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Au service de la vox populi

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Informer, communiquer et faire en sorte que les internautes agissent dans leur ville, telles sont les missions que s'est fixé le Président du Directoire de cityvox.com à travers son site. Des engagements qu'il se verrait bien tenir loin du brouhaha parisien au soleil du Midi.

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A force de rabâcher qu'Internet est un média universel qui gomme les frontières et permet à chacun d'accéder à tout ce qui est loin et méconnu, on en oublie parfois ce pour quoi les internautes l'utilisent le plus souvent. Internet n'est pas un outil chargé de nous faire découvrir la planète entière. Tout au contraire, il est là pour nous faciliter la vie dans notre environnement proche en nous faisant accéder, simplement et rapidement, à ce que l'on souhaite. Le Web n'est rien d'autre qu'un instrument de proximité. A partir de là, il n'est pas étonnant de voir les concepts de cityguide se multiplier depuis le printemps dernier. Qu'ils soient indépendants ou issus de groupes de presse, ces sites ont aujourd'hui une cote d'enfer auprès des internautes pour la bonne et simple raison qu'ils leur apportent des informations qui répondent à leurs préoccupations de tous les jours : Que se passe-t-il dans ma ville ? Dans mon quartier ? Où puis-je sortir ce soir ?... Président du Directoire de cityvox.com, Bertrand Bigay est à l'heure actuelle un homme heureux puisque son site est, selon diverses sources d'instituts de mesure d'audience, le cityguide national le plus visité par les internautes français. Ce Parisien pure souche qui rêve depuis 15 ans de s'installer dans le sud de la France a très mal démarré sa romance avec le Net. « En 1991, alors que j'étais aux Etats-Unis, j'ai eu l'honneur de faire partie des tout premiers internautes à se faire pirater leur numéro de carte bancaire en m'abonnant à AOL. » Un souvenir aujourd'hui heureusement évaporé qui ne l'a pas empêché de reprendre le concept du cityguide américain, cybersearch.com, pour en faire une adaptation "à l'européenne". Un projet mis sur pieds avec trois autres collaborateurs, tout ce petit monde ayant fait ses classes au sein du Comité Français d'Organisation de la Coupe du Monde France 98, dans le département billetterie. Mais, depuis le lancement quasi confidentiel du site en novembre 1999, date à laquelle son seul vrai concurrent était Webcity, le marché des cityguides a explosé et il ne se passe désormais pas une semaine sans que l'on annonce l'arrivée imminente d'un petit nouveau. « Pourtant, comme partout ailleurs, il n'en restera pas trente-six mille, indique Bertrand Bigay. La plupart des nouveaux qui se lancent aujourd'hui sont des sites qui se concentrent sur une seule ville. Or, à mon sens, cette démarche est vouée à l'échec, car il n'y a pas suffisamment de contenu à traiter sur une seule agglomération. Dans ces conditions, ils n'atteindront jamais la rentabilité. » Sur Cityvox, il y a encore quatre mois, Paris représentait 85 % du trafic. Aujourd'hui, les sites locaux de villes de province ont considérablement fait progresser leur audience, tenant ainsi leur revanche sur la capitale. Une tendance qui ravit Bertrand Bigay, puisqu'en plus de confirmer la pertinence de son business model, elle l'encourage même à déménager le siège social de Paris pour le transférer à Marseille. Une décision qui est loin d'être isolée. A force d'avoir le couteau sous la gorge, de plus en plus de start-up étudient la possibilité de quitter Paris pour avoir moins de charges à payer. « A Marseille, en plus du soleil et des cigales, nous pourrions bénéficier d'une surface locative deux fois supérieure pour un loyer deux fois inférieur », confie-t-il. A Marseille ou ailleurs, un cityguide est fait pour présenter l'information et proposer des services locaux. Mais ne peut-il pas avoir une mission plus "citoyenne" en participant activement à la vie des quartiers, par exemple ? « Tel que nous l'avons imaginé, Citivox demeure un guide. Néanmoins, rien ne nous empêche de voir plus loin et d'y intégrer une dimension citoyenne. Maintenant, il faut être réaliste. Nous devons travailler sur des projets qui nous apportent des résultats à court terme. Je rêverais de m'impliquer davantage dans la vie des villes en collaboration avec les mairies, par exemple, mais cela demande du temps et mobilise beaucoup d'énergie. Or, notre énergie, pour le moment, nous la consacrons au site. » Quand on a subi la pression d'un événement aussi important que l'organisation d'une Coupe du Monde de Football, est-on pour autant rodé à affronter les tensions liées au management d'une dotcom ? « La difficulté réside dans le fait que l'on ne peut s'appuyer sur aucune certitude. Les mauvaises nouvelles succèdent aux bonnes, et inversement. On apprend à ne pas surréagir et l'on finit par devenir insensible à tout. » Vivement les cigales de Pagnol pour réveiller tous ces sens perdus...

Repères


32 ans 1991 : diplômé de l'Essec. 1992 : entre chez Andersen Consulting. 1994-1998 : En charge de la billetterie de la Coupe du Monde. 1998 : ClubMed pour piloter la refonte des systèmes de marketing et de vente. Novembre 1999 : naissance de Cityvox.

 
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Tanguy Leclerc

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