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Optimiser le choix et la gestion de son nom de domaine

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C'est le premier contact entre un site marchand et les internautes. Le nom de domaine est un mix entre une réflexion marketing, des objectifs commerciaux et une problématique technique. Tour d'horizon des bonnes pratiques pour choisir et gérer son e-patronyme.

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Retrouvez les précédents 1 sujets abordés dans la rubrique «En pratique»: le référencement, l'affiliation, le marketing viral... sur notre site web.


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FOCUS

«86% des internautes souhaitent qu'une entreprise française soit accessible en «.fr»»


Loïc Damilaville, directeur général adjoint de l'Afnic


«Dans un premier temps, il faut vérifier la disponibilité du ou des noms de domaine que l'on souhaite utiliser. Et regarder si aucune appellation approuvante n'a été déposée. C'est une étape essentielle, qui permet d'éviter d'éventuelles poursuites judiciaires. Ensuite, vient la question des extensions. Pour une entreprise française, le «.corn» et le «.fr» sont incontournables. D'après une étude réalisée par TNS Sofres en 2005, 86% des internautes souhaitent qu'une entreprise hexagonale soit accessible sous son nom de domaine en «.fr». D'autres extensions peuvent aussi être choisies en fonction de son commerce. Si, par exemple, l'entreprise veut être présente en Allemagne et en Espagne, déposer son nom de domaine en «.de» et «.es» est judicieux. Dans un même ordre d'idées, déposer son nom en «.eu» peut avoir un sens si l'on veut développer une image européenne forte.»

Pierre Berecz (Indom):

«un nom de domaine est un patrimoine à part entière.»

5 POINTS-CLES

1 Mener une réflexion en amont

Avant de déposer un nom de domaine, il faut le choisir avec attention. Une évidence, mais pas toujours mise en oeuvre, semble-t-il. Le choix de son patronyme sur le Web nécessite une véritable réflexion en amont. C'est en effet par ce biais que les internautes auront leur première expérience vis-à-vis de votre entreprise ou de votre marque. Un nom de domaine, c'est donc un mix entre une approche marketing, une stratégie commerciale et une problématique technique. «Quel nom choisir? C'est la première étape avant de vouloir développer un business sur Internet. C'est très important, puisqu'un nom de domaine vous suivra toute votre vie. Il est difficile d'en changer, car cela signifie perdre les investissements consentis en référencement naturel et payant, en création de boîtes e-mails et en image de marque», explique Pierre Berecz, p-dg d'Indom. Le nom de domaine est donc le prolongement de la communication d'une entreprise, ainsi que son identité sur la Toile.

2 Etre pragmatique

De fait, si un nom de domaine ne s'impose pas toujours par lui-même, il reste essentiel d'adopter une approche pragmatique. «Il vaut mieux prendre un nom court, se méfier des «h» muets, des «s»en fin de nom et des effets de mode. Dans le même ordre d'idées, il est préférable d'éviter les tirets. Plus le nom de domaine est simple, plus il sera facile à écrire et à retenir par les internautes», poursuit Pierre Berecz.

Parallèlement, il est important de déposer toutes les orthographes possibles de son nom, même celles contenant des fautes d'orthographe, les internautes étant ensuite redirigés sur la bonne URL.

De même, si l'utilisation de tirets est déconseillée, il est intéressant de le déposer tout de même ce type d'adresse afin d'accroître son référencement naturel. Par exemple, l'adresse www.hotel-discount.com aura un meilleur référencement sur Google que www.hoteldiscount.com.

Déposer son nom de domaine avec des tirets, puis rediriger l'internaute sur sa page web principale, augmente donc le ranking naturel de son site au niveau des moteurs de recherche.

