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Pas de catastrophisme après le 11 septembre

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Malgré les attentats du 11 septembre et la guerre en Afghanistan, les voyagistes en ligne ne veulent pas céder au catastrophisme. Après une baisse sensible dans la semaine qui a suivi l'attaque sur New York, les ventes ont repris et les sites espèrent bien conserver la croissance qui était la leur avant ces tragiques événements.

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Les kamikazes de Ben Laden n'auront pas la peau des sites de voyages en ligne. C'est du moins ce que veulent croire les acteurs de ce secteur si sensible aux circonstances actuelles. Même si, bien sûr, toutes les sociétés impliquées dans le tourisme ont vu leurs ventes chuter, dans la semaine du 11 au 18 septembre dernier, de 30 % en moyenne. « Ce n'est pas bon pour le voyage en général. Sur l'Amérique du Nord, nous avons perdu 30 % de notre chiffre d'affaires. Mais nous avons quand même réalisé un volume supérieur à la même semaine de l'année dernière », relativise Olivier Lott chez anyway.com. Le directeur du développement veut se rassurer en rappelant que même durant l'année 1991, en pleine Guerre du Golfe, la croissance du marché du tourisme avait atteint 5 %. Plus cyniquement, Olivier Lott pense même que « les événements actuels vont contribuer à clarifier le marché français. Peu de sites ont des groupes derrière eux pour leur permettre d'atteindre la rentabilité. » Ludovic Pruche, directeur marketing de Karavel, pense, lui, que l'impact va surtout affecter les entreprises cotées en Bourse, comme les Américains Expedia et Travelocity, ou le Club Méditerranée. « Nous avons constaté une baisse de 30 % et quelques annulations. Mais trois semaines plus tard, c'est bien remonté, y compris sur l'Amérique du Nord », explique-t-il. Roland Coutas, le P-dg de Travelprice, partage cette analyse et estime que cette crise est conjoncturelle plutôt que structurelle : « Le tourisme connaît une croissance à deux chiffres depuis quinze ans. En 1992, juste après la Guerre du Golfe, ce chiffre était de 9 %. Sur les vols secs, ça n'a rien changé pour nous : la première semaine d'octobre a été plus forte que celle qui a précédé le 11 septembre. » Michael Quilfen d'eBookers est encore plus précis sur les chiffres : « Nous n'avons enregistré que 0,6 % d'annulations dans la semaine du 11 septembre. L'impact a surtout eu lieu sur les voyages domestiques aux Etats-Unis. Aujourd'hui, on peut dire que nous n'avons pas vu de baisse dramatique des ventes ni du trafic. Le 2 octobre, nous avons même battu le record du nombre de réservations enregistrées en une journée ! » Pourtant, eBookers a créé une cellule de crise pour gérer les problèmes de ses clients et partenaires - demandes d'annulation ou report de voyages. Et le voyagiste a décidé de recentrer son offre sur d'autres produits, en Europe, par exemple. D'autres acteurs du Web sont toutefois plus circonspects. C'est le cas de Denis Philipon de Lastminute/Degriftours. « J'ai eu peur pour le court terme d'un fort ralentissement de la croissance et d'un grand nombre d'annulations. Mais plus maintenant. Par contre, je pense que la situation va fragiliser certaines sociétés, concurrents comme fournisseurs. Mais cette crise est ponctuelle et nous avons encore de beaux jours devant nous. » Gustavo Bazan, directeur marketing de la direction générale Internet du groupe Accor, dit avoir éprouvé un "choc" après le 11 septembre. « Mais il n'y a pas eu d'impact majeur sur l'activité de nos sites », ajoute-t-il. Plus concentré sur l'Europe que l'Amérique du Nord, Accor maintient ses prévisions pour cette année. « Nos clients continuent de se déplacer et les réservations ont même tendance à augmenter », précise-t-il. Denis Wathier, directeur général de voyages-sncf.com, prêche pour sa paroisse en jugeant, pour sa part, que désormais « le train est un refuge vis-à-vis de l'avion ». Quant à Michel Bré, directeur général de Nouvelles Frontières-online, il s'inquiète de la probable réorientation des destinations : « On risque notamment de saturer l'offre autour de la montagne. Les attentats du 11 septembre auront forcément un impact sur le long terme. »

 
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Patrick Cappelli

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