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[Tribune] Le contenu " shoppable " en nette progression

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[Tribune] Le contenu ' shoppable ' en nette progression

Certaines technologies innovantes entraînent des changements dans le comportement des consommateurs. Ainsi, dans un contexte où nous avons pris l'habitude d'acheter ce que nous voulons en quelques clics, la technologie prometteuse du contenu "Shoppable" en est, sans nul doute, une bonne illustration

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Par cet anglicisme, on se réfère à la capacité de convertir un contenu, un blog, un article, une vidéo ou tout autre élément à vocation éditoriale en une expérience d'achat par simple clic. Les éditeurs se font retailers et inversement.

Net-a-porter et Asos : deux enseignes en ligne qui maîtrisent parfaitement le contenu shoppable

De nombreux sites e-commerce proposent déjà des contenus "shoppable" via différents outils. Joules et French Connection par exemple, placent des tags sur leurs campagnes, lesquels appellent une visionneuse permettant aux acheteurs d'ajouter des articles au panier. Topshop a plutôt opté pour des pop-ups. Certains blogs tel que "The Style Spy" de Kate Spade, intègrent des liens directement dans leurs articles. Mais les grands gagnants seront les retailers qui pourront apprivoiser ces nouveaux outils pour créer des campagnes uniques et résolument innovantes.

Ainsi, chez Net-a-porter, les liens de tous les produits présentés dans les hebdomadaires en ligne (" The Edit " pour les femmes et " The Journal " pour les hommes), renvoient aux pages produits correspondantes. Net-a-porter a aussi créé une campagne vidéo interactive qui propose aux visiteurs de cliquer sur les vêtements apparaissant tout au long d'un film pour les enregistrer dans une wishlist afin de pouvoir les acheter plus tard. Enfin, début 2014, Net-a-porter a lancé un magazine papier, " Porter ", permettant aux lecteurs de faire leurs achats directement en scannant, via une application mobile, les articles marqués d'une petite icône grise.

En 2012, Asos lançait une campagne de Noël composée de trois vidéos en ligne interactives avec un bouton " Want it, Pin it " (vous le voulez, épinglez-le) qui permettait aux acheteurs de sélectionner les articles de leur choix directement depuis la vidéo. En 2014, Asos est allé encore plus loin avec le #AsSeenOnMe optimisé par nos amis de Olapic. Pour cette campagne qui a remporté un énorme succès, les acheteurs de la marque étaient invités à tweeter des photos d'eux portant leurs nouveaux vêtements avec l'espoir d'être retenus et mis à l'honneur sur asos.com. Il devenait alors possible d'acheter les articles sélectionnés en quelques clics, chacun renvoyant à la page produit correspondante.

Des éditeurs qui deviennent commerçants

Le succès annoncé du contenu "shoppable" séduit de petits entrepreneurs. Deux startups basées à New York, Shoppable et Cosmic Cart, proposent un service universel de validation des paiements pour monétiser les sites web d'éditeurs. La technologie scanne automatiquement les pages et ajoute les articles distribués par les magasins partenaires. Ces startups se partagent une commission avec l'éditeur, ces dernières sont définies avec chaque marque ou site de vente en ligne.

Leur concurrent Mulu va plus loin avec son application baptisée " The Latest ". Celle-ci met les clients en relation avec les articles vus dans leurs magazines favoris. A l'inscription, le client est invité à choisir le type de contenu qui l'intéresse : déco, mode, gadgets, etc. Ensuite, la technologie de Mulu effectue des recherches et reconnaît les articles de très nombreux sites de vente en ligne et permet ainsi aux utilisateurs d'acheter les produits directement. Enfin, RewardStyle, une plateforme de monétisation uniquement sur invitation, a récemment créé Liketoknow.it, une technologie qui transforme le contenu d'Instagram en " contenu shoppable ". Même le magazine Vogue a été conquis par l'idée ! Il est désormais possible d'acheter des articles vus sur le compte Instagram de Vogue. Les consommateurs doivent d'abord s'inscrire sur le site LiketoKnow.it. Ensuite, chaque fois qu'ils aiment une photo de Vogue sur Instagram, ils reçoivent un e-mail avec les liens permettant d'acheter les produits. La procédure est plus longue dans ce cas, mais Instagram est en plein essor, aussi la possibilité de faire des achats via ce réseau social pourrait devenir une source de revenu supplémentaire pour le magazine.

Les internautes et lecteurs prêts à se muer en acheteurs

Le contenu "shoppable" est en train de transformer l'industrie du e-commerce. Imaginez que l'on puisse acheter des articles vus dans une vidéo sur Youtube et qu'il soit naturel d'acheter directement des produits vus dans les publicités des magazines. Cet avenir n'est plus si lointain et les consommateurs semblent prêts à adopter ces nouveaux modes de consommation.




Fort d'une expérience de plus de 25 ans dans le secteur du logiciel d'entreprise (Digital, eCommerce, Marketing, CRM, BI, Finance et ERP), Antoine Ballerin est aujourd'hui directeur Europe du Sud de Qubit, éditeur d'une plate-forme de marketing digital intégrée permettant de piloter en temps réel l'expérience client. Entre 1990 et 2000, Antoine fait ses armes en Espagne au sein d'éditeurs comme Concept, Hyperion, et SAP autour de progiciels de finance, de Business Intelligence et d'ERP. Il revient en France pour rejoindre Siebel et le monde du CRM en tant que District Manager pendant 7 ans. En 2007, Antoine prend en charge le développement en France d'Endeca, moteur de recherche et de merchandising. En 2012 il intègre Hybris au poste de Commercial Senior puis Directeur Commercial Europe du Sud. Il rejoint Qubit en avril 2014 pour ouvrir notamment la filiale française.


 
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