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La rédaction d'E-commerce Magazine présente sa sélection de personnalités qui ont oeuvré au rayonnement de l'e-commerce au cours de l'année. Votez pour votre favori!

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Matthieu Bagur, directeur France, Belgique & Suisse de La Fourchette

Créée en 2007, la Fourchette fête cette année ses 10 ans. Lors de son rapprochement en 2014 avec le géant Trip Advisor, le site entre dans une dynamique de développement à l'international. Fort de nouveaux moyens, pas moins de 9 pays sont en effet ouverts entre 2014 et 2017, " à partir de rien ou en rachetant des acteurs locaux ", précise Matthieu Bagur, le directeur France, Belgique & Suisse de La Fourchette. L'homme aime à se définir comme un chef d'orchestre, soucieux de son équipe et des réussites collectives. Lesquelles n'ont pas manqué ces derniers mois. "Nous voulons améliorer l'expérience utilisateur au sens complet du terme de la navigation, à la recherche sur le site, en passant par l'expérience vécue par les clients dans les restaurants, dans lesquels nous travaillons sur les différents irritants...", note ce passionné de gastronomie.

Le dirigeant réalise un important travail avec les syndicats de restaurateurs pour évangéliser le modèle de la Fourchette et convaincre que le modèle est vertueux pour tous. La Fourchette s'affiche en effet comme une entreprise technologique et de services, qui visent à accompagner dans un lien de partenariat fort, le secteur de la restauration. "Un métier de frais fixes ou le "no show", c'est à dire les annulations intempestives de dernière minute, reste un sérieux problème pour la profession", explique Matthieu Bagur.

Parallèlement, le dirigeant mène tambour battant le développement en province de La Fourchette, à commencer par Bordeaux puis Nantes et prochainement Aix-Marseille... Autre projet emblématique, le lancement le 26 avril 2017, d'une nouvelle offre baptisée Insider. Ce lancement marque une étape dans l'image de marque que veut développer la plateforme: toujours axée sur la restauration quotidienne et de bistrot mais également partenaire des plus prestigieux établissements. La sélection Insider est faite par curation des guides, sites et blogs référents dans le domaine de la gastronomie, enrichie du système de notation de la plateforme (15 millions d'avis répertoriés). "Les établissements les mieux notés seront regroupés sous l'entrée Insider , explique Matthieu Bagur. L'offre lancée au niveau national sera déployée avant l'été à l'international." Une étape de plus au menu de l'action du dirigeant. Aujourd'hui, La Fourchette compte 750 salariés dont plus d'une centaine de développeurs. Le site prévoit l'embauche de 150 personnes d'ici 2018.

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Parcours :

2004 : Matthieu commence sa carrière au sein de Promovacances.com, où il a successivement été Responsable des ventes, puis Responsable des Produits

2007 : Au sein du Groupe Companeo, il occupe les postes de Directeur de marchés puis Directeur du développement.

2012 : Matthieu rejoint le groupe plurimédias InfoPro Digital, où il prend la Direction Commerciale des activités Marketplace puis dirige les bureaux français de l'agence digitale Natexo.

2015 : Matthieu est nommé Country Manager de la France, de la Belgique et de la Suisse, où LaFourchette opère respectivement sous les marques LaFourchette.be et LaFourchette.ch.

Antoine Borde, global e-commerce acceleration director/digital transformation de L'Oréal

Convaincre de la nécessité de transformer l'organisation du géant mondial de la cosmétique grâce au digital et en faire le canal de distribution principal, un sacré challenge au quotidien pour Antoine Borde. "Quand vous attaquez un business qui ne pèse que quelques pourcentages du chiffre d'affaires global du Groupe (NDLR: 25,84 milliards d'euros), forcément vous n'êtes pas considéré comme une priorité. Aussi, je dois expliquer aux directeurs de zones géographiques que l'e-commerce peut représenter 30, 40 voire 50% de leur croissance. Le potentiel du digital est très important, générateur de chiffre d'affaires additionnel et vecteur de croissance pour L'Oréal", souligne le bras droit de Lubomira Rochet, la chief digital officer du Groupe.

