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Grand Prix des Chefs d'Entreprise 2019 : les gagnants sont...

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Jonathan Cherki, CEO de ContentSquare, a été élu mardi 15 octobre 2019 dirigeant de l'année par le média Chef d'Entreprise. Il succède à Guillaume Gibault, CEO du Slip Français. Julien Azencott (Codage) et Yseulys Costes (Numberly) prennent respectivement la deuxième et troisième place.

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Mathilde Boulachin (Les Domaines Pierre Chavin)
© Mathilde Boulachin (Les Domaines Pierre Chavin)

Les Domaines Pierre Chavin remporte le prix Export

Vins traditionnels, bio, sans alcool, casher, halal... Les vins des Domaines Pierre Chavin ne cessent de séduire les consommateurs partout dans le monde. Avec son sens de l'innovation et de la différenciation, l'entreprise fondée par Mathilde Boulachin, lauréate du prix "Export" des Grands Prix des Chefs d'entreprise 2019 (GPCE), réalise 80 % de son chiffre d'affaires à l'export. Et elle entend bien renforcer ses positions à l'international. "Nous comptons mettre les bouchées doubles sur les États-Unis, qui est un marché à fort potentiel avec de nombreuses subtilités, indique la dirigeante. En outre, nous sommes déjà présents au Japon et en Chine, mais cherchons à nous développer davantage en Asie du sud-est."

Pour conquérir ces nouveaux marchés, les Domaines Pierre Chavin mise sur ses capacités à répondre aux demandes des consommateurs avec rapidité et agilité. Certifications, produits éco-conçus, contenants en PET recyclé, Bag in Box, canettes... L'innovation se fait à l'intérieur et à l'extérieur de la bouteille.

Exemple de cette volonté de s'imposer sur les nouvelles tendances : l'entreprise se développe sur le mouvement "low and no" (moins d'alcool et zéro alcool), activité grandissante dans de nombreux pays dont la France, avec une promesse de 15 à 20 % de croissance. Une recherche d'innovation qui passe également par des démarches de communication nouvelles, telles que l'utilisation de la réalité augmentée sur les étiquettes des flacons ou encore le développement d'applications pour les consommateurs finaux.

Domaines Pierre Chavin

Conception et négoce de vin

Béziers (Hérault)

Mathilde Boulachin, 40 ans, et Fabien Cross, 45 ans

Création en 2010

SARL

19 collaborateurs

CA 2018 : 13,5 M€

Ralph Crockett (October) et Hugo Ricard (Blue Valet)
© Ralph Crockett (October) et Hugo Ricard (Blue Valet)

Blue Valet remporte le prix PME en croissance

Souvenez-vous toutes les fois où garer votre voiture aux alentours d'un aéroport a été compliqué. C'est à ce désagrément que Blue Valet répond depuis sa création en juin 2015. Le principe est simple : via son site web ou son application, vous pouvez réserver un voiturier en indiquant le lieu et l'heure. Le jour J, il suffit de se rendre au dépose-minute de l'aéroport ou de la gare sélectionnée. Un voiturier de la société récupère le véhicule et le conduit dans un parking sécurisé.

Au retour, la voiture est restituée au même point de rendez-vous et à l'heure définie. Le prix de la prestation comprend le coût du stationnement, le service voiturier et l'assurance du véhicule sur toute la durée du séjour. Le client peut aussi prendre en option le nettoyage de sa voiture pendant son voyage. "En optimisant chacun de ces coûts, on est en moyenne moins onéreux que si on allait garer sa voiture soi-même. Et surtout, on gagne du temps !" explique Hugo Ricard, cofondateur avec son frère Benoît de Blue Valet.

De 50 000 euros de chiffre d'affaires en 2015, les deux frères entrepreneurs visent 10 millions d'euros de CA pour l'exercice 2019. C'est 200 fois plus. Du premier site Bordelais en 2015, Blue Valet est présent sur 20 sites (gares et aéroports) au total en France et 8 à l'étranger (Barcelone, Madrid, Màlaga, Lisbonne et Bruxelles). La société compte s'installer en Italie très prochainement. Elle compte aujourd'hui 300 collaborateurs et a levé 8,2 millions d'euros à date. La suite, Hugo Ricard l'imagine ainsi : "On veut accélérer à l'international, développer notre tech pour une meilleure expérience client, multiplier nos partenariats avec les gares et aéroports et faire grandir notre offre BtoB pour les entreprises." Bon voyage !

