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[Tribune] Paiement fractionné : à prendre ou à laisser ?

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[Tribune] Paiement fractionné : à prendre ou à laisser ?

Aux côtés du sans contact, le paiement fractionné est l'autre moyen de paiement dont l'image et l'usage se sont accélérés, renforcés par la crise sanitaire. Face au boom de l'e-commerce, il est de plus en plus proposé en ligne mais aussi dans les points de vente physiques.

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Le paiement fractionné ou paiement en plusieurs fois (généralement, en 3 ou 4 fois) a été utilisé par un tiers des Français ces douze derniers mois, soit 6 points de plus qu'en 2020.

Désormais proposé de la même façon que les moyens de paiement habituels (CB, espèces... dans l'univers physique, wallet dans l'univers numérique), le paiement en plusieurs fois permet d'étaler le règlement total en 3 ou 4 échéances. Pour y accéder, il suffit de posséder une carte bancaire Visa ou Mastercard, que le prêteur utilisera pour prélever les échéances. L'octroi du paiement fractionné est automatisé et immédiat.

Qu'il soit proposé en ligne ou en magasin, en moyenne, quatre achats sont effectués par an par les Français via ce mode de paiement.

Dans le cas d'un paiement en 4 fois, la première mensualité est payable immédiatement, la seconde un mois plus tard et ainsi de suite. Dans le cas d'un paiement en 3 fois, cette première échéance peut être payée immédiatement ou reportée au mois suivant. Dans tous les cas, le paiement de la dernière mensualité n'excède pas 90 jours après l'achat.

Au-delà de ces aspects pratiques, on remarque une généralisation de son adoption, pour des achats du quotidien comme pour des achats de produits haut de gamme. Ainsi, 1 Français sur 2 est intéressé par le paiement fractionné pour un montant à partir de 230€ en moyenne. Au cours des douze derniers mois, 37% des CSP+ y ont eu recours, contre 24% des personnes inactives. Reste la limite de la 4e mensualité. Au-delà, la législation considère qu'il ne s'agit plus d'une facilité de paiement mais d'un crédit, avec toutes les obligations qu'il comporte et des conditions d'obtention beaucoup plus strictes.

Pourquoi les commerçants doivent s'y intéresser ?

Le paiement fractionné est à la fois facteur d'augmentation du panier moyen, d'augmentation du taux de conversion et de renforcement de la fidélisation. Perçu par de nombreux acheteurs comme une solution de gestion budgétaire permettant d'équilibrer ses dépenses ou de faire face à une dépense imprévue, proposer cette facilité de paiement sera bien vu auprès de nombreux clients.

En outre, le paiement fractionné s'intègre de manière fluide à l'expérience d'achat. Il n'entraîne aucune interruption lors de la validation du panier, le scoring et l'octroi des échéances sont quasi-immédiats. Avec un taux d'acceptation compris entre 80 et 90% sur le marché français, il apparaît comme une solution pertinente à l'optimisation de la trésorerie.

L'intégration du paiement en plusieurs fois est aujourd'hui très simple. Les nombreuses fintech spécialisées proposent des implémentations plug & play et utilisent l'intelligence artificielle pour optimiser les modules de scoring et délivrer une expérience fluide. Le principal enjeu de celle-ci est ce qu'on appelle le "time-to-yes", autrement dit le délai d'acceptation de la demande de facilité de paiement. Dans la très grande majorité des cas, ce délai est quasi immédiat car d'une part il n'est pas nécessaire de présenter des justificatifs de solvabilité, d'autre part les moteurs de scoring chargés d'évaluer les risques, y compris la fraude, sont performants. Ajouter ce moyen de paiement n'a donc aucune conséquence sur le checkout, ni en ligne ni en boutique.

Le paiement fractionné est un service payant dont les frais correspondent à un faible pourcentage du montant total. Le commerçant peut attribuer ce coût au client ou décider de le prendre en charge, ce qui est généralement le cas pour faciliter la décision d'achat. La plupart des prestataires règlent le vendeur en totalité dès la commande expédiée. Les risques liés à d'éventuels impayés d'échéances n'incombent donc pas au commerçant.

Notons que le paiement fractionné diffère d'un service de micro-crédit ou du BNPL (Buy Now Pay Later) qui n'oblige pas à payer une 1re mensualité à l'achat et s'apparente davantage à un paiement différé.

Enfin, avant d'opter pour ce moyen de paiement, il est préférable pour le commerçant de définir des limites d'usage et d'assurer une entière transparence quant aux informations fournies aux consommateurs. Par exemple, le commerçant pourra proposer le paiement fractionné jusqu'à un certain montant de panier. Au-delà, un système de paiement plus échelonné. Dans un souci constant de protection et d'information auprès du consommateur, les termes et les conditions qu'impliquent ces solutions de paiement devront être facilement identifiables.

Le paiement fractionné est indéniablement en train de s'ancrer. Sa fiabilité technique aujourd'hui assurée, conjuguée à sa capacité d'augmentation des ventes en fait une vraie tendance à suivre dans les années à venir pour les commerçants. Deux chiffres pour s'en convaincre : 79% des Français qui ont déjà eu recours à ce mode de paiement souhaitent le réutiliser dans les mois à venir et 76% d'entre eux sont prêts à changer d'enseigne si cette option ne leur est pas proposée.

Sources : Opinion Way 2021, Étude Ispos Adyen 2021



 
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