#EC1to1: "Les clients ne doivent pas être contraints par la sécurité", William Ben Chemouil
William Ben Chemouil, CEO d'Oneytrust, spécialisée notamment dans la sécurité des paiements et la reconnaissance client, fait le point sur la naissance d'Oneytrust et l'importance de la fluidité au sein du processus de paiement.
Je m'abonneComment est née la jeune marque Oneytrust?
Oneytrust est apparue en début d'année de la fusion des marques Fia-Net et Sell Secure. Oney Tech, quia commercialisé Sell Secure il y a quelques années, a racheté Fia-Net il y a un an et demi. Il nous fallait une nouvelle marque à adosser à notre nouvelle promesse, d'où la création d'Oneytrust, qui regroupe l'ensemble de nos activités.
- Un point sur vos activités?
Nous sommes dans une démarche de profilage digital: via une technologie dont nous sommes propriétaires, nous proposons d'augmenter la connaissance via la data client, dans le domaine de la lutte contre la fraude mais aussi dans toutes les activités d'authentification et identification client.
Oneytrust facilite la distinction entre usurpations et vrais usagers, afin d'éviter de contrôler à outrance ces derniers. Nous proposons plusieurs solutions modulaires, afin d'accompagner les e-commerçants tout au long du parcours d'un client habitué ou d'une nouveau client afin de contextualiser ses actions et rassurer les marchands. Nous nous orientons vers l'identification vrais clients plutôt que vers la chasse aux fraudeurs.
- Pourriez-vous me décrire le fonctionnement de votre solution Score?
La vocation de Score est d'évaluer l'indice de confiance d'une transaction pour éviter les contrôles 3D Secure, les appels ou les demandes de pièce d'identité. Nous évaluons, classiquement, la transaction, le panier, le lieu de livraison et l'identité du consommateur.
Derrière ces éléments, nous sommes capables d'évaluer la réalité de l'identité digitale, grâce à l'e-mail, au numéro de mobile et à l'adresse IP. Le but est que le client n'ait aucun effort à faire pour payer. C'est une technique compatible avec le paiement en un clic, nous avons travaillé sur ce thème avec Oney Bank.
- Quelles sont les nouveautés et tendances en matière de fraude au paiement en ligne?
Il existe une tendance à usurper les comptes existants plutôt qu'à en créer de nouveaux. Plutôt que de voler des numéros de carte d'identité, les fraudeurs récupèrent des mots de passe et les rejouent sur différents sites. Les risques demeurent plus élevés sur les cartes non éligibles au 3D Secure ou les paiements transfrontaliers en raison de la non homogénéisation des systèmes de paiement. Le sujet n'est plus la fraude mais de laisser les clients faire leurs achats sans être contraints par la sécurité.
- Quels sont les bouleversements auxquels seront soumis les prestataires de services de paiement avec l'entrée en vigueur de la DSP2?
La tendance d'origine était de mettre de la sécurité partout, ce qui est insuffisant. La sécurisation ne doit pas nuire à la croissance. La DSP2 est finalement en train de remettre en place l'appréciation du risque avant d'ajouter un verrouillage. Le 3D Secure est intéressant mais imparfait, comme tout système de sécurité. La DSP2 installe une philosophie d'approche par les risques qui m'apparaît intéressante. Cependant, il importe de ne pas désintéresser les marchands et les prestataires de paiement du jeu de la sécurité, pour tout mettre dans le panier de l'émetteur. Il ne faut pas déconnecter le contrôle de la sécurité et la réalité du terrain.
- Quelles sont vos ambitions?
Nous souhaitons nous émanciper à l'international et doubler le nombre de nos clients e-marchands, qui s'élève à environ 250 actuellement, durant les deux prochaines années.
Oneytrust envisage aussi d'étoffer son portefeuille clients dans les secteurs de l'économie collaborative et de la banque.
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