Revoir les modes de travail des 89000 collaborateurs dans les 140 pays où est présent le groupe, repenser les approches et stratégies de lancements des produits, le champ d'action d'Antoine Borde est des plus vastes. "Notre stratégie digitale se fait pays par pays, en s'associant avec les partenaires clés pour développer notre activité", indique-t-il. Les ventes mondiales en e-commerce ont augmenté de 33% et représentaient plus de 6% du chiffre d'affaires du Groupe en 2016, soit 1,7 milliard d'euros. "Cette année, nous allons accentuer nos efforts sur les marchés stratégiques: les USA, la France, l'Australie, le Japon, la Russie, l'Inde afin de continuer à gagner des parts de marché", pointe-t-il.

Quand on l'interroge sur sa plus belle réussite, l'homme cite le déploiement du e-commerce en Chine "Cela reste notre pays phare, un marché très mature et développé avec une accélération forte de la part de partenaires comme Alibaba ou Jingdong. Nous avons réalisé l'an dernier plus de 20% de notre chiffre d'affaires dans le pays, en hausse de 30%.

Parmi les autres grands projets digitaux de la marque, les applications en réalité augmentée "MakeUp et Nail Genius" ont été téléchargées plus de 20 millions de fois à travers le monde. Elles permettent de tester virtuellement un rouge à lèvres, un vernis, etc. Désormais, Antoine Borde réfléchit aux modes de distribution et de communication de demain. "L'omnicanalité sera un enjeu clé de demain via nos propres réseaux de distribution, nos propres sites web et nos magasins physiques", explique-t-il.

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Parcours:

2006 : MBA de Kellogg (Northwestern University)

2007 : Entre dans le Groupe L'Oréal comme chef de groupe marketing chez L'Oréal Paris

2010-2015 : Directeur marketing de L'Oréal Paris puis directeur nouveaux marchés

Depuis 2015: Nommé Global eCommerce Acceleration Director

Nelly Brossard, directrice marketing et digital factory de la Maif

Arrivée aux commandes du digital de la Maif en janvier 2016, Nelly Brossard enchaîne les projets à un rythme soutenu. Elle lance avec ses équipes la première offre d'assurance à l'usage pour assurer son deux roues. Baptisée l'offre 4+2, ce concept innovant s'adresse à tous les conducteurs qui assurent à la fois une voiture (4) et un deux-roues (2) et qui utilisent la moto seulement pour leurs loisirs, moins de 60 jours par an. "L'idée est venue en identifiant les besoins de nos clients", scrutés avec la plus grande attention, par cette véritable passionnée du digital, et ses équipes. "Développer des offres à l'usage est capital car cela répond à une réelle attente des consommateurs", ajoute Nelly Brossard.

Parmi les autres projets menés tambours battants, le lancement de Nestor, un service d'agrégation bancaire ainsi que le déploiement de Coach Auto Maif. Ce service est dédié aux acheteurs et vendeurs de véhicule d'occasion entre particuliers. Il se compose de conseils et outils pratiques, d'une sélection de services partenaires à prix réduit pour sécuriser et simplifier la transaction. "Notre sujet principal est d'enrichir les offres d'assurances avec des services", explique Nelly Brossard qui travaille en parallèle sans relâche à la fluidification des parcours clients. L'assurance est un secteur ou l'information et la réassurance s'avèrent vite clés. Dont acte.

La Digital Factory de la Maif concentre ses efforts sur d'autres sujets digitaux: le développement du tout self care, mais aussi le lancement d'un nouvel espace personnel responsive repensé à partir des besoins et attentes des utilisateurs et développé avec de nouvelles méthodes agiles. Lancé en mars 2017 dans sa première version, cet espace s'enrichit au fur et à mesure de manière itérative. Enfin, en mars dernier, l'application dédiée aux sociétaires de la MAIF est lancée en intégrant tous les parcours et toutes les fonctionnalités. Experte du digital et du marketing, Nelly Brossard allie une forte vision des enjeux stratégiques et une connaissance pointue de la technicité du web. Au sein de la digital Factory de la Maif qui s'est créé à son arrivée, Nelly Brossard, en manager énergique pilote à la fois la connaissance client, la conception des offres de services, les actions de marketing et communication vers les sociétaires, la réalisation et l'animation des interfaces web et digitales, avec une équipe de 150 collaborateurs. Un challenge à la hauteur de son enthousiasme.

