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Talents du Web : attention, rareté !

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Jeunes, passionnés et en marge des codes stéréotypés de l'entreprise, les professionnels du Web portent les valeurs-phares de la Net économie. Mais les recrues restent encore difficiles à débusquer. Le marché doit-il craindre une dérive inflationniste liée à la rareté des ressources ?

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Bienvenue chez Google. Ici la cravate n'est pas de rigueur. Chez le leader des moteurs de recherche, le p-dg France, Mats Carduner, 38 ans, vous fait faire le tour du propriétaire, vêtu d'une chemise blanche à la coupe branchée, col, pelle à tarte, ouvert. Ce non-formalisme vestimentaire, certes anecdotique, témoigne de l'esprit qui règne dans les start-up de la Net économie. De l'énergie, de la passion, de la jeunesse. Des entreprises, désormais mûres, qui semblent d'ailleurs, à les en croire, avoir tiré les leçons de l'euphorie des années 2000. « A cette époque, de très jeunes gens levaient des fonds et recrutaient des staffs entiers payés 30 % plus cher que dans les entreprises classiques. D'un point de vue éthique, on s'est vite arrêté car nous débauchions des personnes installées dans l'économie traditionnelle pour les mettre dans des structures sans rien derrière, gérées par des jeunes sans aucune compétence managériale », se souvient Éric Bohn, ancien directeur marketing du courtage des Éditions Atlas, à la tête du cabinet de recrutement Euro Consulting Partners.

Finis les recrutements assortis de package stock-options et autres avantages mirifiques ? Terminées les associations intempestives au capital des entreprises ? Pour avoir marqué les esprits, cette époque n'en est pas moins riche d'enseignements. Les compétences internet se monnayaient, alors, à n'importe quel prix, montrant que la rareté des profils peut entraîner une incroyable inflation des salaires. Mais revenons en 2006. Après un assagissement salutaire, éclatement de la bulle oblige,le marché, de l'avis des professionnels, se tend à nouveau. Et ce constat préoccupe les directeurs des ressources humaines (DRH) des entreprises en recherche de compétences Internet. Qu'elles soient pure players, VADistes, industrielles ou encore prestataires de services, toutes sont touchées par la pénurie de certains profils. « Depuis deux ans, le marché se tend de jour en jour », témoigne Matthieu de Lesseux, coprésident de l'agence Duke. Les sociétés doivent-elles craindre le retour d'un emballement des salaires ? Quelles sont les caractéristiques de ces profils Internet ? Où les trouver et comment les séduire ? Autant de questions qui nourrissent le quotidien complexe des DRH.

Start-up attitude

Avant même de s'interroger sur les profils, les recruteurs s'assurent que les candidats développent l'esprit entrepreneurial, caractéristique de la start-up et plus largement emblématique du média Internet. « Celle-ci répond à une culture d'entreprise qui établit que l'on vit avec les moyens que l'on a, selon la conjoncture. Tout le monde n'est pas fait pour cela », analyse Jacques Froissant, créateur d'Altaïde, une structure créée en 2000 ayant pour vocation d'accompagner les start-up de l'Internet, des télécoms mobiles et de l'édition de logiciels sur des problématiques de recrutement et de gestion des ressources humaines.

Tous les observateurs s'entendent sur ce point : le Net requiert des qualités de réactivité bien spécifiques. Savoir se confronter au résultat, emprunter des circuits hiérarchiques courts, allier sens de la créativité et de l'analyse. « La culture Réseau se traduit par des connaissances techniques où l'on parle au client, où l'on accepte de recevoir des avis contradictoires, où l'on s'expose beaucoup plus que dans des entreprises traditionnelles », souligne Jacques Froissant. Ne pas craindre le résultat, donc, et savoir vite s'adapter, seraient des conditions indispensables pour s'épanouir dans ces métiers. Les cycles de décision y sont, en effet, plus courts que dans le circuit traditionnel, et les actions entreprises, par exemple pour faire face à une offre concurrente, parfois montées en 24 heures.

