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En route vers une logistique plus verte

Publié par le | Mis à jour le

Les innovations durables du secteur s’inscrivent dans une transformation continue de l’ensemble de la chaîne de valeur. Des transporteurs de longue distance aux livreurs du dernier kilomètre en passant par les logisticiens, la modernisation touche tous les acteurs.

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Le visage de l’immobilier logistique, toujours plus tourné vers des développements responsables au service de l’humain et de l’écologie, s’inscrit dans une mutation globale de la chaîne de valeur. L’alternative du transport de marchandises par voie fluvial gagne en importance, tout comme le recours à des transports routiers propres, rendus possibles par le GNL (Gaz naturel liquéfié). Viapost, filiale du groupe La Poste, met d’ores et déjà à profit cette solution permettant aux camions de parcourir jusqu’à 1 400 kilomètres avec un seul plein. Plusieurs entreprises de renom, comme Monoprix sont aujourd’hui clients de cette offre de transport écoresponsable.

 

Les livraisons du dernier kilomètre connaissent elles aussi de rapides innovations en écho à la nécessité de transformation durable, à l’image des vélos cargos qui se multiplient dans les centres villes ou des acheminements par drone, déjà en vigueur pour certains transports d’urgence. D’ici 2025, une cinquantaine de métropoles françaises deviendront des ZFE (Zones à faibles émissions), ce qui se traduira par des interdictions de circulation pour des moyens de transport jugés trop polluants. Nul doute que cette évolution ouvre la voie à une démocratisation des transports verts.

 

Les défis actuels des plateformes logistiques sont d’autant plus complexes qu’il s’agit d’intégrer pleinement les priorités RSE tout en répondant aux besoins d’agilité accrue du secteur. Les impératifs et les crises internationales récentes imposent aux entreprises clientes de reconstituer du stock, après des années où les fonctionnements en flux tendu étaient devenus la règle. L’enjeu est aussi de pouvoir mieux s’adapter à des demandes fluctuantes, et de rapprocher la logistique des centres urbains. Les différentes acquisitions récentes de Prologis autour de Paris illustrent cette tendance, répondant aussi bien à une stratégie écologique durable qu’aux nécessités du marché.

 


« Se tourner vers des partenaires partageant les mêmes valeurs »

 

En 2021, Monoprix a réorganisé sa logistique aux côtés de Prologis. Sébastien Laizet, directeur logistique du groupe revient sur les raisons de ce choix.

 

Pourquoi ce rapprochement avec Prologis ?

Nous souhaitions regrouper plusieurs activités au sein d’un seul nouveau site. Or, celui-ci impliquait une superficie de plus de 100 000 mètres carrés. En plus de la difficulté de trouver ou de construire un tel bâtiment, les projets de ce type implique souvent un inconvénient de taille qui est la réquisition de terres cultivables. Dans notre cas, il s’agit d’une ancienne friche industrielle. Une situation bien plus acceptable sur un plan écologique et en termes d’aménagement du territoire.

Il existe par ailleurs des objectifs communs entre Prologis et Monoprix, tels que la volonté de se tourner vers des bâtiments écologiques. Notre feuille de route à l’échelle du groupe impose une neutralité carbone d’ici 2040. Il s’agit donc de prendre les bonnes décisions dès maintenant.

 

Comment se traduit concrètement la réduction des émissions de CO2 dans votre projet logistique ?

Elle concerne d’abord les choix de conception et de construction. Dans le bâtiment de Prologis, une partie du béton est issu du recyclage, à partir de l’ancienne usine du site. Le bois de la toiture provient d’une forêt durable, et l’isolation des murs est supérieure aux normes standards. Sur un plan énergétique, nous utilisons une électricité 100 % verte, issue de panneaux photovoltaïques, ainsi qu’un système de chauffage uniquement basé sur la géothermie : la chaleur de l’été est stockée en sous-sol pour être restituer en hiver.

 

Quels sont les bénéfices de ces choix écologiques ?

Nous sommes passés de 150 000 tonnes de CO2 émises sur la durée de vie du bâtiment, soit 50 ans, à 25 000 tonnes. Et ces dernières sont entièrement compensées par de la reforestation. C’est donc un avantage considérable. Le retour sur investissement est par ailleurs d’autant plus intéressant avec l’explosion du coût des énergies fossiles, c’est bien sûr un avantage.

La robotisation intégrée a également permis de rationaliser la surface et d’exploiter une superficie moindre. Les robots déployés ne font que quelques kilos, et sont donc bien moins lourds que les anciens systèmes. La récupération de marchandises est donc moins consommatrices d’énergie. Enfin, le remplacement de certaines tâches par ces technologies innovantes représente bien sûr un enjeu d’amélioration de la qualité de vie des travailleurs, au-delà de l’aspect écologique.


 

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