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Entrepreneuriat : la France, bonne élève comparée aux pays du G20 ?

Publié par Marion Perroud le - mis à jour à

Accès au financement, culture entrepreneuriale, fiscalité, éducation, accompagnement... Le baromètre d'Ernst&Young-G20 YEA, publié le 28 août, dresse un classement des économies du G20 en matière d'entrepreneuriat. Contrairement aux idées reçues, la France ne s'en tire pas si mal. État des lieux.

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La France est-elle réellement un pays hostile aux entrepreneurs ? Le deuxième baromètre sur l'entrepreneuriat dans les pays du G20*, dévoile une réalité plus nuancée de l'écosystème français. Publiée le 28 août 2013, par Ernst&Young Global Limited et le G20 YEA (Young entrepreneur alliance), l'enquête a été réalisée auprès de 1500 entrepreneurs à travers le monde et reprend plusieurs indicateurs économiques mondiaux (ex : Banque mondiale, OCDE...).

L'objectif : dresser un panorama et un classement des économies du G20 où il fait bon entreprendre. Elle se base pour cela sur 5 critères : l'accès au financement, la culture entrepreneuriale, l'environnement réglementaire et fiscal, l'éducation-formation et la coordination des dispositifs d'accompagnement.

Résultat, s'il apparaît clairement que la fiscalité française et le difficile accès au financement pèsent sur le moral des entrepreneurs, la France s'impose comme championne toutes catégories en matière d'éducation et de formation. L'Hexagone se distingue également de part son environnement particulièrement favorable aux créateurs d'entreprise même si la culture française est perçue comme peu favorable à la prise de risque.

Éducation et formation : première de la classe

C'est le point fort majeur de la France, d'après les entrepreneurs français interrogés. 62% d'entre eux observent ainsi une amélioration des formations entrepreneuriales dans les écoles privées et à l'université, contre une moyenne de 52% à l'échelle des pays du G20. L'étude pointe les investissements publics massifs qui leur sont consacrées chaque année. Si bien que l'Hexagone arrive en tête du classement pour cette catégorie.

Coordination des dispositifs d'accompagnement : des signes encourageants

Pépinières, incubateurs, mentorat, associations d'entrepreneurs... La France offre un environnement très favorable aux créateurs d'entreprises. Ainsi, 65% des dirigeants français interrogés estiment que l'accès aux incubateurs et pépinières s'est amélioré ces trois dernières années (contre seulement 50% à l'échelle du G20). L'Hexagone se situe ainsi en 11e position en termes de coordination de ces dispositifs, juste derrière l'Allemagne mais loin devant les États-Unis qui occupent la dernière place du classement. En tête, on retrouve la Russie, le Mexique et le Brésil.

Culture entrepreneuriale : élève moyen

Seulement un peu plus de 2 entrepreneurs français sur 10 estiment que la culture nationale encourage l'entrepreneuriat (57% pour la moyenne du G20). Une perception néanmoins moins négative que dans beaucoup d'autres pays du G20 (moyenne globale : 15%) comme en Arabie Saoudite, en Indonésie et en Chine qui occupent les dernières places du classement. Si la France se situe en 9e position dans cette catégorie elle arrive en avant-dernière place pour ce qui concerne la prise de risque. Les auteurs de l'étude pointant du doigt la stigmatisation de l'échec entrepreneurial, et plus largement professionnel, encore très prégnante sur le plan culturel.

Réglementation et fiscalité : peut mieux faire

Le niveau d'imposition, et en particulier le coût du travail est considéré comme le frein majeur au développement des entreprises, selon les dirigeants français interrogés. "Avec un taux de 51,7% (exprimé en pourcentage des profits), la fiscalité du travail est plus de deux fois supérieure à la moyenne du G20", souligne l'étude. Cette pression fiscale place la France à la 15e position dans cette catégorie. L'Arabie Saoudite, le Canada et la Corée du Sud, arrivant en tête du classement.

Accès au financement : en décrochage total

75% des chefs d'entreprise français considèrent que l'accès aux crédits bancaires s'est détérioré ces trois dernières années. Une proportion plus de deux fois supérieure à la moyenne du G20 (33%) qui positionne la France à la 16e place du classement. La France ne fait néanmoins pas figure d'exception. Tous pays confondus, 7 entrepreneurs sur 10 estiment en effet que l'accès au financement est difficile dans leur pays. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la Chine étant les bons élèves de cette catégorie.

Consultez le classement du baromètre par catégorie :

* Méthodologie :
Analyse réalisée dans les pays du G20, basée sur 4 types de sources :
- des indicateurs économiques ;
- un sondage d'opinion réalisé auprès de 1500 entrepreneurs ;
- 50 interviews d'entrepreneurs emblématiques (participants au World Entrepreneur of the Year), chercheurs, experts, associés EY.
- Analyse des bonnes pratiques gouvernementales.
 
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