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5 futures licornes françaises

Publié par Julien van der Feer le

Aircall, Back Market, OpenClassrooms, ManoMano et Klaxoon. Le point commun de ces quatre entreprises françaises ? Elles ambitionnent toutes de devenir des licornes.

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"Notre objectif est de devenir une licorne d'ici 3 ans"

Les deux cofondateurs d'Aircall se proposent de révolutionner le secteur de la téléphonie d'entreprise, et il semble qu'ils soient en passe d'y parvenir. "Nous supprimons le téléphone posé sur le bureau pour mettre en place un logiciel sur les ordinateurs et smartphones des collaborateurs, qui s'intègre dans leurs outils "métiers"", résume Jonathan Anguelov, cofondateur et COO de l'entreprise.

Une solution qui tombe à point nommé en période de digitalisation des organisations. "Nous répondons aux besoins d'efficacité, de productivité et de simplification des process", ajoute-t-il. Les opportunités d'affaires liées au produit expliquent donc, en partie, l'engouement des investisseurs pour Aircall. L'entreprise a procédé en mai dernier à une levée de fonds de 25 millions d'euros pour financer son développement et accélérer.

"Nous souhaitons recruter massivement des talents technos pour la R&D et des commerciaux pour atteindre 200 collaborateurs en fin d'année", précise Jonathan Anguelov. Malgré la forte croissance enregistrée (+ 10 % mensuel au cours des derniers mois) et un chiffre d'affaires confortable - le dirigeant confirme avoir largement dépassé le seuil des 10 millions d'euros de CA - Jonathan Anguelov estime que "le plus difficile est de se faire connaître".

Pour le reste, les fondateurs se disent bien accompagnés par des investisseurs convaincus par l'efficience de la révolution en cours dans la téléphonie et par un business plan bien huilé. "Notre ambition est clairement de devenir une licorne d'ici trois ans ! Nos chiffres, prometteurs, nous laissent penser que nous allons croître sur nos trois marchés (USA, Europe et Océanie) et, après avoir installé le siège à New York, une filiale à Paris et un bureau à Berlin, nous envisageons d'ouvrir d'autres antennes dans d'autres pays", conclut-il.

Aircall

Activité : Solution de téléphonie d'entreprise

Ville : Paris (IXe)

Année de création : 2014

Dirigeants (France) : Olivier Pailhes, cofondateur et président, 41 ans, et Jonathan Anguelov, cofondateur et COO, 31 ans

Effectif : 120 collaborateurs

CA 2018 : NC

"Créer un modèle de consommation différent"

Back Market est la première place de marché de produits électroniques reconditionnés, un concept dans l'air du temps. "Notre ambition est de créer un modèle de consommation différent, d'accélérer la transition vers une économie qui a plus de sens et de lisser l'impact des smartphones sur l'environnement", déclare Thibaud Hug de Larauze, CEO de la société.

Les fondateurs ont testé leur concept en France via un modèle de market place, facile à dupliquer. Car l'ouverture à l'international est une priorité. Dès 2016, Back Market a ouvert en Allemagne et en Espagne. Pourquoi ces deux pays ? "Ils sont cross border et la vingtaine d'usines de reconditionnement basées en France peut expédier facilement dans ces pays, en assurant un service client efficace". Le succès est au rendez-vous, ce qui pousse l'entreprise à se développer désormais en Italie et en Belgique.

L'agilité du modèle (pas de stock, donc pas de BFR) permet en outre aux dirigeants de se concentrer sur la technologie : "l'outil de distribution doit être capable d'apporter de la valeur, aux professionnels comme aux consommateurs".

Outre l'ouverture d'un bureau à New York, la dernière levée de fonds de 41 millions d'euros en 2018 doit financer de lourds investissements destinés à renforcer la qualité. "Nos ingénieurs hardware contrôlent la qualité de la production dans les usines de reconditionnement afin qu'elles améliorent leur process. Ils les accompagnent aussi par la data pour qu'elles disposent du bon stock au bon prix", conclut Thibaud Hug de Larauze.

Back Market

Activité : Plateformes de produits électroniques reconditionnés

Ville : Paris (IIe)

Année de création : 2014

Dirigeant : Thibaud Hug de Larauze, 30 ans, CEO

Effectif : 90 salariés

Volume d'affaires 2017 : 95,5 millions d'euros

"Le plus important n'est pas l'idée, mais l'exécution du concept"

La levée de 60 millions de dollars réalisée au printemps doit permettre à OpenClassrooms de poursuivre ses deux objectifs : l'expansion internationale dans les pays francophones (France, Belgique, Suisse, Afrique) et dans le monde anglo-saxon (UK et USA). Ainsi que l'élargissement de son catalogue d'offres, avec des formations dédiées aux métiers en tension dans les entreprises.

Pour réussir, la start-up devrait doubler son effectif d'ici la fin de l'année. "Le plus important n'est pas l'idée, mais la culture promue, l'exécution du concept par l'équipe qui la porte", estime Pierre Dubuc, président et cofondateur avec Mathieu Nebra. Leur secret ? "La définition de la mission de l'entreprise, portée par une vision et clairement communiquée aux équipes afin qu'elles partagent une culture commune", affirme-t-il.