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Parcours

1997 : elle rejoint le CAPA comme chargée de mission sur les nouvelles technologies puis la CNP, au sein de l'équipe Innovation rattachée au directoire, comme consultante commerce électronique et marketing interactif.

2000 : elle devient Directrice Marketing et communication de Protegys.

2005 : elle rejoint la Mutuelle des Motards comme Directrice du Marketing et de la Communication.

2007 : elle rejoint Groupama pour participer à la création et au lancement d'amaguiz nouvelle filiale de vente à distance du groupe, comme directrice du Marketing et de la Communication.

2010: elle devient Directrice Générale adjointe, puis en mars 2012 Directrice Générale d'amaguiz.

Depuis janvier 2016, elle a rejoint la MAIF comme Directrice Marketing et Digital Factory. Nelly Brossard est au board de la start up Cozy cloud depuis mi 2016.

Alain Capestan, président-directeur général de Comptoir des voyages

Alain Capestan a commencé bien loin de l'univers du voyage sa carrière professionnelle. Ancien banquier d'affaires expert dans les fusions acquisitions, puis directeur financier, il rachète en 1996 avec un associé Comptoir des voyages. "Pourquoi une conversion dans le voyage? Tout simplement parce que j'aime voyager et construire moi-même mes séjours en fonction de mes envies sans être tributaire des choix d'un autre", indique cet amoureux de l'Asie. Les débuts dans l'e-commerce ont néanmoins été compliqués. "Un vrai challenge ! Nous vendons des voyages sur-mesure en immersion, cela induit pour le client qu'il soit en contact avec un conseiller-spécialiste et qu'en fonction de sa demande nous construisons avec lui son voyage. Ce n'est pas une simple prestation", explique-t-il.

Au fil des années, l'homme d'affaires a rodé la mécanique de son site. "Nos clients se connectent à présent sur un lien électronique par le biais de codes confidentiels et en fonction de leur voyage et de leurs besoins, ils accèdent ainsi à un mini site web personnalisé. La réservation et le paiement s'effectuent en ligne", indique-t-il. Et ça marche: 60% des ventes se réalisent sur le Web, actuellement en pleine refonte, pour un chiffre d'affaires global de 48,5 millions d'euros en 2016. "Nous avons une croissance très forte de 17% actuellement alors que le marché du voyage est faible depuis plusieurs années consécutives", s'enthousiasme-t-il.

Depuis avril dernier, le p-dg a lancé son application mobile sur IOS et Android, Luciole, un assistant de voyage inédit sur le marché. "Elle fonctionne hors connexion et fournit à nos utilisateurs à tout moment les détails de leur itinéraire personnalisé: chargement des cartes, fonction GPS, points d'intérêt...". Un joli succès pour Alain Capestan qui fête cette année les 30 ans de sa société avec près de 75% de téléchargements de l'application et des retours clients très positifs.

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Parcours:

1985-1988 : Travaille au département fusion acquisition de la Banque Eurofin

1989-1996 : directeur général de Fininfo, société d'informations financières

1997 à aujourd'hui : directeur général du groupe Voyageurs du monde et président de Comptoir des voyages

Marion Carrette, présidente et fondatrice de Ouicar

L'économie collaborative, Marion Carrette est tombée dedans dès 2007 en créant Zilok, site de location d'objets entre particuliers. Une expérience réussie qui l'incite en mai 2012 à lancer Ouicar, une plateforme de location de véhicules entre particuliers. Comme souvent, l'idée a germé suite à une anecdote personnelle, un mariage en 2007 à Marseille et personne pour venir la chercher ni d'agence de location pour louer un véhicule.