3 Bien choisir ses extensions

Une fois son nom de domaine choisi, reste à définir le type d'extension. Celle-ci se décompose en deux catégories distinctes: les «génériques» pour l'international («.com», «.eu», «.net», «.org», etc.), et les «régionales» pour une implantation par pays («.fr», «.de», «.es», etc.). Ce choix nécessite de définir l'ampleur de son activité. A noter toutefois que la star des extensions, le «.com», est fortement utilisée (cf. tableau). A tel point que tous les noms en trois lettres ont d'ores et déjà été déposés sous cette extension. Et ceux de quatre lettres sont en voie de l'être. «Il est important de se projeter sur le long terme et d'effectuer des investissements réfléchis et ciblés. Cela ne sert à rien de déposer son nom dans tous les pays Choisir une extension régionale signifie développer un site spécifique avec des services, des produits, des informations adaptées et traduites dans la langue du pays», souligne le p-dg d'Indom. L'important ici est de savoir si, potentiellement, l'entreprise sera amenée à exister dans différents pays. Et ce, même dans un futur lointain, afin de se couvrir en déposant son nom de domaine. Parallèlement, une extension générique peut être choisie afin de servir de vitrine internationale à son entreprise.

4 Prendre un prestataire adapté

Le prestataire de services, appelé «registar», fait office d'interface entre le dépositaire d'un nom et les organismes qui gèrent les différentes extensions (l'Amie pour le «.fr», l'EURid pour le «.eu», ou l'Icann pour la gestion des domaines génériques comme le «.com»). Ici, les prix et services pratiqués par les différents prestataires sont très variables. Certains registars sont des discounteurs, alors que d'autres développent tout une gamme de services complémentaires (juridique, conseil, serveurs d'hébergement très sécurisé, etc.).

Par ailleurs, vérifier les accréditations des registars permet d'obtenir un gage de fiabilité. «Il vaut mieux travailler avec un prestataire qui enregistre directement votre nom de domaine auprès des organismes adéquats. C'est pourquoi, il est conseillé de vérifier les accréditations de son registar. En outre, il faut aussi que votre prestataire ait de bons DNS (Système de Noms de Domaine).

Concrètement, qu'il dispose de serveurs d'hébergement dans différents pays. Ceci permettra aux internautes étrangers d'accéder plus rapidement à votre site web», prône Pierre Berecz.

5 Effectuer un travail de veille

Enfin, une fois son ou ses noms de domaine déposé(s), il est tout aussi important d'effectuer un travail de veille permanent. En effet, de nouvelles extensions intéressantes pour votre entreprise peuvent être créées (comme le nouveau «.mobi» spécialisé dans l'Internet mobile). Dès lors, il s'agit d'être réactif afin de déposer rapidement son patronyme. De cette façon, vous avez peu de chances de perdre votre nom. En effet, la règle du «premier arrivé, premier servi» est la méthode d'attribution la plus souvent utilisée lors du lancement d'une nouvelle extension.

De même, il est important de surveiller qu'un nom de domaine proche du vôtre ne soit pas déposé. Traité rapidement, via l'envoi d'un courrier, un tel site sera vite désindexé. Cependant, pris en retard, des actions juridiques plus complexes devront être mises en oeuvre.

«Un nom de domaine est un patrimoine à part entière. Il est donc pertinent de le surveiller. C'est pourquoi il est intéressant de travailler avec un registar qui propose un service de veille, ainsi qu'un service juridique performant», conclut Pierre Berecz.

ZOOM

Le «.mobi» pour miser sur l'Internet mobile


Gregg van der Berghe, directeur adjoint de French-Connexion


Ouvert à tous depuis le 26 septembre 2006, le «.mobi» est une extension générique visant à développer son site sur l'Internet mobile. En effet, il s'adresse à des applications, des sites web notamment, spécifiquement destinés aux appareils mobiles. Un point intéressant si l'on se réfère à une étude IDC. D'après celle-ci, d'ici à 2008, près de 1,3 milliard d'individus se connecteront à la Toile via leur téléphone portable. «Le «.mobi» est une extension générique au même titre que le .com. cependant, il est dédie aux sites voulant développer leur activité sur l'Internet mobile. Son point fort: un site bénéficiant de cette extension sera directement adapté et formaté pour l'affichage sur les téléphones portables. Reste à savoir si les mobinautes auront le réflexe «.mobi»», explique Gregg van der Berghe, directeur adjoint de French-Connexion.

