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Fleurs d'Ici recrée une filière de fleurs locales en utilisant la blockchain

Publié par Mathieu Viviani le - mis à jour à
Fleurs d'Ici recrée une filière de fleurs locales en utilisant la blockchain

La plupart des fleurs que l'on trouve dans le commerce aujourd'hui viennent de loin et sont cultivées avec des procédés non respectueux de l'environnement. La start-up Fleurs d'Ici a décidé de court-circuiter ce mode de production. Portrait.

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"Mon prénom, quelque part, me prédestinait à ce que je fais aujourd'hui (rires)". C'est avec une pointe d'humour qu'Hortense Harang, créatrice de la start-up Fleurs d'Ici, démarre l'interview. Elle poursuit en expliquant la genèse de son entreprise : "J'adore les fleurs, mais je n'en achète pas chez les fleuristes car la manière dont elles sont produites et acheminées n'est la plupart du temps pas durable ni socialement responsable." Rejointe "sur la foi du projet" par son associée Chloé Rossignol, elle lance en mars 2017 Fleurs d'Ici, une marketplace digitale mettant en relation producteurs français de fleurs avec des clients entreprises, fleuristes ou des collectivités territoriales. Un marché B to B qui représente pas moins d'un milliard d'euros par an en France et dont Fleurs d'Ici ambitionne de capter 10% de parts d'ici 3 ans.

Court-circuiter la filière industrielle de fleurs

"En apparence, être une plate-forme d'intermédiation parait simple. Mais s'attaquer à cette filière pour la rendre plus locale nous a demandé beaucoup d'ingéniosité et d'innovation technologique", ajoute Hortense Harang. Pour comprendre ses paroles, il faut saisir comment fonctionne le secteur aujourd'hui. Pour se fournir en fleurs, il faut passer quasi systématiquement par des grossistes hollandais qui ont le monopole du marché. Les fleurs vendues sont cultivées en masse aux Pays-Bas ou à l'étranger (Kenya, Éthiopie, Amérique du Sud, etc.) avec des pesticides et des quantités d'eau astronomiques. Les conditions de travail des ouvriers de certaines exploitations étrangères sont précaires, voire violent parfois leurs droits humains. Ajouté à cela, le bilan carbone pour transporter ces marchandises demeure élevé.

Blockchain et algorithmes

"La pierre angulaire pour contourner ce système est la traçabilité et la certification des fleurs. Pour ce faire, nous avons développé un algorithme et nous utilisons la technologie blockchain. C'est une première en France sur ce secteur", explique l'entrepreneure. Grâce à ce système, un acheteur peut géolocaliser un horticulteur proche de chez lui. La plateforme permet aussi à ces derniers de gérer leur stock en ne coupant que ce qui est nécessaire. Pour le transport, Fleurs d'Ici optimise au mieux la livraison afin de limiter le bilan carbone.

Performances économiques au rendez-vous

Aujourd'hui, la start-up travaille avec 500 horticulteurs français et compte parmi ses clients une centaine de groupes du CAC 40 (parmi eux Axa, Accor Hotel, Sodexo, ou encore BNP Paribas) et 1 000 ETI. Si sa clientèle B to B représente 80% de son chiffre d'affaires, elle a vendu des bouquets à 10 000 clients particuliers depuis son lancement. En 2020, elle prévoit une levée de fonds de 5 millions d'euros pour accompagner son développement à l'international, notamment aux États-Unis. Objectif d'ici 3 ans, atteindre 100 millions d'euros de chiffre d'affaires, "sans transiger avec notre éthique et en restant nous-mêmes", insiste Hortense Harang.

FLEURS D'ICI

Vente de fleurs en circuit court

- Paris (VIè)

- Hortense Harang (40 ans), co-fondatrice et présidente, Chloé Rossignol (35 ans), co-fondatrice et CEO.

- SAS > Création en mars 2017 > 15 collaborateurs

- CA 2019 : NC

 
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