"Les French Days ont vocation à devenir un rendez-vous récurrent", Emmanuel Grenier, Cdiscount
Emmannuel Grenier, p-dg de Cdiscount, dévoile ses ambitions pour les French Days, cinq journées promotionnelles organisées par un groupe de six e-commerçants français comme un pendant printanier au Black Friday.
Je m'abonneComment se positionnent les French Days et d'où est venue l'idée de leur création?
L'e-commerce français est un marché jeune mais en pleine croissance. Je rappelle qu'il a généré 82 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2017, soit une croissance 17% par rapport à 2016. Chez Cdiscount, nous accueillons 2 millions de visiteurs par jour, comptons 8,6 millions de clients actifs et réalisons un volume d'affaire de plus de 3,4 milliards. La France est le seul marché en Europe à compter, dans l'e-commerce, un acteur national de cette taille-là. Et c'est que nous souhaitons montrer: le dynamisme mais aussi le savoir-faire des e-commerçants français.
D'où cette idée de créer une nouvelle grande opération promotionnelle, laquelle serait le pendant du Black Friday au printemps. Tout est allé très vite, puisque nous y avons pensé il y a deux mois, ce qui démontre aussi la souplesse et la rapidité de notre secteur.
Quels sont vos ambitions et vos objectifs pour les French Days?
Notre ambition est d'installer durablement Les French Days comme un temps fort promotionnel de l'année. Nous souhaitons que ce rendez-vous devienne récurrent. L'engouement autour de l'opération avant même qu'elle ait déjà débuté, est déjà un premier succès.
Est-ce également une manière de mettre en avant les vendeurs de votre marketplace?
Cette opération a pour objectif de proposer à nos clients des offres exceptionnelles dans toutes nos catégories. Les offres de la marketplace en feront bien évidemment partie.
Pourquoi avoir choisi d'organiser l'événement fin avril?
En dehors des soldes d'hiver et d'été, et des temps forts de fin d'année que représentent Black Friday et Noël, il n'y avait pas de grand moment promotionnel. Or, il existe une réelle attente des clients, à laquelle nous souhaitons répondre. Le printemps est en effet une période où les clients commencent à préparer l'été. On change de garde-robe et de décoration, on s'équipe en mobilier ou jeux de plein air, en TV aussi, en prévision de la Coupe du monde. Cette fin avril nous a donc semblé être le moment le plus adéquat pour les clients.
Prévoyez-vous des promotions ciblées et incitatives sur une sélection réduite de produits ou au contraire une logique de rabais sur une grande partie de votre offre?
Lire aussi : Le Black Friday se dépopularise-t-il en France ?
Nous allons proposer des offres dans toutes nos catégories de produits aussi bien la high-tech, le gros électroménager que le mobilier ou encore les services.
Ne craignez-vous pas qu'un format sur cinq jours ne dilue l'effet d'urgence sur lequel mise un événement comme le Black Friday?
Si on regarde on regarde la globalité de l'opération Black Friday, où les offres s'étendent du vendredi au lundi (avec le Cyber Monday), nous restons sur une durée similaire. Néanmoins, nous allons rythmer ces French Days en ne dévoilant pas tout dès le 27 avril mais en proposant à nos clients de nouvelles promotions tous les jours.
S'agit-il d'une offensive groupée pour faire contrepoids à Amazon?
Non, pas du tout. Les six enseignes fondatrices de ce mouvement ont surtout voulu montrer la créativité et le dynamisme des e-commerçants français pour répondre aux attentes des clients. Tout commerçant est le bienvenu.
Auto-ies, Atlas for Men, Auchan, Beautéprivée, Groupe Beaumanoir, Beauty Success, BricoPrivé, Carrefour, Camaïeu, Casino Drive, Conforama, Croquetteland, Delamaison, Franprix, Géant Casino, Kiabi, Monoprix, Nocibé, PriceMinister, Quitoque, Sarenza, Toys'R'Us.