles à cette alternative économique.

L'attrait pour ces produits s'explique par une prise de conscience environnementale : 90 % des Français considèrent qu'offrir une seconde vie aux cosmétiques invendus permet simultanément de lutter contre le gaspillage et d'accéder à des produits à prix réduits. Cette démarche séduit particulièrement les catégories socioprofessionnelles supérieures (95 % contre 90 % en moyenne nationale) et les femmes (94 %).

Des comportements différenciés selon les budgets

L'analyse des comportements d'achat révèle des nuances importantes selon les budgets alloués aux cosmétiques. Les consommateurs dépensant entre 25 et 49 euros par mois se montrent les plus réceptifs à l'achat d'invendus (79 % contre 73 % en moyenne), tout en étant paradoxalement plus exigeants sur les pratiques durables des marques (97 % contre 93 %).

Cette catégorie de consommateurs, probablement la plus contrainte budgétairement, développe une approche pragmatique alliant économies et conscience environnementale. Elle illustre parfaitement la convergence entre nécessité économique et engagement responsable.

Vers une sobriété assumée dans la consommation beauté

Au-delà de l'intérêt pour les invendus, l'étude met en avant une évolution plus profonde des habitudes de consommation. Huit Français sur dix déclarent utiliser entièrement leurs produits avant d'en racheter de nouveaux, une proportion qui atteint 84 % chez les plus de 55 ans. Parallèlement, sept consommateurs sur dix adoptent un rituel beauté minimaliste.

Cette sobriété dans l'usage témoigne d'une maturité croissante des consommateurs, qui développent une approche plus réfléchie de leur consommation cosmétique. Quatre Français sur dix prennent même le temps de vérifier l'aspect, la texture et l'odeur avant de jeter un produit cosmétique périmé, révélant une volonté de maximiser l'usage de chaque achat.

Des attentes élevées envers les marques

Cette évolution des comportements s'accompagne d'exigences accrues envers les entreprises du secteur. Quasi unanimes (93 %), les Français attendent des marques cosmétiques qu'elles adoptent des pratiques durables, notamment en matière de recyclage des emballages et de gestion des invendus.

Cette pression consumériste pousse les acteurs de l'industrie à repenser leurs stratégies. Des plateformes comme Greez, qui propose des réductions jusqu'à 90 % sur des produits présentant des défauts minimes, répondent à cette double attente économique et environnementale. Depuis son lancement en septembre 2023, cette start-up a déjà revalorisé plus de 100 000 produits, illustrant le potentiel de ce nouveau marché.

La convergence entre contraintes budgétaires et conscience environnementale dessine ainsi les contours d'une consommation cosmétique plus responsable et plus accessible, où l'antigaspillage devient un argument commercial de poids face à l'inflation.

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