"OuiCar propose à chacun de repenser son rapport à la voiture en privilégiant l'usage plutôt que la propriété du bien", explique la dirigeante. Le concept plaît au point qu'en juin 2015, la SNCF devient actionnaire majoritaire et investit 28 millions d'euros dans la plateforme, tout en l'intégrant dans sa stratégie globale d'offre de service de transport des voyageurs en porte à porte. Un rachat que Marion Carrette préfère qualifier d' "investissement" tout en affirmant que cela n'a rien changé à leur fonctionnement en mode start-up indépendante. "L'équipe est pour moi un élément clé, ces personnes je les ai choisies, c'est ma plus belle fierté", souligne cette entrepreneure qui se qualifie de zen "même lorsqu'il y a des hauts et des bas".

OuiCar compte aujourd'hui plus d'1 million de membres et 30000 voitures à louer partout en France. "La demande de location doit être la plus simple et la plus fluide possible, nos axes de développement se concentrent sur cette expérience utilisateur", note-t-elle. C'est ainsi que 60% des contrats sont à présent dématérialisés. Dernière étape en septembre dernier, avec la disparition des clés de voitures. "Pour éviter le côté fastidieux de la remise des clés, notre nouveau service, OuiCar Connect, permet à nos utilisateurs de récupérer un véhicule avec son téléphone, grâce à un boîtier installé dans la voiture qui fonctionne en Bluetooth." La SNCF propose également à ses voyageurs d'utiliser cette fonctionnalité dans quatorze gares françaises. Deux projets emblématiques liés à la dématérialisation qui restent pour elle parmi ses plus belles réussites du moment. Autre défi au quotidien pour cette femme de tête, celui de... recruter! "Comme beaucoup de start-up, nous avons du mal à trouver certains profils, notamment les développeurs", pointe-t-elle.

Les prochains mois vont être pour le moins chargés pour la p-dg qui souhaite se lancer dans un ou deux pays européens d'ici la fin de l'année et atteindre en 2018 les 100000 véhicules disponibles sur la plateforme. La route ne fait que commencer!

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Parcours

1996 : diplômée de l'Essec

2007: Elle crée www.zilok.com, 1er site de location d'objets entre particuliers

2012 : Lancement de Ouicar, plateforme de location de véhicules entre particuliers

2015 : La SNCF investit 28M€ dans OuiCar, devenant actionnaire majoritaire

Maxime Bosvieux, directeur e-commerce EMEA d'Ubisoft

Plongé dans la vente en ligne depuis le début de sa carrière, Maxime Bosvieux prend la tête du département e-commerce d'Ubisoft en 2015 et réussit sa révolution en un temps record. "Nous avons réussi à mettre en place notre plateforme e-commerce worldwide en six mois seulement. Six mois entre le workshop de lancement et la mise en production pour 24 stores différents, localisés, avec pricing et méthodes de paiement adaptées qui nous ont permis de couvrir une zone de plus de 120 pays... avec de beaux succès commerciaux et en termes de retombées clients, se réjouit Maxime Bosvieux. Un véritable projet d'entreprise qui a notamment contribué à faire passer nos ventes digitales de 32% en 2016 et 50% en 2017."

L'éditeur de blockbusters a procédé, via la création de la plateforme Ubisoft Store, à une démarche de mise en cohérence de toutes ses marques et de tout son écosystème digital, dont certaines (Assassin's Creed, Rainbow, notamment) dépassent la notoriété de la marque-ombrelle. Plus ambitieux encore " Nous sommes passés de l'ère du jeu vidéo à celui du total entertainment", affirme le directeur e-commerce.

Film Assassin's Creed préparant la sortie du prochain opus production de produits dérivés... Le studio mise sur le licensing et développe des articles premium exclusifs: "Nous avons ainsi lancé une figurine monumentale inspirée du jeu Assassin's Creed, vendue 800 euros. 1000 pièces se sont vendues en 48 heures." Chaque précommande est accompagnée d'un cadeau proposé en exclu.

En parallèle, l'engagement des joueurs (source colossale de données telles que le temps de jeu, les titres possédés, la façon de jouer) et leur fidélisation demeurent cruciaux et "l'objectif prioritaire demeure de maximiser le temps de jeu ", souligne Maxime Bosvieux. Dans cette optique, l'éditeur met en place des "free week-ends" (possibilité de jouer à un titre gratuitement durant deux jours), des événements exclusifs. Le programme "Ubi 30", pour fêter les ans d'Ubisoft, offre chaque mois un jeu aux joueurs sur PC, les bêta ont lieu sur une plateforme de gaming en propre. Un programme de "Star players" est également mis en place".

