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Euro numérique : vers la fin de l'argent liquide ?

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Euro numérique : vers la fin de l'argent liquide ?

La Banque centrale européenne travaille sur un projet d'euro numérique. Cette monnaie virtuelle menace-t-elle l'argent liquide ?

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La Banque centrale européenne a lancé mi-octobre une consultation dans les États membres de la zone euro, pour affiner son projet d'euro numérique. Cette monnaie virtuelle, destinée à servir d'alternative aux monnaies numériques privées, va-t-elle signer la fin de l'argent liquide ?

Comment fonctionnera l'euro numérique ?

L'euro numérique pourrait faire son apparition d'ici 3 à 4 ans, et présenterait des similarités avec le fonctionnement de monnaies numériques privées, comme le Bitcoin par exemple. Il reposerait sur la technologie de la Blockchain, qui permet une traçabilité des transactions et une utilisation sécurisée.

Concrètement, l'euro numérique serait accessible grâce à une application sur smartphone, avec un système de reconnaissance biométrique, comme les empreintes digitales. Pour les citoyens de la zone euro, l'utilisation serait comparable à celle des portefeuilles numériques fournis par différentes banques, à la différence que celui-ci dépendrait uniquement de la Banque centrale européenne, indépendamment d'un compte bancaire.

Il permettrait le paiement de petits achats quotidiens, le versement d'argent entre particuliers ou entre entreprises, ou encore le règlement des charges courantes comme les factures d'eau, d'électricité, ou de téléphone. Il serait donc par exemple possible d'appeler le service client Bouygues et de régler son dû en euro numérique.

L'euro numérique, une menace pour l'argent liquide ?

D'après Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne, l'euro numérique "pourrait être un complément, et non un substitut, de l 'argent liquide ". L'objectif premier de cette monnaie virtuelle serait en effet d'offrir "une alternative aux monnaies numériques privées et garantir que la monnaie souveraine reste au coeur des systèmes de paiement européens" . Le projet de monnaie numérique de Facebook, Libra, inquiète en effet les banques centrales, qui ne souhaitent pas perdre leur influence dans les politiques monétaires.

Toutefois, l'euro numérique pourrait être un pas de plus vers la tendance actuelle à la disparition progressive des espèces. 3000 distributeurs automatiques de billets ont été fermés en 3 ans en France, entre 2015 et 2018, car plus assez rentables pour les banques qui les exploitaient. De nombreuses applications permettent d'effectuer des paiements dans les commerces avec son téléphone, ou des virements de petits montants entre particuliers.

L'euro numérique s'inscrirait donc dans cette tendance à la disparition de l'argent liquide, mais aussi des chèques, qui sont de moins en moins utilisés. De plus, la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 a accéléré le phénomène, en généralisant le paiement sans contact. Le plafond des transactions sans contact a été relevé de 30 à 50 euros, et l'Organisation mondiale de la santé elle-même a émis des recommandations en faveur des règlements sans contact, pour limiter le risque de transmission du virus lié à la manipulation de pièces et de billets.

Reste que la disparition progressive de l'argent liquide pose certains problèmes, notamment aux personnes âgées qui sont généralement moins à l'aise avec les nouvelles technologies, ainsi qu'aux personnes les plus vulnérables, comme les sans-abris, à qui il deviendra impossible de faire un don en cas de disparition totale des espèces, et qui ne possèdent pas de compte bancaire. 1,7 milliard de personnes dans le monde ne sont pas bancarisées, un chiffre qui pose question et souligne les limites de la numérisation des paiements.

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