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La Fédération Française de l'Apéritif lève son verre à la cocréation

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La Fédération Française de l'Apéritif lève son verre à la cocréation

Au sein de la start-up La Fédération Française de l'Apéritif, laquelle combine boutiques, vente en ligne et au sein des TGV, la recherche de la convivialité s'applique également à la création des produits.

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La Fédération Française de l'Apéritif, c'est d'abord l'histoire de trois copains amateurs de vins, charcutailles en tout genre et blagues potaches sur les réseaux sociaux. Arnaud de Broves, Quentin Chapuis et Antoine Solier créent un groupe Facebook éponyme durant leurs études. En 2015, exit les groupes Facebook, une véritable communauté de clients est constituée, avant l'ouverture d'une première boutique physique dédiée à l'apéritif artisanal en 2016.

Entre-temps, les trois entrepreneurs ont fait leurs armes chez Valrhona, AccorHotels ou au sein d'une société de production TV. L'esprit de camaraderie préside au choix, et parfois même à la conception des produits. "Le premier produit que nous avons créé, c'est notre bière, se remémore Quentin Dupuis. Nous avons parodié le grand débat lancé par le gouvernement et avons envoyé un questionnaire à 500 membres de notre communauté, afin de dresser le portrait-robot de la bière idéale." Les fondateurs s'adressent ensuite à un brasseur, lequel propose quatre recettes tirées des résultats. La communauté goûte, vote et donne naissance à "L'Officielle". De la même façon, une référence de biscuits apéritifs est cocréée, puis proposée à la carte du wagon-bar des TGV depuis novembre 2019.

Le credo de la convivialité fait mouche: la FFA (Fédération Française de l'Apéritif) compte environ 140000 fans sur Facebook et Instagram. La communauté est sollicitée régulièrement à l'occasion de nouveaux projets. "Nous avons ouvert le 7 janvier notre troisième boutique, située à Lille [après deux boutiques parisiennes, NDLR], se réjouit Quentin Dupuis. Nous avons fait appel à notre communauté pour réaliser une partie du sourcing produits."

Créer des "supérettes de l'apéritif"

La start-up s'inscrit d'emblée dans une logique multicanale: aux trois boutiques physiques s'adjoignent un service de traiteur et une plateforme de vente en ligne, www.ffaperitif.com, développée sous Wordpress, via le module Woocommerce. "Nous avons l'ambition de faire progresser les ventes en ligne à hauteur de 10% de notre chiffre d'affaires annuel en 2020", indique Quentin Dupuis. Lequel est estimé par le cofondateur à 1 million d'euros. La gamme de produits, plus restreinte qu'en boutique (limitée aux produits dérivés - tee-shirt Armor Lux brandés, verres fabriqués par Duralex, planches à saucisson réalisées à Thiers - et aux coffrets cadeaux thématiques) en raison du coût élevé du transport de boissons, est expédiée via la plateforme Expedipro, formée par un groupement de commerçants. Le vendeur prend à sa charge une partie des frais et facture au client trois euros par envoi (l'envoi est offert à partir de 80 euros de commande).

Une équation motivée par le projet de proposer "les prix les plus accessibles possible. Nous ne voulons pas nous positionner comme une épicerie fine", justifie Quentin Dupuis. L'entrepreneur surnomme d'ailleurs ses boutiques des "supérettes de l'apéritif". Les bouteilles de vin, notamment, s'échelonnent de 7 à une quarantaine d'euros, avec une majorité de références entre 8 et 15 euros.

Le financement de l'entreprise, entièrement réalisé grâce à des prêts bancaires (sans levée de fonds) après un premier financement participatif via KissKissBankBank pour l'ouverture de la première boutique, repose également sur un volet médias. En effet, la Fédération Française de l'Apéritif a lancé en 2018 une agence de brand content baptisée FFA Media: "Nous travaillons avec des marques affinitaires, comme Pelfort, pour toucher leurs communautés et organiser des opérations clés en main", précise Quentin Dupuis. La production de contenus, promotionnels ou divertissants, nourrit également le lien entre la start-up et sa communauté de clients, via une newsletter baptisée "Saucisson Magazine". Dernier exemple en date, l'interview de Bernard Vaussion, ancien chef des cuisines de l'Élysée, invité à révéler les préférences des présidents de la République en matière d'apéritif. Artisanat, communication premium et décalée: de quoi redorer l'image d'un moment de consommation rarement associé à des produits haut de gamme.


 
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