Venant de l'univers du software, Valérie Quinaud, DRH d'Expedia, se souvient de ses débuts chez le voyagiste en ligne. « Cela va très vite. La spécificité de l'Internet, c'est l'adaptabilité, le fait d'être toujours à l'écoute et dans l'anticipation. » Des qualités qui vont aussi de pair avec une certaine fraîcheur du secteur, liée à la jeunesse de ses troupes. Car la moyenne d'âge des effectifs des pure players de l'Internet français a de quoi donner des complexes à plus d'un. 28 ans chez Pixmania, 29 au sein de Voyages-sncf, idem chez Expedia. Dans les entreprises du Net, les quadras sont des “vieux”, ou presque… Issus de la première vague Internet, ils occupent, souvent, des postes à haute responsabilité. « Nos salariés sont jeunes, mais ce n'est pas pour autant que nous faisons du jeunisme. L'essentiel est d'avoir de vrais garde-fous et de privilégier le mélange entre expérience et innovation », se défend Ping Ki Houang, DRH du groupe Fotovista.

Matière grise

Certes jeunes, les profils les plus recherchés sur le Net sont aussi, et ce n'est pas anodin, des cadres qui, après une phase d'apprentissage, auront vocation à travailler en autonomie. Geoffroy Fourgeaud, anciennement DRH chez Jean-Paul Gaultier et aujourd'hui à la tête des ressources humaines de Voyagessncf, se prête à l'exercice de l'analogie du monde de l'Internet avec celui de la mode. « Les personnes de ces secteurs sont très soucieuses du temps, de l'écoute et de l'intérêt qu'on leur porte. Elles sont bien formées et ont envie de conditions de travail modernes avec un accompagnement des ressources humaines, un peu en avance », souligne-t-il. Un climat que connaît bien Voyages-sncf, qui compte actuellement une centaine d'informaticiens sur un effectif global de 200 personnes.

Les entreprises de matière grise, riches de leurs ingénieurs bac + 5, ne se géreraient-elles pas tout à fait comme les autres ? Un avis partagé par le DRH de Fotovista. « Les éléments que nous embauchons sur la partie IT sont des passionnés. Les développeurs Web s'amusent. On leur propose un terrain de jeu chez nous », indique Ping Ki Houang. Avec des conditions de travail agréables, avec des locaux au look et à l'ergonomie modernes, à l'instar des bureaux de Google à l'Opéra, d'eBay à la Bourse, de Pixmania avenue de la Grande Armée ou encore de Price Minister, les entreprises du Web soignent l'environnement de travail de leurs salariés. Pourquoi tant d'attention ? Sans aucun doute pour apporter ces “petits plus”, de nature à séduire voire à fidéliser les meilleurs collaborateurs, le cadre de travail étant pour les jeunes générations, un facteur très important.

Marché tendu

Car, pour retenir les perles rares, tous les moyens deviennent bons. Le marché, hier relativement stabilisé, commence en effet à connaître de fortes zones de tension. « Il existe des pénuries principalement sur les métiers de conception et de développement informatique », souligne Geoffroy Fourgeaud. Une analyse que confirme Pierre Canet, dirigeant de Blue Search Conseil, un cabinet de ressources humaines spécialisé dans l'univers de la VAD et du commerce électronique. « De manière générale, le marché est actif, très tendu et peine à satisfaire les besoins », commente-t-il. Autant dire que beaucoup de postes sont à pourvoir et que les bons candidats se font rares.

Xavier Court, l'un des cofondateurs de Vente Privée, témoigne du haut de son expérience, son site étant en pleine phase d'expansion : « De grosses tensions sur le marché apparaissent, notamment sur les profils de webmaster et de web designer », constate-t-il. Les DRH des entreprises du Web auraient-ils des cheveux blancs à se faire ? Tel semble être le cas. Car les plans d'augmentation des effectifs sont importants dans les mois qui viennent. Deux cents personnes en cours de recrutement au sein du site VentePrivée. com, des plans d'embauche à deux ou trois chiffres chez tous les gros acteurs du e-commerce… Les prévisions parlent d'ellesmêmes sur un secteur dont le dynamisme ne cesse de se confirmer (43 % de croissance pour l'e-commerce sur les six premiers mois de l'année).