Blue Valet

Service de voiturier et de parking dans les aéroports et gares

Merignac (Nouvelle-Aquitaine)

Hugo Ricard, 28 ans et Benoît Ricard, 32 ans, co-fondateurs

Création en 2015

300 collaborateurs

CA 2018 : NC

Pascal Chevalier (Reworld Media) et Maryne Cotty-Eslous (Lucine)
© Pascal Chevalier (Reworld Media) et Maryne Cotty-Eslous (Lucine)

Lucine remporte le prix Start-up

A travers le monde, ils sont 150 millions à souffrir en silence de douleurs chroniques et à ne pas toujours trouver le traitement adéquat. C'est pour améliorer le quotidien de ces patients que Lucine a été créée en mars 2017. Basée sur des recherches poussées en neuroscience, la start-up a développé une solution digitale inédite capable de mesurer, d'analyser et de soulager les "patients douloureux chronique".

L'idée ? Une application mobile utilisant la caméra du téléphone pour établir un diagnostic en temps réel de la douleur grâce à la reconnaissance faciale, vocale et posturale. Deuxième innovation : après analyse, l'application propose un traitement personnalisé appelé "thérapie numérique". "Des sons, des images et des lumières particulières qui permettent au corps de produire sa propre morphine ou cannabinoïde naturelle. Notre cerveau a en fait la capacité d'activer ses propres anti-douleurs", précise lors de la remise de prix Maryne Cotty-Eslous, co-fondatrice de Lucine et elle-même "douloureuse chronique".

Deux ans et demi après le lancement, la start-up compte déjà 45 collaborateurs et a réalisé 1,5 million d'euros de chiffre d'affaires en cumulé sur deux ans. "Ce qui est très honorable pour nous tant il est difficile d'entreprendre de la biotech", ajoute la lauréate. D'ici 2 à 3 ans, la start-up espère que ses thérapies digitales pourront être prescrites sur ordonnance par les médecins, au même titre que les traitements classiques. "Notre solution digitale n'est pas un gadget. Elle est validée par un collège d'experts et de médecins des neurosciences reconnus", précise la co-fondatrice. La FrenchTech est bien représentée.

Lucine

Solution digitale d'anti-douleur par thérapie numérique

Bordeaux (Gironde)

Maryne Cotty-Eslous, CEO, 30 ans

Création : mars 2017

45 collaborateurs

CA 2018 : NC

Olivia Buono (SAP Concur) et Yseulys Costes (Numberly)
© Olivia Buono (SAP Concur) et Yseulys Costes (Numberly)

Yseulys Costes (Numberly) remporte le bronze dans la catégorie Dirigeant de l'année

"Mon aventure entrepreneuriale n'a pas commencé dans un garage de la Silicon Valley, mais plutôt dans ma cuisine à Paris !" C'est avec cette pointe d'humour qu'Yseulys Costes conte le début de l'histoire de Numberly (anciennement 1000Mercis), cofondée avec son associé Thibaut Munier. Nous sommes en 2000 et les deux associés sont chercheurs universitaires. Leur sujet de recherche ? "Le marketing. Une matière passionnante, confie la CEO de Numberly. On avait la théorie mais il nous manquait la pratique. Finalement, un peu par hasard, on s'est dit qu'on allait lancer notre propre boîte."

Le 23 février 2001, c'est chose faite. L'ambition : rendre le marketing plus pertinent, plus personnalisé, plus efficace et mesurable. Les clients doivent recevoir des contenus de marque qui les intéressent vraiment. Pour se faire, l'outil principal est la collecte et l'analyse de data. "C'est ce que les américains appellent les 'MarTech' ", précise l'entrepreneure. Newsletter personnalisée, campagne digitale de marque, push de notification, peu importe le canal, le marketing proposé ici se veut plus qualitatif que quantitatif.

19 ans ont passé et la cuisine d'Yseulys Costes s'est transformée en une entreprise florissante : 65,1 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2018, 600 collaborateurs répartis à travers huit bureaux dans le monde (Paris, Londres, New York, Amsterdam, Montréal, Dubaï, Milan et Bruxelles), une cotation en bourse et des clients internationaux issus de tous les secteurs : Sanofi (pharmaceutique), Fnac-Darty (électroménager), Crédit Agricole (banque assurance), Nestlé (agroalimentaire), etc.

Le futur, Yseulys Costes l'imagine tel quel : "consolider et accélérer notre développement à l'international, investir en R&D pour innover encore et créer des emplois. C'est notre responsabilité d'entrepreneur", conclut-elle.

Numberly

Marketing digital

Paris (IXe)

Yseulys Costes, CEO et co-fondatrice, 46 ans, et Thibault Munier, co-CEO et co-fondateur, 44 ans.

