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LeWeb'14 : The Guardian explique sa transformation digitale

Publié par Xavier Foucaud le | Mis à jour le
LeWeb'14 : The Guardian explique sa transformation digitale

Lors de la deuxième journée de la conférence LeWeb, Tanya Cordrey, Chief Digital Officer du Guardian, est revenue sur la transformation digitale du quotidien britannique.

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La table ronde, organisée sur la scène annexe Eiffel (comble), a commencé par un selfie de l'animateur Ali May, qui demande à la salle de se lever et de tendre les smartphones à bouts de bras, "pour battre Ellen DeGeneres et son selfie des Oscars". Le public joue le jeu (avec un peu moins d'enthousiasme toutefois lors du débat suivant).


LeWeb'14 est l'occasion pour Tanya Cordrey, Chief Digital Officer du journal The Guardian, de revenir sur la transformation digitale du quotidien britannique. Hasard de l'actualité, le débat fait écho à l'annonce simultanée du départ du rédacteur en chef du journal d'ici l'été 2015. Alan Rusbridger, en poste depuis une vingtaine d'années, avait mené avec succès la transition digitale du Guardian, en opérant notamment la fusion des équipes papier et web.

A Paris, Tanya Cordrey revient sur les débuts de l'aventure numérique du Guardian : "Nous avons décidé très tôt d'aller vers le digital. Notre premier site web a été lancé en 1995. Cela s'est décidé assez vite en fait".

La recette pour se lancer dans le digital ? S'entourer des bonnes personnes. "Il y a 4 ans, nous avons commencé à recruter des profils digitaux chez des sociétés comme Shazam, la BBC... explique Tanya Cordrey. Puis nous avons formé des petites équipes, afin d'utiliser leurs compétences pour analyser et driver la data. Grâce à l'utilisation des données, notre journalisme est plus efficace aujourd'hui qu'il ne l'a jamais été".

Les chiffres ont tendance à lui donner raison. En septembre, le site du The Guardian a attiré plus de 6 millions visiteurs uniques par jour en moyenne, et près de 114 millions visiteurs uniques par mois.

Une transformation vers le numérique réussie grâce au travail mené en interne avec les journalistes. Pour Tanya Cordrey, "on ne réussit pas sa transformation digitale en restant isolé. Il nous a fallu collaborer étroitement avec la rédaction". Pour cela, son équipe a mis en place un système d'analyse des données en temps réel "pour que les journalistes puissent prendre en temps réel le pouls du web, et savoir où va le trafic. Un accompagnement vers le digital qu'ils ont apprécié, car ces nouveaux outils les aide à mieux faire leur travail".


De .co.uk à .com

Un autre événement marquant dans l'évolution digitale du Guardian a été en 2013 le changement du nom de domaine du site web, passé de ".co.uk" à ".com". Un pari risqué, quand on sait que 40% du trafic du site vient de Google. "Un suicide ?" demande en souriant Ali May à la Chief Digital Officer du Guardian. Réponse de l'intéressée : "Pour être honnête, je ne suis pas sûre qu'on le referait aujourd'hui. Cela a représenté un grand challenge du point de vue de l'ingénierie. Les 2/3 de notre trafic viennent de l'étranger (hors UK). Nous avons des bureaux aux Etats-Unis et en Australie. Nous avons ainsi réalisé que le site en ".co.uk" ne nous représentait plus trop. Nous savions que nous pouvions y arriver avec nos bons ingénieurs, alors nous avons pris une bonne inspiration, et nous nous sommes lancés !".

The Guardian a voulu changer de site web car l'ancien ne correspondait plus à ses lecteurs. "Il n'était pas optimisé pour le mobile, alors que nos utilisateurs l'étaient déjà. Nous n'avions pas évolué avec eux, avoue Tanya Cordrey. Nous avons compris également qu'il nous fallait un site web beaucoup plus rapide, ce qu'ont saisi avant nous les sites de e-commerce par exemple. Aujourd'hui, nous sommes plus rapides que des sites de high-tech comme Mashable ou TechCrunch".


Comportements fragmentés

Quelques conseils à prendre de la Chief Digital Officer du Guardian ? "Embarquez tout le monde avec vous, en premier lieu votre propre organisation. La transformation peut se réaliser rapidement mais on ne peut aller plus vite que ce que nous permet notre organisation. Alors connaissez au mieux vos actionnaires et embarquez-les avec vous dans l'aventure digitale".

Sur scène, Ali May sort une boule de cristal et la tend à Tanya Cordrey, afin de lui demander ses prédictions pour les médias en 2015. Celle-ci constate déjà l'apparition de comportements très fragmentés : "Sur mobile, on lit plutôt les titres des articles ; la tablette, quant à elle, est plus utilisée le soir... Nous essayons d'être sûr de couvrir tous ces nouveaux usages". Quant à sa vision du futur, il sera synonyme pour elle en 2015 de plus de contrôle de la data, toujours au service de l'information. Et de conclure : "Il n'est jamais trop tard pour un journaliste papier de se mettre au digital".

L'intervention de Tanya Cordrey est disponible en vidéo ci-dessous :


 
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