Conséquence logique de cette pénurie, certains profils voient leur cote progresser à la vitesse grand V. « De nouvelles poches de surenchère sur les métiers de développeur Dot Net, J2E et sur les fonctions de marketing en ligne apparaissent », analyse Pierre Canet (Blue Search Conseil). Interrogés, les acteurs parlent d'une seule voix. Et reconnaissent tous des difficultés à satisfaire leurs besoins de recrutement. Les salaires sont réévalués sur les fonctions les plus recherchées et des situations que l'on n'avait pas connues depuis l'époque flamboyante des débuts du Web réapparaissent. « Tous les sites d'e-commerce ont beaucoup travaillé sur des phénomènes de rétention face à un marché qui se tend. Au sein de Price Minister, nous avons distribué des stock-options et adapté les grilles de salaires », explique Pierre Kosciusko Morizet, président cofondateur du premier site de C to C français. Et les heureux bénéficiaires, ces développeurs talentueux et autres rois du marketing en ligne se trouvent aujourd'hui à nouveau dans la position de (re)négocier la valeur de leur expertise…

Profils spécialisés

Car les attentes des entreprises du Web ont évolué. Les métiers se sont spécialisés. Les compétences compartimentées… De plus, auparavant seuls à embaucher, les pure players entrent aujourd'hui de plein fouet en compétition avec les grosses structures multicanaux. Des VADistes qui, à l'instar de La Redoute, misent à plein sur Internet, ou encore des distributeurs traditionnels qui prennent aujourd'hui – avec des moyens substantiels – le virage du Net (cf. encadré ci-dessous). Toutes ces entreprises génèrent, bien sûr, des besoins de recrutement supplémentaires, difficiles à satisfaire. « Sur les métiers du Search Marketing et sur des fonctions de responsable acquisition client, ou encore de chargé de référencement, une pénurie est observée, notamment en ce qui concerne les responsables affiliation », remarque Pierre Canet (Blue Search Conseil).

Auparavant ouvertes à recruter sur des aptitudes futures, les entreprises ont désormais segmenté leurs métiers et s'attachent à embaucher des candidats de plus en plus spécialisés. Ce qui ne va pas sans poser de difficulté, comme l'explique également Ping Ki Houang : « A la différence des métiers traditionnels, l'e-commerce est un secteur qui évolue en permanence. Nous trouvons encore très rarement des profils adaptés à nos recherches. » Profils spécialisés, certes, mais aussi profils atypiques sont donc les bienvenus, le postulant idéal ayant parfois tout du mouton à cinq pattes. Surtout lorsque l'on monte en exigence, comme le fait le leader des moteurs de recherche Google. « Nos commerciaux ont une approche qui s'apparente plus au consulting qu'à la vente. Nous recherchons des personnes avec une expérience forte du marketing acquise en ligne ou dans l'industrie », assure Jean Neltner, directeur de pôle d'activités au sein de Google. Pour les profils informatiques, la firme californienne, véritable emblème, sélectionne d'ailleurs les meilleurs, notamment par le biais du concours de programmation, autrement baptisé le “Google code JAM” (cf. encadré p. 13), destiné à détecter les professionnels les plus chevronnés qui pourront rejoindre, par la suite, le Googleplex à Moutain View ou l'un des centres de recherche du moteur à travers le monde.

Formations

Néanmoins, les observateurs s'accordent pour pointer du doigt un appareil de formation lent à prendre les enjeux et la mesure des évolutions des métiers engendrée par l'Internet. « Les écoles s'y sont mises, mais avec beaucoup de retard. L'enseignement n'a pas anticipé l'évolution électronique du métier », remarque Éric Bohn (Éditions Atlas). Un avis partagé par de nombreux acteurs du e-commerce, privilégiant l'expérience à la formation initiale. « La vraie difficulté est que rien n'est établi réellement. On a longtemps cherché auprès de la concurrence ou dans les élèves sortis d'écoles. Mais aucune formation n'apprend réellement nos métiers, ils sont encore trop récents », résume Ping Ki Houang (Fotovista). Une vision que tempère Pierre Canet (Blue Search Conseil) : « Les écoles d'ingénieurs ont réagi relativement vite, notamment l'Epita, cotée sur le marché. »

Sur les métiers émergents, les formations auraient, donc, agi plus en réaction qu'en anticipation. D'où un apprentissage, passant presque systématiquement par la case terrain. « Sur les métiers techniques tels que la réalisation de bannières, les exécutions sont jugées sur pièce et il y a une telle pénurie que les entreprises sont moins regardantes sur la formation initiale », note-t-il. L'expérience et la passion seraient-elles in fine les meilleures cartes de visite des métiers de l'Internet ? Sans doute. Pour autant, les écoles ont désormais pris la mesure des enjeux. Et se voient de plus en plus courtisées par les recruteurs du Web.

