#DeliverEvent Les robots tiennent salon
Des entrepôts aux trottoirs urbains, les robots envahissent l'univers de la livraison. Deux start-up se sont particulièrement illustrées au salon Deliver, faisant circuler en permanence leurs droides entre les stands. Visite guidée.
Je m'abonne" Follow ! " Le drôle de droide à quatre roues, baptisé Effibot, obéit et suit comme son ombre la personne qui le précède. " Sa fonction consiste principalement à assister les préparateurs de commandes. Il fait du picking et allège leur travail en se déplaçant en toute autonomie grâce à l'intelligence artificielle ; ce qui évite à l'opérateur de tirer un chariot ", décrit Cédric Tessier, CEO de la société Effidence, basée à Saint-Saturnin (64). A la clé : des gains de productivité, car le robot se gère seul et effectue des allers-retours sans s'arrêter. De plus, le système est extrêmement simple à utiliser et ne nécessite aucune formation.
Parmi ses clients, Effidence compte des logisticiens (DHL pour l'Allemagne par exemple) et des e-commerçants. " Nous leur proposons soit d'acheter notre robot pour leurs entrepôts, soit d'intégrer notre technologie dans leur propre machine, robot à palette, robot à chenil... ", explique le docteur en robotique. Un autre débouché se dessine aussi, celui des constructeurs automobiles, pour le compte desquels Effibot réalise du kitting. Autrement dit, il apporte des kits sur des chaines d'assemblage ou va chercher des pièces de rechange pour des opérateurs en fonction des commandes clients.
Doté d'une autonomie de 8 heures, Effibot est capable de déplacer jusqu'à 300 kilos; un argument de poids dans le domaine de logistique.
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La logistique du dernier kilomètre est elle aussi concernée par cette nouvelle forme d'intelligence artificielle. Plus petit que son compère, TwinsWheel, supporte environ 50 kgs de charge. Doté d'un laser qui tourne et effectue une cartographie à 360 ° autour de lui, d'une caméra 3D qui lui permet de voir ce qui est devant lui avec de la profondeur et des caméras classiques qui lui permettent de reconnaitre l'environnement tour de lui (comme les panneaux, les portes d'entrée...). Commercialisé depuis mai dernier, il a déjà séduit quatre grands comptes, Renault-Nissan, Siemens, Honeywell et Sncf, qui l'utilisent en circuit fermé.
" Mais nous ambitionnons de rapidement le déployer sur des sites ouverts ", indique-t-il. Un premier accord a d'ailleurs été conclu avec une foncière immobilière pour déployer TwinsWheel en centre commercial à Genève. " Il remplacera le caddie, précise-t-il. Les clients le sélectionneront et il les accompagnera dans leur shopping, chargeant au fur et à mesure les achats, allant même jusqu'à régler à la place du client : intégrant les coordonnées bancaires, il se transformera ainsi en objet de paiement, ce qui évitera au consommateur de faire la queue pour régler en caisse. Et si par exemple, celui-ci décide de rentrer à vélo, le robot portera ses paquets jusqu'à son domicile et reviendra ensuite au centre commercial. Dans ce schéma, nous éliminons toutes les livraisons à vélo et nous réduisons les coûts. Plus besoin de logistique, plus besoin de camions... "
Autre contrat conclu, mais avec une immobilière de logements cette fois. " Ici, le promoteur nous utilise comme une solution technologique pour mieux vendre ses appartements, indique-t-il. Dans ce nouveau quartier de Neuilly sur Marne, une conciergerie est planifiée. Elle récupérera tous les colis livrés dans les résidences dans la journée et le robot se chargera le soir de les transporter au domicile de chacun. C'est un service à valeur ajoutée qui est intégré dans la prestation ".
A quand les robots résidents de la smart city ? Bientôt, sans aucun doute.
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