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Marques : 7 façons de réagir au Covid-19

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Mobiliser son appareil productif au profit de la lutte contre l'épidémie, faire des dons, offrir gratuitement son service ou verser une prime à ses salariés : voici sept manières de réagir à la crise actuelle.

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© malkovkosta - stock.adobe.com

Partager ses stocks au profit des soignants ou des associations

70 000 litres : c'est ce que le groupe de spiritueux Pernod Ricard va offrir au laboratoire Cooper, qui fournit les pharmacies françaises en gel désinfectant. L'entreprise n'est pas la seule à aller puiser dans une partie de ses stocks d'alcool pour aider face à la crise. De petites distilleries font à leur échelle des dons similaires : à Aurillac, la Distillerie Louis Couderc a ainsi donné 300 litres au centre hospitalier de la ville, comme le rapporte France 3, qui précise : "Pour correspondre aux critères des soignants, l'alcool doit faire au moins 90° et doit être complètement naturel. Celui utilisé par la distillerie étant de l'alcool à 96°, non transformé, il pouvait donc être transformé en solution hydroalcoolique."

On peut aussi noter les dons des professionnels de la restauration ou des entreprises agroalimentaires. Depuis le 15 mars, le secteur CHR est invité à donner les stocks de nourritures aux associations, tandis que certains restaurateurs restent ouverts afin de cuisiner pour le personnel soignant. Plus anecdotique, mais tout aussi important pour le moral, le chocolatier Jacques Genin a fait don 400 kg de chocolats au personnel soignant de l'AP-HP, vite imité par Pierre Marcolini, qui donne ses réserves consitutées pour les fêtes de Pâques.

Enfin, face à la pénurie de masques, de nombreux groupes ont puisé ces derniers jours dans leurs réserves pour offrir des centaines ou des dizaines de milliers de masques : Auchan, CMA-CGM, Klésia PSA, Renault, Safran, mais aussi le Centre national d'études spatiales à Toulouse, le Chateau de Versailles, l'Institut national de l'histoire de l'art... Le groupe Provalliance, qui regroupe notamment les salons de coiffure Franck Provost, Jean-Louis David, Fabio Salsa ou Saint-Algues a aussi annoncé donner ses stocks de gants et de produits désinfectants aux pharmaciens. On notera enfin les commandes de géants comme LVMH ou Alibaba, ou encore le spécialiste du gaming Razer, qui devraient permettre d'acheminer en France plusieurs millions de masques supplémentaires.

Des primes de 1000 euros pour les salariés de la grande distribution

65.000 salariés oeuvrant dans les magasins, entrepôts, drives, services de livraison à domicile et site e-commerce d'Auchan se verront attribuer une prime de 1 000 euros. C'est que l'enseigne a déclaré dans un communiqué.

Une décision également prise par Carrefour, Kingfischer (Castorama et Brico-Dépôt) et Intermarché. Cette mesure, qui s'inscrit dans le dispositif annoncé par Bruno Lemaire, vise à éviter une pénurie de personnel dans l'approvisionnement des denrées alimentaires. Parallèlement, les enseignes cherchent à rassurer sur les conditions de travail de leurs collaborateurs, en mettant en avant les mesures de protection déployées, comme le respect des gestes barrières, les vitres de plexiglas au niveau des caisses, ainsi que la fourniture de gel hydroalcoolique, de masques et de gants. Des précautions insuffisantes selon la fédération CGT du commerce et des services qui fustige l'inaction du gouvernement.

Des dons au profit des structures hospitalières

C'est en Italie, pays le plus touché par la pandémie, qu'ont démarré les dons des maisons de couture destinés au personnel soignant ou à la recherche. Ainsi, Donatella Versace, directrice artistique de la grille éponyme, a versé 200 000 euros à l'hôpital "San Raffaele Anesthesia and Intensive Care" de Milan, et Giorgio Armani 1,25 million d'euros à plusieurs hôpitaux italiens.

En France, le million d'euros attribué par la Fondation L'Oréal à ses associations partenaires permettra de protéger les plus précaires, notamment via la distribution de kits d'hygiène. Au niveau local, la solidarité s'organise aussi. En Corse, Total participe, à hauteur de 15 000 euros, au dispositif de vidéosurveillance du service de réanimation de l'hôpital de Bastia, tandis que la Mutuelle de la Corse a remis 30 000 euros pour l'achat d'équipement au centre hospitalier d'Ajaccio, et que plusieurs cagnottes se mettent en place.

