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IA et cloud : des drivers puissants du génie logiciel dans les entrepôts

Warehouse Management System (WMS), Transportation Management System (TMS), Order Management System (OMS), ces solutions sont devenues monnaie courante dans l'intralogistique e-commerce. L'offre des éditeurs, prioritairement en SaaS, se diversifie (services à valeur ajoutée), tandis que l'intégration progressive d'assistants digitaux au niveau des WMS fait évoluer l'exploitation des entrepôts.

Publié par Emmanuelle Serrano le | mis à jour à
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IA et cloud : des drivers puissants du génie logiciel dans les entrepôts
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consultant avant-vente chez Hardis Groupe

"Aujourd'hui, je pense que les retailers cherchent à régler le curseur entre l'optimisation continue des process et leur engagement à honorer les promesses faites aux clients", affirme en préambule Florian Sauvage, consultant avant-vente chez Hardis Group, éditeur de logiciels logistique, intégrateur Salesforce et société de conseil. Chose sûre, la robotisation goods-to-man y a beaucoup contribué, de même que les solutions pour opérateurs "augmentés" comme les gants connectés, l'Internet of Things (IoT), le picking en mode vocal, pour ne citer que quelques exemples. Affiner son offre technologique est donc un chantier perpétuel pour les éditeurs. Reflex, business unit d'Hardis Group spécialisée dans l'édition de logiciels pour la supply chain, n'y fait pas exception. Elle a récemment intégré peu la technologie de capture intelligente des données des codes-barres élaborée par la société Scandit. Directement embarquée sur les Personal Digital Assistant (PDA) des opérateurs logistiques, elle permet de scanner et d'interpréter simultanément plusieurs codes-barres. Les informations sont transmises au WMS pour qu'elles puissent être contrôlées en temps réel. Le but ? Simplifier, accélérer et fiabiliser la capture et l'interprétation des données des codes-barres présents sur les palettes, cartons et produits.

consultante WMS chez BK Systèmes

Face à la nécessité de minimiser les erreurs, de réduire les coûts opérationnels et de lisser les perturbations liées au manque de disponibilité du personnel, les prestataires logistiques et les e-commerçants n'ont guère le choix. "L'automatisation gagne du terrain dans les entrepôts", note Fozia Ossen, consultante WMS chez BK Systèmes. L'entreprise, qui compte Monoprix, Aroma-Zone, Spartoo ou bien encore Quitoque, parmi ses clients, a axé son offre autour de son logiciel de gestion d'entrepôt Speed WMS qui s'interface directement avec le site marchand et permet des échanges en temps réel. "Nos clients dans l'univers de l'e-commerce doivent compter avec les réactions et avis publiés par leurs clients sur les réseaux sociaux", ajoute Fozia Ossen. De fait, une erreur dans une préparation de commande et le "bad buzz" sont vite arrivés !"

Les solutions Put to light / Pick to light intégrées dans son WMS, facilitent ainsi la préparation des commandes et également le tri en réception (gestion des retours) et une nouvelle interface de programmation d'application (API) Speed Link Up a récemment été lancée par l'éditeur pour se connecter au reste des outils du marché. "C'est vraiment essentiel que notre WMS communique avec les marketplaces, les ERP, les CMS. En bref, tout ce qui participe à l'automatisation et à la robotisation de la chaîne de valeur", indique la consultante. Grâce à ce système, les données peuvent circuler depuis ou vers Speed WMS. Il permet de s'interfacer avec n'importe quel système informatique, à partir de formats d'échanges de données structurés (XML et JSON). Les gros volumes de flux sont gérés avec l'intégration de milliers de lignes en quelques secondes via un serveur SQL. "Aujourd'hui, les données en temps réel sont la colonne vertébrale d'une chaîne d'approvisionnement agile, pour que les entreprises puissent s'adapter rapidement aux conditions changeantes", complète Pascal Turpin, head of business consulting chez Transporeon. À cet égard, le recours à l'IA peut s'avérer probant. Grâce à des données cohérentes et comparables, l'IA générative notamment peut révéler des tendances et des modèles exploitables, permettant une analyse comparative des itinéraires, des fournisseurs et des entrepôts.

Le meilleur des deux mondes avec l'IA ?

Advanced Software Product Manager chez Savoye

Et si les ressources humaines (RH) et les WMS se parlaient enfin grâce à un chaînon manquant ? Celui offert par l'intelligence artificielle. C'est le pari fait par la société Generix, éditrice de Resource Management System (RMS), solution de planification et d'optimisation des ressources en entrepôt ayant déjà fait ses preuves avec ses fonctions de gestion de la main-d'oeuvre et de planning des ressources. La société lilloise a ainsi annoncé fin avril qu'elle lançait une nouvelle application SaaS basée sur l'IA. S'intégrant facilement aux systèmes de gestion d'entrepôt (WMS) existants, celle-ci transforme les données d'entrepôt et de RH en plans plus précis et exploitables. L'idée est de contrôler les coûts salariaux, de maximiser l'utilisation des ressources et d'améliorer la visibilité sur la capacité. Un logiciel WMS "augmenté" grâce à des assistants digitaux, c'est aussi ce sur quoi travaille la société Savoye, fabricant-concepteur de systèmes automatisés et robotisés pour l'intralogistique avec quelques clients ayant accepté de tester la solution à titre de primo-adoptants. "Demain, en adressant le bon prompt à l'assistant, le WMS sera capable de paramétrer directement le process. Par exemple, si une palette est de type euro, dans ce cas-là, c'est telle ou telle opération qu'il faudra faire, alors que si elle est consignée, ce sera une autre action à exécuter", explique Grégory Lecaignard, advanced software product manager, chez Savoye, dont la solution Odatio est à la fois un WMS et un TMS.

La remontée d'informations au client : dès l'intralogistique !

"Depuis environ deux ans, 50 % des nouveaux clients que nous avons gagnés l'ont été grâce à nos solutions en mode SaaS", continue Grégory Lecaignard. Autre phénomène : les consommateurs veulent donc de plus en plus avoir des informations sur ce qui se passe derrière les portes des entrepôts, alors qu'auparavant ce n'était pas autant le cas. "Les systèmes doivent être de plus en plus interconnectés et l'on constate qu'entre le moment où un client passe une commande sur une plateforme e-commerce et le moment où il est livré, il y a un phénomène d'hyper-tracking, dès l'instant où le produit a quitté l'entrepôt. C'est presque un prérequis de la part des consommateurs", observe l'expert. De leur côté, les e-commerçants veulent plus de sécurité, et pas uniquement sur le plan informatique, même si les DSI sont de plus en plus présents dès la définition des cahiers des charges des installations. Actuellement, beaucoup d'entre eux veulent qu'une preuve soit associée à la préparation, afin de limiter la friendly fraud ou les pertes. "Le produit est préparé, il passe sur un convoyeur et à un moment donné, il y a une caméra qui prend une photo et la photo est associée au colis", décrit Grégory Lecaignard. Pour les exploitants, l'entrepôt est devenu un vecteur de valorisation additionnelle, où le WMS a aussi son rôle à jouer. Des services à valeur ajoutée comme l'ajout de messages de remerciement, de cartes ou bons cadeaux, de flyers, etc. sont devenus personnalisables. Ces opérations chronophages sont désormais pilotées par les WMS.

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