Au sein de Voyages-sncf par exemple, tout un dispositif existe. « Nous prospectons notamment parmi les écoles informatiques telles que l'Epita, les Ensi et les grandes écoles d'ingénieurs généralistes. Et, au sein d'une trentaine d'écoles-phares, nous avons lancé des campagnes de communication sur nos métiers », se félicite Geoffroy Fourgeaud. Le voyagiste a par ailleurs étoffé son action en mettant en ligne, en août 2006, sur son site institutionnel, des pages dédiées aux ressources humaines. Le but ? Faire découvrir les métiers et les offres de recrutement et attirer un maximum de candidats. Une course à la séduction des meilleurs profils est donc en route. Parmi les prétendants, tous les grands du e-commerce…

Réseaux, blog et cooptation

Courtiser les écoles pour attirer les meilleurs profils, c'est bien, mais cela ne suffit pas. Il existe aussi, plus classiquement, des sites spécialisés qui recensent de nombreuses annonces, à l'instar de Médiajob.net, ou du site Moovement. com, très connus de la communauté Internet. Autres leviers également utilisés dans les entreprises de la Net économie, le bouche-à-oreille et la cooptation occupent une place de choix. Une partie du marché de l'emploi reste en effet cachée, comme c'est le cas dans de nombreux secteurs d'activité. « Beaucoup de nos candidats arrivent par cette voie », confirme Valérie Quinaud.

Phénomène plus récent, les réseaux sociaux prennent aussi de l'envergure dans le monde des ressources humaines. Et drainent un nombre important de candidatures. Parmi les plus orientés RH : Viaduc, Open BC ou encore LinkedIn. « Ces sites drainent un quart du flot des candidatures que nous recevons. Les jeunes générations sont conscientes que les carrières se passent dans différentes entreprises, que les réseaux sont de plus en plus importants et ils s'exposent davantage sur le Net », souligne Jacques Froissant (Altaïde).

Autre canal de recrutement qui fait parler de lui, le blog. Rien de tel pour se faire embaucher que de réaliser son propre journal en ligne. La technique utilisée, pour capter l'attention d'un employeur et lui dévoiler ses centres d'intérêt, séduit. A fortiori dans les métiers du Net. Le blog du Marketing Sportif, ou encore le blog Luxury CRM écrit par des candidats du mois du cabinet Altaïde, fortement actif dans le domaine, ont ainsi rapporté à leurs auteurs de nombreux entretiens et propositions. Une juste récompense qui, au-delà du symbole, place les ressources humaines – tout comme l'époque – à l'heure de l'interactivité.

Face aux besoins émergents, les talents du Web ont tout intérêt à se montrer. Et pour se faire connaître, quoi de plus pertinent que de s'exposer sur leur propre média ! Alors qu'Internet explose dans tous les secteurs d'activité, nul doute que la démonstration par la preuve et la culture du résultat, valeurs-phares de la Net économie, constituent désormais, pour les services de RH, l'une des meilleures cartes de visite.

Forte dynamique de l'emploi dans l'e-commerce et la VAD

La Fevad a rendu public, en septembre dernier, les résultats d'une enquête portant sur l'emploi dans l'e-commerce et la VAD. Le secteur représenterait 80 000 emplois dont près de 50 000 directs. Tel est le constat de l'étude réalisée par Benchmark group pour le compte de la Fédération. Pour la première fois en France, un état des lieux de l'emploi dans la VAD, e-commerce inclus est dressé. A noter également la forte dynamique du e-commerce, en termes de création de postes, le secteur représentant plus de la moitié des emplois directs de la VAD grand public. Autre fait marquant : l'accélération des besoins. En effet, trois quarts des entreprises du secteur auraient augmenté leurs effectifs au cours des cinq dernières années. Dans cet ensemble, l'étude estime que les effectifs dédiés au e-commerce ont bondi de 61 % depuis 2004. Parmi les profils recherchés, les pure players de l'e-commerce sollicitent à 36 % des profils cadres, contre 13 % seulement dans la VAD historique. Enfin, les spécialistes du e-commerce devraient voir leurs effectifs augmenter de près de 30 %, d'ici à 2008. Ce qui entraînerait la création de 1 500 postes en ne tenant compte que des acteurs existants.

