[Étude] Entreprises et transformation digitale: encore un effort!
La seconde édition du baromètre Croissance et digital réalisé par L'Acsel et Ipsos fait apparaître des progrès significatifs, certes, mais des résultats encore à améliorer concernant le basculement numérique des PME et des ETI françaises.
Je m'abonneLa vague numérique se répand parmi les ETI et les PME et nourrit leur croissance de manière significative, selon le baromètre "Croissance et digital" Acsel/Ipsos. De fait, 41% de ces entreprises sont désormais pleinement engagées dans la transformation digitale, impulsée et pilotée par la direction. Soit 13% de plus que l'année dernière. Les deux tiers de ces structures ont modifié leur organisation et créé une ou plusieurs équipes dédiées à cette tâche. Un chiffre à mettre en résonance, toutefois, avec l'idée selon laquelle le digital ne doit pas constituer un département mais imprégner tous les services de l'entreprise.
Cependant, si l'enquête menée par L'Acsel et Ipsos fait apparaître une corrélation nette entre l'investissement dans le numérique et le nombre de visites sur le site web de l'entreprise, voire le nombre d'interaction sur les réseaux sociaux, l'impact sur la croissance demeure plus modéré. 27% des répondants ont vu leurs profits "un peu" augmenter, tandis que seuls 3% notent une croissance importante. En cause, une maîtrise encore imparfaite des nouvelles techniques et technologie ou une appropriation à améliorer.
Une autoévaluation plutôt dure des PME et ETI
En effet, interrogées sur la note qu'elles s'attribueraient pour évaluer leur maturité digitale, les ETI et PME ne s'accordent qu'un modeste 5,3/10 en moyenne. Le numérique est parfois cantonné à la communication (laquelle représente la première motivation pour s'engager dans la transformation numérique, citée par 56% des sondés). Quid de l'acquisition de nouveaux clients, du gain de productivité ou des nouvelles méthodes d'interaction avec les clients?
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Les freins identifiés ne varient guère. Le premier cité est le manque de formation, incluant la difficulté à adapter les formations au digital, le manque de compétences. L'argument financier vient ensuite: 69% des ETI et PME réclament une aide de l'État, de leur région ou de la communauté européenne sur ces sujets. Enfin, la complexité, apparente ou réelle, de cette révolution numérique constitue toujours un frein pour la moitié des entreprises, tandis que 68% appellent à une simplification des outils digitaux.
Pour remédier à ce retard, L'Acsel rappelle les cinq ruptures majeures qu'il devient urgent d'opérer: mettre en place d'une approche omnicanale, tout d'abord, tirer profit de l'analyse de ses données, repenser son organisation autour du client, offrir une expérience sans couture et penser de façon globale en agissant localement.
Étude CATI fondée sur un sondage réalisé par Ipsos, en partenariat avec Google, Solocal, Salesforce et le Mouvement des entreprises de taille intermédiaire, en mai-juin 2017. 606 interviews téléphoniques ont été menées sur une liste d'entreprises de 10 à 4999 salariés. Les participants ont été choisis au moyen d'un tirage aléatoire par strates au sein d'une liste d'entreprises sélectionnées sur la base de leur taille, de leur secteur d'activité et de leur localisation géographique.
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