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« 2012 sera encore une année de croissance pour Critéo »

Publié par François Deschamps le - mis à jour à
« 2012 sera encore une année de croissance pour Critéo »

Grégory Gazagne, directeur général de Critéo, société spécialisée dans le retargeting publicitaire revient sur son expansion internationale. L'entreprise vient d'annoncer avoir réalisé une levée de fonds de 30 millions d'euros, destinés à accompagner sa croissance.

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La publicité en ligne en 2012 connaît un léger ralentissement de croissance. L’activité de Critéo a-t-elle été touchée ?
Nous sommes en croissance depuis nos débuts. Nous avons réalisé 60 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2010, un peu plus de 150 millions d’euros en 2011, et nous serons encore en croissance cette année, même  s'il est trop tôt pour se prononcer sur le chiffre d'affaires, Noël étant une période de grosse activité. Pour autant, en période de crise, les annonceurs sont plutôt dans une logique de rationalisation des coûts. Ils sont également dans une dynamique plus court-termiste, à travers laquelle ils préfèrent investir dans de la conversion de ventes plutôt que de l’acquisition de nouveaux clients. Et cela nous est profitable, tout comme à Google.

Vous avez conclu un partenariat exclusif avec Yahoo! Japon l’été dernier, est-ce une porte d’entrée vers d’autres marchés asiatiques ?
Ce partenariat exclusif nous permet effectivement de rayonner sur toute l’Asie, même si nous sommes déjà présents en Corée du Sud. Cela renforce également notre image dans cette région, tant les exigences japonaises sont élevées. Par ailleurs, il reste des pays en Asie ou les inventaires pub ne sont pas utilisés à 100 %, Yahoo! Japon en était un exemple. Notre stratégie d’expansion à l'international est rapide – douze pays en douze mois – mais notre R&D avec le Critéo Labs est en France, rue Blanche, à Paris, dans nos nouveaux locaux. Nous sommes aussi présents sur les marchés d’Amérique latine, aux États-Unis et en Europe du Nord et du Sud. L'avantage, dans cette expansion, est que peu importe le pays, la technologie que l'on propose fonctionne de la même manière. Il n'y a donc pas de barrière de langue.

Le mobile est-il un enjeu important pour Critéo ?
On regarde de très près ce qui se passe sur les mobiles. Si la publicité y est encore marginale, elle est en forte croissance. Nous faisons des tests au Japon, assez concluants pour l'instant, où le taux d’équipement en mobiles est très élevé, et notamment en terminaux équipés d’Android, contrairement à la France par exemple. Car nous sommes confrontés à deux problèmes sur les mobiles : la technologie Flash n'est pas opérationnelle sur les iPhone et, surtout, il n’y a pas de cookies sous iOS, ce qui ne permet pas de personnaliser les publicités. À l'inverse, sous Android, il y a des cookies, ce qui rend possible la personnalisation des publicités.

Quel regard portez-vous sur le projet Do not track, qui donne à l’internaute la possibilité de choisir d'être “tracké” ou non par les sites web ?
Concrètement, le projet Do not track a consisté à ajouter une option dans les navigateurs web que l’internaute peut choisir de cocher s’il ne souhaite pas que son historique de navigation soit “tracké”. Au sein du consortium W3C, qui a lancé le projet, il a toujours été acté que cette option ne soit pas activée par défaut. Mais récemment, Microsoft aurait décidé de faire cavalier seul en activant par défaut cette fonction dans son navigateur Internet Explorer. Si tel est le cas, la fondation Apache, par exemple, a déclaré qu’elle ne prendrait pas en compte une balise Do Not Track qui lui serait envoyé par défaut. Apache considère qu'il revient à l'internaute de décider si son historique de navigation peut être connu ou pas.

 
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