Compétences interactives : les agences craignent des turbulences

Les agences interactives, ce n'est un secret pour personne, ont le vent en poupe. Des budgets publicitaires sur le Web en forte croissance, des secteurs entiers comme le luxe qui investissent massivement le Net, des relations marques-annonceurs qui évoluent… Et laissent toujours plus de place à l'interactivité et à son média ambassadeur, l'Internet. Un retour en grâce, certes, mais qui ne va pas sans poser de nombreux problèmes organisationnels. « L'intégration des différentes disciplines marketing, avec une réponse à 360° aux besoins du client, impliquant des organisations différentes est un phénomène de marché», souligne Anne Browaeys, directrice associée de l'agence FullSIX. De facto, depuis deux ans, toutes les agences ont amorcé leur réorganisation en fonction de leur positionnement Web, qu'elles prônent le séparatisme ou l'intégration. Au sein de l'agence Wunderman, un remaniement important a ainsi eu lieu, il y a deux ans, pour tirer le meilleur parti du Web. « La grande différence avec ce média est que l'on peut tout se permettre. Proposer une expérience qui va se rapprocher de la lecture, du documentaire... Internet est avant tout une tournure d'esprit que nous devons exploiter au mieux », explique François Renard, directeur associé en charge de la création. Tournure d'esprit, certes, mais qui prend corps grâce à des compétences qui, elles, se raréfient sur un marché par ailleurs élargi. Aussi, tendance infl ationniste oblige, les bons créatifs, directeurs de clientèle ou encore responsables techniques talentueux font-ils l'objet de toutes les convoitises. « Le marché est en pleine effervescence et se tend terriblement. Les écoles de commerce, de beaux-arts, de graphisme et de design n'intègrent pas, peu ou mal la dimension Internet qui est très spécifi que », estime Matthieu de Lesseux, coprésident de Duke. Et les salaires suivent, se négociant davantage, notamment sur les compétences techniques ou de fortes pénuries sont recensées. « Nous ne sommes pas dans les excès des années 2000 avec des gens qui veulent tout et n'importe quoi. Ce n'est pas encore la guerre acharnée entre agences, mais cela va le devenir », prédit Matthieu de Lesseux. A bon entendeur…

Le concours Google code JAM, sésame des programmateurs

Au siège de Google France, les fonctions représentées sont avant tout commerciales. Et pour cause, la R&D, pilotée depuis le campus américain de Google, trouve pour le moment ses ramifi cations en Europe sur quelques centres de recherche européens et pas encore dans l'Hexagone. La philosophie désormais célèbre de Google qui consiste à inventer le produit ou le service qui sera plébiscité par les internautes et, ensuite, à y adapter un business modèle, favorise l'innovation et le développement produit. C'est pourquoi, 20 % du temps des ingénieurs est libre, ces derniers peuvent ainsi développer de nouveaux produits. Exemple de cette émulation, le service Google actualités a été lancé à l'initiative d'un des ingénieurs du moteur, l'idée lui étant venue, après le 11 septembre 2001, de créer un portail de recherche de l'information devant l'affl ux des demandes alors enregistrées. Mais ce n'est pas tout. Pour recruter les meilleurs, le moteur de recherche organise également des compétitions entre programmateurs en Europe, en Chine et en Inde. Ainsi le 5 juillet dernier, c'est l'étudiant polonais Tomasz Czajkan qui a remporté le “Google Code JAM Europe”. Outre le fait de récompenser les meilleurs programmateurs européens, ce prix vise également à attirer les plus talentueux dans les centres de recherche et de développement du moteur.

 
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Martine Fuxa

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