Des entreprises annoncent la gratuité de leurs services

Alors que le marché doit trouver des alternatives pour se reformer face à la crise, des entreprises ont décidé de ne pas faire payer leurs services pour soulager les citoyens confinés chez eux. C'est le cas de groupes issus de la filière culturelle, comme évidement Canal+ qui a passé au clair ses programmes jusqu'au 31 mars, mais aussi le site Open Culture qui propose en streaming gratuit et légal plus de 1150 films, Scribd qui donne accès à sa gigantesque bibliothèque numérique, la chaine de magasins Furet du Nord qui met à disposition plus de 5000 livres numériques, des sites comme Feedbooks ou InLibroVeritas qui vous proposent de redécouvrir des classiques de la littérature en ligne, ou encore la médiathèque de la bibliothèque publique d'information du Centre Pompidou qui donne accès librement grâce à un partenariat avec la plateforme Iznéo à un immense catalogue de bandes dessinées. Au niveau des transports, la SNCF instaure la gratuité des TGV et des Intercités pour les personnels soignants qui devront présenter une carte professionnelle ou une attestation d'employeur.

Les groupes de spiritueux et de cosmétiques se mettent au gel hydroalcoolique

Le gel hydroalcoolique est devenu, au même titre que les masques de protection, un objet de convoitise. Face au sur-achat quelque peu égoïste de certains consommateurs, la chaine de supermarchés MENY a mis en place une offre quelque peu surprenante pour éviter la pénurie de ce produit, une bouteille de gel hydroalcoolique coûte 5,50€, deux bouteilles coûtent 268€. Mais pour être sûr que les personnes qui en ont réellement besoin ne soient pas en manque, des entreprises ont réorganisé leurs usines afin qu'elles produisent du gel hydroalcoolique. C'est le cas de grands groupes de spiritueux comme Pernod Ricard, Absolut Vodka ou Irish Distillers qui utilisent leur alcool qui entre dans la composition du fameux gel. L'entreprise qui a ouvert la voie à cette pratique est le groupe LVMH qui a mis à profit ses usines de parfum pour produire du gel hydroalcoolique. D'autres grands noms du cosmétique comme L'Oréal, Yves Rocher ou Les Parfums Berdoues, un PME installée près de Toulouse, ont suivi cette tendance. L'objectif est de fournir du gel hydroalcoolique au personnel hospitalier en manque.

La production de masques de protection

Déjà en rupture de stock dès le début du confinement, les masques de protection constituent la plus grosse demande de la part du personnel médical mais aussi d'autres métiers exposés au Covid-19 et de citoyens. Des entreprises spécialisées dans le textile se sont alors réorientées dans la fabrication de masques de protection, comme Les Tissages de Charlieu ou 1083, une marque de jeans écolos. La filiale du groupe Yves Rocher, Petit Bateau, basée à Troyes s'est aussi associée à un fournisseur de tissues et de fils élastiques pour concevoir des masques respiratoires. Face à la pénurie de masques FFP2, le gouvernement a également chargé des chercheurs de tester des prototypes pour régler le problème du manque de matériel chez les aides-soignants.

© Stan Fisher - Fotolia

Internet : les plateformes préservent la bande passante

Le numérique permet à de nombreuses entreprises de garder un semblant d'activité : selon France 24, depuis le 16 mars et la mise en place du confinement, le télétravail en France "a été multiplié par neuf, le volume des appels téléphoniques et des visioconférences a triplé et les échanges sur les applications de dialogue comme WhatsApp ou Messenger ont quintuplé." Reste que l'ennui guette des millions de Français confinés, lesquels se ruent sur les plateformes comme YouTube, Netflix, Facebook, Instagram ou encore MyCanal, gratuit jusqu'au 31 mars. Une consommation vidéo qui pèse lourd sur la bande passante. Aussi, dès jeudi, le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, a demandé aux plateformes de réduire leurs débits en Europe. Par ailleurs, le géant Disney, qui devait lancer en France sa plateforme Disney + ce 24 mars, a accepté la demande du gouvernement français et a reporté ce lancement au 7 avril. Au-delà du bon fonctionnement d'Internet, c'est la pression excessive et continue sur les infrastructures qui doit être évitée.

La rédaction

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