La consolidation de la relation avec les communautés de gamers tient également à la mise en place d'un programme de rewarding, via un système d' "achievements" ludique: "plus l'on joue, plus l'on gagne de points, lesquels offrent des réductions sur la plateforme de vente." Le développement des programmes relationnels concourt à la fidélisation: possibilité de faire une partie avec le développeur d'un jeu que le consommateur vient d'acheter, masterclass avec les équipes de production...

Enfin, Maxime Bosvieux et son équipe oeuvrent pour une plus grande personnalisation de l'offre. Création de ses propres avatars, projet d'imprimer en 3D une scène de jeu via une capture d'écran: "D'une part, nous assistons à une digitalisation de l'offre de jeu, et de l'autre, nous maintenons l'offre physique via un merchandising de plus en plus spécifique."

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Parcours:

2001 : Débuts au sein de la start-up d'intermédiation Tootravo.

2002 : Gestion de la plateforme de vente en ligne et de la stratégie e-commerce du groupe Leroy Merlin.

2008/2010 : Création des agences Paradox Digital et Do You Switch, spécialisées dans le digital et l'e-commerce

2015 : arrivée à la tête du département e-commerce d'Ubisoft

Emmanuel Grenier, p-dg de Cdiscount

L'ascension est pour le moins impressionnante : en neuf ans à la tête de Cdiscount, Emmanuel Grenier a su propulser le volume d'affaires du pure player de 600 millions d'euros à 3 milliards en 2016. La plateforme est aussi le 2e site en France avec 16 millions de visiteurs uniques par mois et 30% de part de marché. Un succès que le p-dg explique par sa ténacité et sa capacité de travail. Ne jamais rien lâcher, tel pourrait être en effet le leitmotiv de cet homme d'affaires de 45 ans, entré au sein du Groupe Casino en 1995.

"Mon défi au quotidien est de comprendre le comportement des clients qui change en permanence. Nous sommes dans un monde qui bouge de plus en plus vite, avec des concurrents qui naissent tous les jours dans le monde et disruptent le marché", souligne-t-il. Son pragmatisme, Emmanuel Grenier le revendique de ses origines paysannes. "Nous savons être agiles et changer de direction tactiquement quand il le faut. C'est notre force. Nous sommes ainsi le seul pays au monde où Amazon a un concurrent de taille, au point où il est complètement battu sur certaines catégories", pointe le p-dg. Ces catégories, ce sont le gros électroménager, les meubles, la télévision qui représentent des parts de marché significatives dans l'Hexagone aujourd'hui.

Des réussites, le patron de Cdiscount en a beaucoup connues : l'ouverture de la marketplace en 2011 qui passe de 70 000 à 20 millions de références et atteint un milliard de volume d'affaires. Trois ans plus tard, le programme de fidélisation des clients, Cdiscount à Volonté, fait un carton. La même année, la société devient mondiale après sa cotation au Nasdaq. "À ce moment-là, nous avons changé de statut en devenant un acteur international du e-commerce", explique-t-il.

Et l'année dernière, Emmanuel Grenier change tout: le positionnement de la marque, la charte graphique du site plus épurée , l'application mobile qui représente déjà 60% du trafic. L'objectif? "Nous avions besoin de chercher une clientèle plus féminine, plus jeune et plus parisienne car nous sommes sous-représentés dans ces trois catégories." Pari réussi avec une certaine fierté. "Cette opération est fondamentale et visible, elle touche l'expérience client", note-t-il.

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Parcours

1998 - 2002 : Emmanuel Grenier monte la filiale de Casino en Pologne (Géant Polska)

2003 - 2006: Nommé directeur de la supply chain de Casino

2008 : Nommé directeur général puis président directeur général de Cdiscount

Cyrille Kittel, directeur marketing & e-commerce d'Interflora France

Marketing, e-commerce, CRM.... Les champs de l'action pilotée par Cyrille Kittel est large et varié. Avec un leitmotiv. Favoriser de fortes interactions entre les différents métiers et garder en ligne de mire le client et ses besoins. Une posture qui recueille un réel succès puisqu' Interflora enregistre des gains de productivité significatifs et signe même une année 2016 record. Avec plus d'1, 7 million de commandes enregistrées dont 70% sur Internet, le site performe et continue d'innover. Ce leader sur le marché de la livraison de fleur (plus 50% de part de part de marché) présent dans 145 pays via 3 marques, offre un beau terrain de jeu sur le digital.

