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#EC1to1 Nathalie Balla (La Redoute) : "Nous devenons, avec les Galeries Lafayette, le numéro 1 du prêt-à-porter en France"

Publié par Dalila Bouaziz le - mis à jour à

Nathalie Balla, coprésidente de La Redoute et membre du comité éditorial d'E-commerce One to One Monaco, livre sa perception du secteur du digital et revient sur les projets actuels, notamment depuis le rachat par Les Galeries Lafayette.

  • Quelles évolutions percevez-vous dans le commerce connecté ?
  • L'heure est à la convergence du physique et du digital pour mieux servir le client. Exemples avec les rachats ou alliances dans l'alimentaire que nous avons eus ces derniers mois, comme Amazon et Whole Foods, Auchan et Alibaba, Carrefour et Showroomprivé, Walmart et Rakuten ou, pour la partie non-alimentaire avec Sarenza et Monoprix. L'ambition est la même : créer des liens physiques avec les clients et leur faire bénéficier d'expertises. L'émergence de ces nouvelles alliances permet d'offrir à la fois une expérience plus large aux consommateurs mais aussi de contrer notamment Amazon, de plus en plus puissant.

  • Quels sont vos projets actuels avec La Redoute ?
  • Nous voulons devenir la plateforme digitale préférée des familles dans le lifestyle, en mode et dans la maison.

    Notre rapprochement avec les Galeries Lafayette nous permet de renforcer notre lien physique avec nos clients. Cela se concrétise par la présence de nos collections maison et prêt-à-porter dans leurs magasins et les leurs sur notre site. Nous devenons ensemble le numéro 1 du prêt-à-porter en France, en valeur. Nous couvrons l'ensemble de la population française avec nos offres. Nous gardons néanmoins l'identité des deux marques, avec leur propre positionnement, tout en créant un cercle vertueux entre nos clients.

    Le déploiement du click and collect est à l'étude : nous sommes en discussion avec les Galeries Lafayette et Relais Colis, qui nous appartient, pour que les grands magasins deviennent des points de retrait. L'autre pan concerne la synergie dans les achats, aussi bien pour nos marques propres que les marques nationales, afin de bénéficier de meilleures conditions d'achat. Concernant le digital, nous allons faire bénéficier les Galeries Lafayette de notre savoir-faire ­digital acquis ces cinq dernières années. L'enjeu pour les Galeries Lafayette est de faire face aux nouveaux usages des clients et de mieux appréhender l'utilisation du numérique pour faciliter et améliorer l'expérience d'achat.

    Enfin, nous avons lancé notre nouveau programme de fidélité payant "La Redoute & Moi", qui donne accès à la livraison gratuite pour le prêt-à-porter et la maison et permet de bénéficier de 10% de réduction additionnelle et d'offres personnalisées.

  • Quels sont les axes stratégiques des retailers (habillement et décoration) pour lutter contre Amazon ?
  • Être un généraliste et se battre contre Amazon me paraît très compliqué. Nous avons fait le choix, avec La Redoute, de nous spécialiser et de nous concentrer sur la mode et la maison. Nos showrooms connectés nous permettent ainsi d'exposer nos collections et d'accélérer nos ventes sur le digital.

    Nous devons nous battre sur la qualité des services et privilégier des axes de différenciation, tout en créant des alliances avec d'autres retailers pour avoir une possibilité d'action plus importante. Nous avons pris le parti d'investir dans des collections et des services de qualité, et non de se battre sur les prix. Nous ne pensons pas que c'est la bonne réponse pour La Redoute. Nous parlons beaucoup d'Amazon mais nous avons le même phénomène côté chinois, moins connu mais plus dangereux, avec des acteurs tels Ali Express, Wish, etc., qui prennent un poids de plus en plus important en France. Cette stratégie de différenciation vaut aussi bien pour Amazon qu'Alibaba.




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