Recherche
Magazine E-commerce
S'abonner à la newsletter S'abonner au magazine

Écoles et formations: où recruter les talents de demain?

Publié par Stéphanie Marius le - mis à jour à
Écoles et formations: où recruter les talents de demain?

Alors que les métiers de l'e-commerce reposaient auparavant sur l'autoformation, l'enseignement initial et continu se structure pour répondre au besoin croissant de professionnalisation de l'activité. Plongée dans les écoles du digital, viviers de futurs collaborateurs.

Je m'abonne
  • Imprimer

Leur croissance suit celle de l'e-commerce : les écoles digitales fleurissent et plus d'une quinzaine de nouvelles formations dédiées aux métiers numériques ont vu le jour depuis 2010. Certains établissements appartiennent à de grands groupes de formation (Pôle Léonard de Vinci, groupe Ionis, Mediaschool), d'autres sont fondés par les têtes d'affiche de l'e-commerce, à l'instar de l'École 42 (Xavier Niel) et de l'École LDLC (Olivier de la Clergerie). À la sortie, difficile de repérer les étudiants adaptés à son grand groupe, sa PME, sa start-up parmi les cursus généralistes, stratégiques ou plus techniques.

Si la rédaction a pris le parti de ne pas classer les écoles, l'École 42 et le "MBA Marketing et commerce sur Internet" du Pôle Léonard de Vinci revendiquent toutefois la première place aux classements CodeInGame et Eduniversal, lesquels récompensent les écoles de code et les meilleurs masters et MBA "E-business". Concernant l'insertion professionnelle des anciens étudiants, tous les établissements interrogés revendiquent un taux de 100 % dans l'année suivant la fin de leurs études. Cependant, ce chiffre repose sur des études internes et ne tient pas compte du type de contrat (CDD, CD, intérim, freelance).

L'implication des entreprises, clé de la réussite

Le travail sur des cas d'entreprise constitue le moyen pour les élèves de se créer un réseau et d'être repérés par les entreprises, Stéphane Bitton

Pour façonner des futures recrues immédiatement opérationnelles, l'implication des entreprises dans les projets pédagogiques apparaît cruciale. Ainsi, l'École Sup de Web ne recrute pas de professeurs à proprement parler, mais uniquement "des intervenants, qui viennent donner quelques heures de leur temps pour transmettre aux apprenants les dernières évolutions rencontrées dans leur entreprise", explique Stéphane Bitton, directeur de #SupdeWeb (groupe Mediaschool).

Une méthode partagée par L'ILV (Pôle Léonard de Vinci). À raison d'un tiers de cours magistraux et deux tiers de mise en pratique, l'enseignement se fonde principalement sur des cas réellement rencontrés par les entreprises, lesquelles viennent pitcher le lundi matin. #Supdeweb travaille ainsi en partenariat avec Schweppes, Total, Carrefour, Microsoft. "Il s'agit aussi d'un moyen pour les élèves de se créer un réseau et d'être repérés par les entreprises, précise Stéphane Bitton. Les meilleurs pour résoudre une problématique sont souvent recrutés dans la foulée." À l'inverse, l'EMLV (Pôle Léonard de Vinci) prône une complémentarité entre intervenants et professeurs afin de maintenir un équilibre entre les aspects théoriques et pratiques.

Quelles compétences?

De même, les e-commerçants peuvent, à l'image des 3000 entreprises partenaires de l'École 42 (dont Facebook, Airbus...), s'impliquer via les stages, l'alternance. Ainsi, Stéphane Bitton (#Supdeweb) a comptabilisé 1200 offres de stages de la part des entreprises pour ses 220 étudiants en 2016-2017. Sur les 20 licences, bachelor, master et mastères recensés par la rédaction (liste non exhaustive, cf. tableau p.4), 19 reposent, au moins durant une année, sur l'alternance, favorisant la porosité entre éducation et monde professionnel. Et les recruteurs ont désormais leur mot à dire dans la constitution des formations: "À partir de la rentrée 2018, l'ILV entraînera ses étudiants à acquérir 33 compétences validées par plusieurs services de ressources humaines, cabinets de recrutement et chief data officers pour devenir des e-talents", indique Alexandre Stopnicki, directeur pédagogique à l'Institut Léonard de Vinci (ILV).

Les partenariats entre écoles et entreprises se cantonnent le plus souvent à une décharge d'heures pour les intervenants, la transmission de cas d'étude et la visite des locaux. Les frais de scolarité des écoles, à hauteur de 5 900 à 9 500 euros annuels (cf. tableau p.4), financent la quasi-totalité des coûts. Deux exceptions: l'École 42, financée à 100% par Xavier Niel sous forme de mécénat, et l'École LDLC, dont les fonds proviennent en totalité du groupe éponyme, via son programme de RSE (responsabilité sociale des entreprises).

Challenges et incubateurs: de la pédagogie à l'innovation

D'un point de vue pédagogique, si plusieurs établissements mettent en place des challenges favorisant l'esprit d'innovation et l'immersion dans des problématiques professionnelles, il en est une qui se distingue par la multiplicité de ses initiatives concrètes. L'ILV demande à ses élèves de bâtir une boutique Prestashop, en partenariat avec la plateforme, de même qu'un blog, une chaîne YouTube, une webradio et un travail de community management pour couvrir la Paris Retail Week.

En parallèle, les étudiants de l'ILV réalisent des missions en lien avec l'incubateur SNCF Développement, lequel héberge environ 200 start-up. Les étudiants suivent une dizaine d'entre elles. Ils mettent en application leurs cours au sein de la structure. "Par exemple, suite à un module consacré au SEO, un groupe vérifie si sa start-up est bien référencée sur les moteurs de recherche, précise Alexandre Stopnicki. Après un cours de SEA, il crée une campagne Adwords. 80 % des solutions proposées sont retenues par les entreprises." L'exercice s'étale sur six mois.

L'école travaille également avec Fnac, Eram, Intersport, Vinci Construction, Carrefour. Les étudiants participent à un défi proposé pour la première fois par Amazon, l'Amazon Campus Challenge : il s'agit d'identifier un marchand, puis de l'accompagner dans la mise en vente de ses produits via la marketplace du géant de l'e-commerce.

Quelle école pour quels profils ?

LDLC (groupe LDLC) :

- Chefs de projets digitaux
ILV (groupe Institut Léonard de Vinci) :
- 20 % d'étudiants montent leur structure
- Responsables CMS
- Data analysts
- Managers e-commerce
- Managers réseaux sociaux
EMLV :
- Data analyst
- Responsable marketing digital
- Consultant digital
- Spécialiste intelligence artificielle
École 42 :
- Développeur informatique
- Développeur mobile
- Administrateur réseau
- Chef de projet
- Concepteur multimédia
Sup de Web :
- Chef de projet digital
- Responsable e-commerce
- Responsable e-marketing
- Traffic manager
- Intégrateur web
- Chef de projet social media
- Chef de projet tracking
- Consultant en UX


 
Je m'abonne

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles

E-commerce

Small Business

Event

E-commerce Offres Commerciales

Good News by Netmedia Group

La rédaction vous recommande

Retour haut de page