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Développeur avant tout

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A la tête de Weborama, Alain Levy anticipe les évolutions du marché publicitaire sur la Toile. Agé de 43 ans, l'homme en est déjà à sa deuxième vie professionnelle.

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1984 - Diplômé des Ponts et Chaussées.
1987 - Diplômé du Massachusetts institute of Technology (MIT).
1988 - 1993 - Négociant en matières premières chez Sucres et Denrées (SucDen).
1993 - 1998 - Création d'une plateforme d'importation et de distribution de matières premières en Russie.
1999 - Création de Startup Avenue avec Daniel Sfez.
2001- 2003 - Consultant auprès de grands groupes.
2005 - Rachat de Weborama.
2006 - Introduction en Bourse de Weborama.

Posture décontractée mais voix ferme, Alain Levy dit adorer son métier actuel à la tête de Weborama, entreprise spécialiste de l'analyse de sites internet. «Nous construisons les modèles économiques de demain, c'est un travail riche et passionnant», souligne-t-il. Et pourtant, rien ne prédestinait l'homme à ce rôle de capitaine à la barre dune entreprise web.

En 1987, diplômé du Massachusetts Institute of Technology (MIT) à Boston, c'est sur l'autre côté de l'Atlantique qu'il tente de tracer son sillon, dans le secteur des hautes technologies. Mauvais tempo. A l'époque, le marché est sclérosé, «déprimant» même, se souvient-il. Lui a besoin d'action et «d'aventure». Il décide donc de donner mie autre direction à sa carrière. Un an plus tard, il intègre, de retour en France, SucDen (Sucres et Denrées), l'un des leaders mondiaux du négoce de matières premières. «J'ai sillonné la planète pendant cinq ans, pour négocier des lots de sucre brésilien à revendre en URSS, en Afrique noire, en Indonésie.» Les souvenirs sont déjà loin, mais l'enthousiasme intact.

Mais cela ne lui suffit pas, L'homme aime se confronter au réel. De là à se laisser tenter par l'entrepreneuriat, le pas est vite franchi. Il crée donc sa première société. Son créneau? «L'importation et lu distribution de matières premières en Russie», explique-t-il. Une aventure qui avortera malheureusement quelques années après. Même si l'entreprise est pérenne, il reste «difficile de développer sereinement son business, tant l'univers russe est complexe».

Retour, donc, au point de départ Alain Levy décide de revenir à ses premières amours: les hautes technologies. En 1998, il repart à Boston, reprend contact avec le MIT et rencontre des créateurs de start-up. «C'était une période frénétique. Tout était réuni pour réussir un lancement», se remémore-t-il. De retour en France, il crée Startup Avenue avec Daniel Sfez, un ami d'enfance. Cette entreprise est un incubateur. Elle héberge, conseille et finance des start-up sélectionnées sur dossier. En seulement un an, les deux associés voient plus de mille dossiers passer entre leurs mains et investissent dans six projets, dont Weborama en 2000, Pourquoi elle? «l'idée était originale. Les trois fondateurs, Rodolphe Rodrigues, Sunny Paris et François Chassaing avaient déjà compris les futures évolution d'Internet. Nous les avons aidés à mettre au point leur modèle économique», se souvient Alain Levy.

Mais Startup Avenue doit faire face à l'explosion de la bulle Internet. Pendant trois ans, Alain Levy se lance alors dans le conseil auprès de grands groupes tels que TF1, Lagardère, Orange ou Publicis. Il met à profit «sa grande capacité d'écoute et sa vision de l'évolution du marché», comme le souligne Daniel Sfez. Cette nouvelle activité permet à Startup Avenue de survivre. Quant à Weborama, l'entreprise d'analyse est soutenue par ses clients, notamment BNP Paribas, et garde la tête hors de l'eau. En 2005, Alain Levy en devient Factionnaire majoritaire. «J'ai principalement travaillé le business model et cherché de nouveaux moyens de financement», expose-t-il modestement. Une tâche qui porte vite ses fruits. Un an plus tard, Weborama est introduit en Bourse.

Quand on lui rappelle ses liens de filiation avec Maurice Lévy, p-dg de Publicis, il lève les yeux au ciel, puis sourit et lance: «C'est une chance d'avoir le père que j'ai Nous échangeons beaucoup, mais il n'y a aucun lien entre Weborama et Publicis.» Si son nom a pu lui ouvrir des portes par le passé, son parcours d'entrepreneur et ses prises de risque parlent pour lui. Reste à savoir où sera Alain Levy dans cinq ans. Lui s'imagine toujours à la tête de Weborama qui serait devenu leader européen de son secteur. «Nous sommes sur un marché qui va à 2000 km/h.», aime décrire Alain Levy. Le regard tourné vers les Etats-Unis, il observe les évolutions d'un marché en perpétuelle mutation, Et songe d'ores et déjà aux modèles de demain.

 
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Julien van derFeer

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