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My Major Company écrit un nouveau chapitre

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Plus de trois ans après son lancement, le label communautaire a réussi à faire financer des oeuvres musicales par des internautes. Nouveau pari: dupliquer le modèle à des livres, avec XO Editions.

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Produire un album grâce au financement des internautes, c'est le concept désormais connu de My Major Company (MMC) . Son principal succès commercial, le chanteur Grégoire et ses 800 000 albums vendus, est la preuve que la voix du peuple est, sans doute, la mieux placée pour décider de ce qu'elle veut entendre. Particulièrement en période de crise de l'industrie du disque. Pour son président, Michael Goldman, « il était intéressant de dupliquer le modèle. L'industrie du livre a une économie proche de celle du disque, c'est pourquoi nous avons lancé My Major Company Books ». Un site spécialement dédié à cette nouvelle marque est créé en mai 2010, et en novembre dernier, MMCB, en partenariat avec l'éditeur XO Editions, lance trois romans: Cendrillon à Hollywood d'Elena Klein, No Life d'Al Coriana et Ne cherche pas à savoir d' Erik Wietzel. Onze jours seulement sont nécessaires au financement de ces deux derniers titres. Le premier opus réussit même le tour de force de se financer en quatre jours seulement.

La page d'accueil du site et ses trois fondateurs.
A droite, son président Michael Goldman.

Investisseurs avertis

Concrètement, le site propose aux internautes séduits par un profil d'auteur de lire un résumé ou des extraits de l'ouvrage. Ainsi, ils peuvent mieux choisir le livre qu'ils souhaitent financer. Le montant minimum à atteindre pour débloquer une oeuvre est de 20 000 euros. « L'édition d'un livre coûte moins cher que celle d'un album, et peut être davantage rémunératrice », explique Michael Goldman. Ensuite, la publication et la distribution sont assurées par XO Editions à hauteur de 10 000 exemplaires. Pour l'heure, il est trop tôt pour se prononcer sur le succès de MMCB. Michael Goldman travaille néanmoins sur un nouveau projet centré sur la bande-dessinée. Album ou livre, le financement proposé par MMC repose sur les internautes. Deux sites internet bien distincts ont été mis en place mais les communautés d'internautes-investisseurs ont un fonctionnement semblable. Toutefois, les montants des sommes investies dans la production d'une oeuvre littéraire ou musicale varient, les recettes redistribuées également. Pour un livre, les sommes investies oscillent entre 10 et 500 euros par ouvrage et par internaute, et ne sont réellement exigibles qu'une fois le seuil de 20 000 euros atteint. En retour, les internautes- éditeurs se partagent 25 % des ventes du livre, et 5 % sur les ventes de droits. Pour la production d'un disque, le schéma est identique, mais les sommes et les coefficients changent. La somme minimale nécessaire est de 100 000 euros. Sur les recettes nettes, les internautes-producteurs perçoivent 40 % au même titre que MMC, tandis que l'artiste perçoit pour sa part 20 %. Pour suivre et protéger leurs investissements, les internautes disposent de tout un écosystème participatif, mis en place par le label communautaire. Des «espaces producteurs» leur permettent de se prononcer sur le processus de production et de promotion de l'album, tels que la pochette, les visuels à envoyer à la presse, le nombre et les versions de chansons à inclure ou même le scénario du clip.

Un avenir international

Plus qu'un label communautaire français, Michael Goldman compte déployer le modèle de MMC à l'international. Fort des 4 millions d'euros injectés en avril 2010 dans la société via la prise de participation de l'homme d'affaires Stéphane Courbit, MMC a lancé son site britannique en novembre. Deux pays supplémentaires sont d'ores et déjà prévus pour 2011: l'Allemagne et l'Espagne. Les perspectives semblent florissantes pour MMC et son système, déclinable dans bien des secteurs d'activité. Toutefois, Michael Goldman reste prudent: « La reprise du concept de financement communautaire est la preuve d'une certaine réussite pour nous mais je suis prudent car certains sites ont déjà déposé le bilan. » A l'évidence, avec près de 6 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010, MMC reste l'un des fleurons du genre.

 
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François Deschamps

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