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Shopoon. Et le shopping en ligne devient shopoonning

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Business Development Ce moteur de recherche résolument orienté produit doit permettre au groupe Redcats d'accroître les ventes en ligne de ses enseignes et de celles de ses partenaires.

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Shopping et cocoonning, telle est la philosophie d'achat proposée par Shopoon, nouveau service de recherche et d'aide à l'achat en ligne pour les internautes. L'initiative émane de Redcats, le pôle de VAD du Groupe PPR qui, depuis plus d'un an, travaille d'arrache-pied à la résolution d'une problématique récurrente sur Internet : la difficulté, pour l'internaute, à dénicher le bon produit à l'aide des moteurs de recherche classiques. « Une étude menée avec Ipsos sur les comportements des internautes en situation d'achat en ligne nous a permis de cerner le cœur de ce problème », indique Fabrice Berger-Duquenne, directeur du développement des activités web de Redcats et chef du projet Shopoon. En cause, selon lui, plusieurs faiblesses inhérentes au fonctionnement des moteurs traditionnels. En premier lieu, la surabondance des résultats de requêtes pour un produit donné. Plus subjectif, l'impossibilité, pour un algorithme de recherche classique, de prendre en compte certains critères de l'internaute. Ce constat établi, Fabrice Berger-Duquenne a mis au point une solution de recherche alternative, capable de faire intervenir des notions telles que le goût ou le look dans la formulation de ses réponses.

Le produit comme postulat de départ

Résultat de dix-huit mois de recherche et développement, le concept se veut innovant, intelligent, générateur de bénéfices pour le client. Autant de critères solubles en un seul, la pertinence de la réponse. Pour l'accroître au maximum, Shopoon a été doté, en plus de la dimension statistique qui intervient dans le tri classique des réponses, d'une dimension émotionnelle qui intervient, elle, dans le raffinage des résultats. Autres spécificités du moteur : son approche de recherche, verticale, qui se décline à partir du produit et des comportements des internautes, grâce à une combinaison de technologies qui vont de la recherche multicritère, à l'analyse sémantique et linguistique. A quoi s'ajoute une technologie exclusive de recherche par l'image. Effets attendus : un accès aux produits plus intuitif, plus direct, encadré par un processus de navigation en entonnoir qui génère, par rebonds successifs, des résultats pertinents et dépollués de réponses approximatives. Une illustration : dans un moteur classique, le mot “robe” peut générer des résultats portant sur des ouvrages ou des événements consacrés à ce vêtement alors que l'internaute recherchait plutôt une robe à acheter. Rien de tel sur Shopoon. Et pour cause, le périmètre accordé au moteur pour effectuer son balayage a volontairement été balisé, c'est-à-dire restreint aux seuls territoires “produits” des catalogues Redcats. En l'occurrence, la mode, la décoration, l'électroménager, le high-tech et le discount. Bref, aux catégories d'achat les plus plébiscitées par les acheteurs. Quant au périmètre de la recherche, il s'étend, pour l'heure, à tous les sites de Redcats proposant ces produits.

Ouverture balisée

L'avantage n'est pas des moindres pour les enseignes du groupe Redcats qui profitent ainsi d'une vitrine supplémentaire, dotée de fonctionnalités inédites. Actuellement, 300 000 produits et 800 marques, tirés des catalogues du groupe, sont référencés sur Shopoon. Mais la couverture devrait s'étendre rapidement. Conçu dans un esprit purement e-commerce, Shopoon a vocation à accueillir les enseignes de marchands indépendants du groupe. Dans la limite, toutefois, des places disponibles. « Le but n'est pas d'ouvrir l'accès à plus de 500 partenaires », a prévenu Fabrice Berger-Duquenne. A ce titre, la priorité sera donnée aux acteurs dont les pratiques marchandes s'inscrivent en phase avec la philosophie commerciale du groupe Redcats (respect du client, conditions de ventes, etc.). Une manière de garantir la cohérence et la richesse de l'offre référencée au sein de Shopoon, tout en évitant le piège de la surabondance qui est l'ennemie de la pertinence. Mais c'est aussi un bon moyen, pour Redcats, de maîtriser la valorisation de ses offres parmi celles de partenaires triés sur le volet, sans courir le risque de noyer la visibilité de ses enseignes dans un vaste panier concurrentiel. Flirter avec la concurrence, oui, mais pas n'importe laquelle.

Un programme d'affiliation privé

Premiers séduits par la formule Shopoon, deux néo-souscripteurs, l'Homme Moderne et Delamaison dont les catalogues sont en cours de référencement sur le butineur. A la clé, pour tous, des objectifs d'accroissement de la visibilité des offres respectives et de fait une augmentation des ventes via Shopoon. Contrepartie de l'accès à cette méta-vitrine ? Un modèle payant basé, dans un premier temps, sur le seul principe du coût au clic. Indexé sur les cours du marché, il se situe entre 15 et 25 centimes d'euros. A y regarder de plus près, ce modèle économique ressemble à s'y méprendre à celui d'un programme d'affiliation, version “club privé” pour détenteurs de catalogues. Il y a donc fort à parier sur une montée en charge des clics, entraînés à la hausse par la pertinence des réponses mais aussi par la “killer application” de Shopoon, sa technologie de recherche par l'image. On peut se questionner sur le nombre de clics touristiques nécessaires pour générer une vente. Un faux débat pour Fabrice Berger-Duquenne qui fait valoir les taux de transformation, plus élevés que la moyenne, générés par Shopoon. « Les utilisateurs de Shopoon sont ultra qualifiés du fait qu'ils sont intentionnés à l'achat et en situation de recherche de produits bien précis », avance-t-il. Pour autant, Redcats a déjà prévu une diversification de son modèle économique. « A terme, nous souhaitons nous impliquer davantage dans les résultats de nos partenaires, par exemple en nous engageant sur l'atteinte d'un chiffre d'affaires », annonce le directeur. Logé, pour l'heure, au sein d'une Business Unit de Redcats France, Shopoon devrait être implanté dans l'ensemble des pays de présence de groupe. A condition que les promesses soient remplies à l'issue de la période de bêta-test et que soit vérifiée son efficacité marchande auprès des partenaires. Côté recettes, si Fabrice Berger-Duquenne concède qu'un tel objectif figure bien au cahier des charges, il reste discret sur le montant attendu. Quant aux internautes, ils pourraient bien compenser les faiblesses du e-shopping en pratiquant le shopoonning.

Agrégat technologique

Le moteur Shopoon tire sa pertinence et son efficacité de la combinaison savante de trois technologies de pointe : un moteur d'analyse sémantique, linguistique et lexicale (Sinequa) qui permet d'adapter le langage humain courant en données utilisables pour le moteur ; une brique algorithmique par facettes (Endeca), c'est-à-dire capable de prendre en compte plusieurs critères d'inclusion ou d'exclusion pour effectuer le tri ; enfin, la recherche par l'image (LTU). Utilisée pour la première fois dans le domaine du e-commerce, elle permet de trouver des articles similaires, du point de vue visuel et de la forme, de la texture ou du motif. Enfin, le site accueillant le moteur intègre une technologie d'analyse comportementale dynamique, ceci afin d'adapter la navigation et les produits en fonction des recherches précédentes et des comportements de l'internaute.

 
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Nathalie Carmeni

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