SA > création en 2001 > 600 salariés

CA 2018 : 65,1 millions d'euros

Olivia Buono (SAP Concur) et Julien Azencott (Codage)
© Olivia Buono (SAP Concur) et Julien Azencott (Codage)

Julien et Amandine Azencott (Codage) reçoivent le prix d'argent dans la catégorie Dirigeant de l'année

Codage est une marque de cosmétique haut-de-gamme, qui a construit son succès sur la personnalisation. "Le nom 'Codage' se réfère à la formulation de chaque produit, dont les actifs sont dosés et combinés en fonction des besoins des peaux. En créant notre entreprise en 2010, nous étions pionniers du sur-mesure. Il a fallu rassurer le consommateur sur la stabilité du produit alors qu'aujourd'hui notre démarche répond aux tendances de consommation actuelles : efficacité, traçabilité, naturalité ", commente Amandine Azencott.

Accompagnée de son frère Julien à la tête de l'entreprise, elle réinvente le principe de prescription de l'officine traditionnelle. La maison Codage gère tout en interne : R&D, production, packaging, logistique, etc.

Très sélective, Codage choisit scrupuleusement ses partenaires revendeurs. Sa clientèle est en effet majoritairement composée de professionnels : esthéticiennes, instituts de beauté, spa d'hôtels de luxe comme ceux de Four Season, M Gallery ou encore des hôtels Barrière. Depuis le début de l'année, Codage est aussi distribué dans certaines pharmacies. Son ambition ? Être présent dans 300 pharmacies d'ici à trois ans.

Codage possède aussi un site marchand (il ne représente que 5 % du chiffre d'affaires), une boutique en propre au coeur de Paris et des corners dans de grands magasins type Printemps. Quant à l'export, il représente plus de 70 % du chiffre d'affaires ! Codage est présent dans 35 pays et a même inauguré un bureau aux Etats-Unis, où quatre collaborateurs travaillent désormais.

Codage / B&S

Produits de cosmétique

Julien Azencott, président, 38 ans ; Amandine Azencott, directrice générale, 39 ans

SAS > création en 2010 > 38 salariés

CA 2018 : 6,8 M€

CA 2019 prévisionnel : 10 M€

Olivia Buono (SAP Concur) et Jonathan Cherki (ContentSquare)
© Olivia Buono (SAP Concur) et Jonathan Cherki (ContentSquare)

Jonathan Cherki, CEO de ContentSquare, est élu Dirigeant de l'année

"A la base, je n'aurais jamais dû créer cette entreprise. Je devais rejoigne l'entreprise familiale de fruits et légumes secs à Marseille (rires) !" Et pourtant, en 2012, Jonathan Cherki s'est lancé dans la création de ContentSquare. Son principe ? Le développement d'un logiciel clé en main qui analyse les comportements de navigation (parcours de la souris, click, fermeture des pages...) sur les sites web, mobiles (70% du trafic aujourd'hui) et les applications de smartphones. La société livre ensuite des recommandations pour optimiser le passage des internautes à l'acte d'achat.

Formé à l'ESSEC business school, c'est dans l'incubateur de cette école qu'est née l'idée de ContentSquare : "A ce moment-là, les bannières de publicité commençaient à peupler les sites web. Je me suis dit qu'il était intéressant de les analyser pour savoir si elles entrainaient, au bout du compte, un acte d'achat. Mais en vain... J'ai élargi l'idée à l'ensemble de la navigation sur un site web", explique-t-il. Depuis, sa société connait un succès continu et mondial : 100% de croissance par an, 600 clients dont des grands comptes (Rakuten, Dell, Orange, Sephora, Walmart, OuiSNCF, LVMH, etc), 550 collaborateurs (dont 170 en R&D), 25 pays couverts, 9 trillions de données collectées chaque jour et une dernière levée de fonds de 60 millions de dollars.

Déjà présent à Paris, San Francisco, New York, Londres, Munich et Tel Aviv, ContentSquare compte acquérir de nouveaux clients en Asie, en Europe du sud et au Moyen-Orient. L'entreprise va davantage investir dans l'IA et recruter 150 nouveaux collaborateurs. Jonathan Cherki conclut sans tabou : "On veut devenir les leaders mondiaux sur ce segment. C'est notre ambition."

ContentSquare

Analyse prédictive des comportements de navigation web

Paris (Île-de-France)

Jonathan Cherki, fondateur et CEO, 32 ans

SAS > Création en 2012 > 550 collaborateurs

CA 2018 : NC

La rédaction

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