Sous la houlette de Cyrille Kittel, de nouveaux services apparaissent et une réelle impulsion est donnée à la diversification de l'offre produits. Le but? Répondre aux nouvelles attentes des consommateurs et faire en sorte que la fleur devienne l'écrin du cadeau. "Actuellement, 1 commande de fleurs sur 3 est accompagnée d'un cadeau (bouteille de champagne, bougie de la marque Esteban, vases, etc.)", se satisfait Cyrille Kittel. Autre service généralisé, le click & collect lancé en pilote il y a un an. Certains clients veulent être le messager du bouquet, ils réalisent leur paiement en ligne et viennent chercher le bouquet chez le fleuriste. Développé sur Paris et la région parisienne, ce service sera développé d'ici 2018 sur l'ensemble de la France.

Autre innovation, la livraison premium en 90 minutes autrement baptisé service "gant blanc", lancé au début de l'année 2017. En bon tacticien des plans médias, Cyrille Kittel oeuvre également avec son équipe à la refonte de l'identité de marque d'Interflora. Le grand enjeu pour Interflora est en effet de rajeunir son image encore trop fortement ancrée dans la tradition. Le changement de logo en 2016 y contribue. "Nous travaillons cette marque pour qu'elle touche une cible plus jeune, les consommateurs de demain." L'homme change aussi en profondeur la stratégie d'achat média. "80% du budget est investi à J-7 de la campagne, selon les opportunités. Nous misons sur la répétition. L'idée est d'être présent partout et tout le temps", souligne-t-il. Dernier combat engagé dernièrement par Cyrille Kittel? Ouvrir plus largement aux hommes le marché du bouquet cadeau... 80% des livraisons sont encore adressées à des femmes, "à l'instar de la cosmétique, il y a un énorme marché sur la cible des hommes", lance le professionnel avec une certaine audace. Entre tradition et modernité, Interflora a choisi son camp.

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Parcours :

1997 : En charge du développement commercial de Shoppinginternet.com, la première galerie marchande sur internet puis création de la start-up Centralenet, site e-commerce spécialisé dans la vente de produits informatiques.

2001 : Directeur e-Commerce et e-Marketing pour le groupe Matelsom

2009 : Responsable e-Marketing France - Groupe Carrefour

2011 à 2015 : Digital Marketing & E-Business Director - Groupe LaSer Cofinoga (racheté par BNP Paribas Personal Finance)

Depuis 2015 : Directeur Marketing et E-Commerce - Interflora

Sylvie Latour, directrice e-commerce de La Poste

"Passer d'une offre centrée sur le produit à une offre de service." Le leitmotiv de Sylvie Latour guide son action depuis ses débuts. Celle qui se définit comme "obsédée par le client" et confesse volontiers qu'elle n'a pas "l'âme d'une retaileuse" réussit le tour de force de faire entrer la Poste dans l'ère de l'e-commerce. Les 40 sites vitrines du groupe sont d'abord regroupés en un portail de contenus, "une étape obligatoire pour aller vers la plateforme marchande", indique Sylvie Latour.

Son plan d'action s'articule en trois phases: un temps, bref, consacré à l'amélioration continue des parcours(révision des parcours Colissimo, "Veiller sur mes parents" refonte du site dédié aux professionnels), puis une période de six à 12 mois consacrée à l'accélération de la transformation de la relation client, et enfin la mise en production de tous les services en octobre 2018. "Mon fil conducteur est de diminuer en permanence l'effort client", assène la directrice e-commerce. Ses travaux ont des allures herculéennes: création d'un service d'impression de timbres en ligne pour les particuliers et les professionnels, amélioration de l'offre de livraison, meilleure gestion des retours colis, mise en place du site de vente, lancement d'un site mobile, unification du parcours client, travail de la FAQ pour détecter les clients en détresse et les mettre en contact avec un conseiller...