TROIS QUESTIONS A...

«Un nom de domaine est un outil de communication à part entière»


Le choix de son nom de domaine, et des extensions qu'on lui allouera, doit être le fruit d'une réflexion stratégique. Même s'il n'y a pas de règles absolues, l'entreprise doit faire preuve de pragmatisme. C'est ce qu'explique Nicolas Marette, directeur de BiMedias, groupe Business interactif.


Quels enjeux se cachent derrière le choix d'un nom de domaine?
Un nom de domaine est la combinaison d'une réflexion marketing et d'une problématique technique. C'est aussi un outil de communication à part entière. Tous ces points font que le choix de son patronyme sur Internet nécessite une longue réflexion en amont. Or, ce n'est malheureusement pas toujours le cas. La problématique du nom de domaine est souvent abordée en fin de projet.


Qu'est-ce qui caractérise un bon nom de domaine?
Il n'y a pas de règles absolues. Un nom court et sans tirets sera facile à retenir par les consommateurs. Cependant, une URL avec des tirets sera mieux référencée par les moteurs de recherche. Sans parler des contraintes de disponibilité qui existent aujourd'hui, notamment sur le «.com». L'important, c'est de déposer toutes les orthographes existantes de son nom de domaine et de mettre en place un dispositif de renvoi vers votre URL principale. Ainsi, vous êtes sûr que l'internaute ne se perdra pas, ou n'ira pas malencontreusement sur la page web d'un concurrent.


Quant au choix des extensions, lesquelles doit-on privilégier?
Une fois encore, c'est une problématique marketing. C'est aussi un choix de positionnement et de visibilité. La question qu'une entreprise doit se poser est la suivante: «Quel(s) marché(s) est-ce que je souhaite approcher ?». L'utilisation d'un «.com» pourra servir de vitrine à l'international. Quant au «.uk», par exemple, il permettra de développer un site spécialisé pour l'Angleterre. Plus généralement, il est important de mettre en place un système de veille sur les extensions, afin de déposer son nom de domaine au moment opportun.

ETUDE DE CAS

PIXmania, un e-commerçant attentif


L'enseigne web effectue un travail permanent de veille afin de ne pas perdre la main sur ses noms de domaine.


«Nous sommes présents dans vingt-sept pays et nous devons gérer quatre-cent-quatre-vingts noms de domaine.» C'est ce qu'explique en préambule Patrick Oualid, directeur marketing de PIXmania. Autant dire que, pour cette société, la gestion de son nom et de son image sur le Web peut parfois devenir un véritable casse-tête. Ainsi, afin de se protéger en amont, l'e-marchand effectue un travail de veille permanent. A tel point que l'entreprise n'hésite plus à être proactive dans le choix et le dépôt des URL qu'elle compte exploiter. Il faut dire qu'elle a déjà connu quelques soucis avec son e-patronyme. Notamment en Allemagne, où PlXmania.de avait été déposé par... un site de charme.
Le rachat du nom de domaine était devenu obligatoire. Désormais, c'est une entité tricéphale, composée de cellules juridique, marketing et informatique, qui s'occupe de déposer les URL. «Nous déposons les déclinaisons contenant des fautes d'orthographe et celles suivies de l'indexation des pays dans lesquels nous sommes présents. Nous n'hésitons pas non plus à suivre le marché, et à déposer nos noms sur les extensions à fort potentiel, comme par exemple le «.mobi»», souligne Patrick Oualid. C'est sans doute pour cela que PIXmania exploite d'ores et déjà une centaine de noms de domaine en «.eu». Pour l'e-commerçant, la gestion de ses URL est donc à la fois motivée par des enjeux économiques, mais aussi par des besoins de protection au niveau juridique.

 
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Julien van der Feer

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