Chez OpenClassrooms, la mission consiste à rendre l'éducation accessible et de faire en sorte qu'elle soit professionnalisante. "Nous disposons de métriques avec le nombre d'étudiants qui intègrent un emploi", ajoute le dirigeant. La culture d'OpenClassrooms s'appuie sur quatre principes : l'audace, la persistance, la bienveillance et la transparence.

Cette ligne de conduite inspire les critères de recrutement, les parcours d'intégration, les évaluations, etc. "Plus l'entreprise grandit, moins nous avons de temps pour recevoir individuellement les nouvelles recrues. La culture de l'entreprise se diffuse autrement, les équipes doivent être alignées pour créer l'unicité de l'offre et sa cohérence", ajoute Pierre Dubuc. Clé de succès, le sens - l'impact social du travail effectué - renforce l'émulation, fédère les talents et, finalement, sert leurs performances.

OpenClassrooms

Activité : plateforme de formations professionnalisante

Ville : Paris (Xe)

Année de création : 2013

Dirigeants : Pierre Dubuc, président et cofondateur, 29 ans et Mathieu Nebra, cofondateur, 33 ans

Effectif : 106 collaborateurs

CA 2018 : NC

"Nous voulions choisir les bons investisseurs"

Dix-huit mois après un premier tour de table, Klaxoon, start-up proposant des solutions de travail en équipe, a procédé à une levée de fonds de 50 millions de dollars. "Un tour de table à la hauteur du potentiel de notre solution, car j'ai la conviction que nous avons tout pour devenir une grande marque du travail collaboratif", déclare Matthieu Beucher, p-dg et fondateur de la structure.

Cette augmentation de capital devrait donc permettre à l'entreprise rennaise d'accélérer ses projets de R&D et d'asseoir son leadership à l'international. En trois ans, Klaxoon a déjà séduit plus d'un million d'utilisateurs dont 30 % à l'international. "Nous avons reçu des investisseurs venus des États-Unis et d'Asie car nous apportons une véritable innovation technologique", ajoute Matthieu Beucher.

Au total, il a rencontré 70 fonds d'investissement, soit 200 interlocuteurs et trié ses partenaires sur le volet. "Nous voulions choisir les bons investisseurs, nous avons analysé les feedbacks, réalisé un gros travail pour déterminer lesquels nous apporteraient le plus de valeurs", précise-t-il. Une précaution payante : "Idinvest nous fait confiance, nos partenaires sont très respectueux de notre équipe. Nous sommes également soutenus par un fonds américain, White Star Capital, ce qui est important à nos yeux. La présence de Bpifrance répond à l'inscription territoriale de notre entreprise, basée à Rennes et celle de Sofiouest, société d'investissement et de participation du groupe Ouest-France, nous conforte dans notre vision d'une entreprise pérenne à long terme", commente Matthieu Beucher. Un entourage complet qui couvre toutes les facettes.

Klaxoon

Activité : solution de travail en équipe

Ville : Rennes (Ille-et-Vilaine)

Année de création : 2014

Dirigeant : Matthieu Beucher, p-dg et fondateur, 38 ans.

Effectif : 160 collaborateurs

CA 2017 : NC

"Nous devons apporter une expérience différenciante"

"Nous ne considérons pas notre produit comme abouti ", déclarent en choeur Philippe de Chanville et Christian Raisson. Malgré le succès, les fondateurs de ManoMano travaillent tous les axes du e-commerce pour atteindre leur objectif : "Apporter une expérience différenciante". Ils ne laissent rien au hasard : "Plus le marché s'élargit, plus nous avons intérêt à creuser en profondeur", indiquent-ils.

Les dossiers ouverts sont nombreux : amélioration de l'expérience logistique - de l'expédition à la réception -, extension de la communauté d'experts qui conseillent et accompagnent les clients en "live", augmentation et amélioration des moyens de paiement, optimisation du catalogue et de l'expérience post-achat, nouvelle approche des avis clients "qui doivent fournir une aide véritable par typologie de produit et non se résumer à deux phrases fourre-tout", explique Philippe de Chanville, etc.

Pour soutenir cette politique d'enrichissement tous azimuts, ManoMano recrute massivement. De 180 salariés au mois de janvier, l'entreprise est passée à 320 en juin et projette d'employer 400 collaborateurs d'ici la fin de l'année. "Nous intégrons des profils techniques, la gestion de la croissance nécessite de recruter au bon niveau, avec la bonne expérience en termes de management, afin d'anticiper les besoins", ajoute Philippe de Chanville.

Des talents venus d'Amazon, d'Artefac et de Zalando ont ainsi rejoint l'équipe. Des normaliens sont également présents. "La qualité des ressources crédibilise notre dossier auprès des investisseurs", indique Christian Raisson. Un développement mené de "mano" de maître.

ManoMano

Activité : Plateforme de bricolage, rénovation, jardinage

Ville : Paris (XVIIe)

Année de création : 2012

Dirigeants : Philippe de Chanville, coprésident, 38 ans et Christian Raisson, coprésident, 49 ans

Effectif : 320 salariés

CA2018 : NC

Volume d'affaires 2017 : 250 M€

Julien van der Feer

Julien van der Feer

Rédacteur en chef

Directeur des rédactions de six médias BtoB (Action Co, Be a Boss, DAF Magazine, Décision Achats, Ekopo et Maison&Travaux Pro), j'écris [...]...

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