La directrice e-commerce se félicite du succès des souscriptions on line (15% du total) concernant le nouveau service de visite du facteur aux parents âgés. Parmi ses autres réussites, le site mobile lancé début mars compte 2 millions de visiteurs par semaine, tandis que le chiffre d'affaires de l'e-commerce atteint une croissance de 10%. Si Sylvie Latour croit à la mise en place du cross canal, elle prône avant tout "l'équilibre entre le numérique et la relation humaine", au sein d'un parcours client marqué par la "fluidité, le souffle et la douceur", sans heurt, impliquant les équipes e-commerce, le facteur, le bureau de poste. Une volonté de simplification qui sied bien à cette passionnée désireuse de transformer l'usager en client.

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Parcours:

1989 : Responsable vente directe de produits d'épargne au sein de la GMF.

1999 : Devient directrice de la branche voyages de la SNCF, puis de la business unit TGV. À l'origine des offres Prem's et IDTGV.

2013 : Sylvie Latour prend la tête de Rue du Commerce.

2016 : Sylvie Latour transforme le portail de contenus de La Poste en site marchand.


Lilian Rosas, directrice textile, maison et loisirs de Monoprix et présidente de MSR.com

Brésilienne arrivée en France en 1990, Lilian Rosas s'attache très tôt à Monoprix. C'est dans l'un de ses magasins qu'elle achète son premier rouge à lèvres, souvenir qu'elle évoque d'emblée, avant même d'aborder ses 30 ans de métier au sein du textile. À la tête du département textile, maison et loisirs de Monoprix, Lilian Rosas veut "faire du beau accessible", qu'elle considère comme "le blason du prêt-à-porter français", et repositionne son secteur, "auquel nous avons donné une vraie coloration "lifestyle", explique-t-elle. Nous avons rapporté la fast fashion et la fast déco chez Monoprix."

30% de l'offre textile et maison sont proposés à la vente en ligne. Lilian Rosas enchaîne les chantiers: mise en place du nouveau site de vente en décembre 2017, développement du click and collect au sein de 268 points de vente, mise en place, toute récente, du click & reserve dans 22 magasins (le client choisit en ligne et paye en magasin)... Et ensuite? La spécialiste du textile réfléchit au "click & picking": le client achète sur monoprix.fr et vient récupérer ses articles en magasin dans les 2h.

En parallèle, lorsque Lilian Rosas reprend monshowroom fin 2015, devenu MSR, elle décide de changer le front du site, notamment le studio photo, axée davantage mode: "les marques étaient belles mais l'écrin à revoir". Deux ans plus tard, MSR a lancé sa marque propre, Close (anciennement Clo+Se). La plateforme compte 350 marques, environ 30000 produits, à 95% axés sur l'habillement femme. "Nous faisons des éditos et adoptons une posture didactique: la cliente a besoin de rêver. Nous évitons les packshots de photos, à l'inverse des grands pure players, et aiguillons les clientes vers du luxe accessibles à toutes." Pour ne pas prendre le cap, Lilian Rosas ne déroge pas d'un principe: "Il faut revenir sans cesse à l'ADN des marques et de l'entreprise."

Ses plus belles réussites? "la robe de mariée à 290 euros chez Monoprix, vendue en à peine quelques heures en 2016, la collection "Monoprix ski", lancée fin 2016 et écoulée à 80%, le succès considérable des cinq "petites robes noires" et surtout, la collection capsule créée avec les frères Lesage et la coopérative indienne Creative Handicraft: quatre euros reversés aux écoles pour chaque tee-shirt vendu."

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Parcours:

1990 : Lilian Rosas intègre Chevignon au poste de chef de ligne.

1992 : Lilian Rosas devient responsable puis directrice achats et production de Kookaï.

2003 : directrice achat prêt-à-porter d'Etam.

2009 : Lilian Rosas est appelée par Bernard Sanchez au sein de Monoprix.

Novembre 2015 : reprend monshowroom.com, devenu MSR.com.

La rédaction

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