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5 start-up du Village by CA menées par des femmes

Publié par Mathieu Viviani le

Lundi 8 mars 2020, ce sera la Journée internationale des droits des femmes. A cette occasion, découvrez 5 start-up fondées par des entrepreneures et actuellement incubées au Village by CA à Paris.

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Finwedge, la fintech au service d'une meilleure communication financière

Lancé en avril 2019 par Delphine Monti, Finwedge propose aux sociétés de gestion et aux investisseurs institutionnels (et potentiellement les VCs) de centraliser leurs données de gestion concernant leurs fonds de private equity et de les traiter comme base de calcul pour leurs indicateurs de performance (distribution, rentabilité et waterfall autour des intérêts reportés, risque global). La fondatrice précise l'objectif de fond : "Je souhaite permettre à ces acteurs financiers d'améliorer leur communication financière, de créer des liens de confiance entre eux et de digitaliser l'ensemble de leurs relations, afin qu'ils puissent concentrer leurs efforts sur la distribution de leurs produits d'investissement à un public plus large."

Solutions logiciel en Saas

En pratique, Finwedge propose des outils logiciels en Saas (cloud) adaptés au besoin des directions financières et des établissements financiers et assurantiels. "Il ne s'agit pas d'imposer une technologie rigide et difficilement compréhensible à un public non spécialisé en informatique, mais d'outils logiciels flexibles", ajoute la CEO qui a lancé sa start-up après une expérience d'expatriation en Italie et une expertise "passionnante" acquise au Massachusetts Institute of Technology (MIT) sur la blockchain et l'intelligence artificielle. Son business model repose sur plusieurs formules d'abonnement mensuel. Particularité confiée par Delphine Monti : "La tarification ne prend pas en compte le nombre d'utilisateurs ayant accès au service, mais la stratification des services compris dans chaque abonnement."

Diversité et compétences complémentaires

Aujourd'hui, sa société fondée avec trois associés compte 5 collaborateurs aux compétences complémentaires : finance de marché, maîtrise des bases de données, reconnaissance de la voix et du langage naturel (PNL), etc. "La réussite de Finwedge passe, selon moi, par un management des ressources humaines respectueux de la diversité et du multiculturalisme", insiste la fondatrice de Finwedge à ce propos. En 2020 et 2021, elle projette une internationalisation sur le marché européen et une levée de fonds potentielle. Et de conclure par une citation de l'écrivain français Saint-Exupéry qu'elle affectionne particulièrement : "Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le coeur de tes hommes et femmes le désir de la mer."

Adaptia, une plateforme digitale au service de l'autonomie des personnes âgées

La start-up Adaptia, fondée par Charlotte et Constance Le Blanc en 2018, répond à un enjeu de société de plus en plus prégnant : le vieillissement de la population et la perte d'autonomie des personnes âgées, dont la majorité souhaite rester chez elle le plus longtemps possible. "La plupart du temps, nos aînés vivent dans un logement inadapté à leurs besoins. Avec Adaptia, nous proposons leur accompagnement par un expert du maintien de l'autonomie dans les actes de la vie quotidienne", commente Charlotte Le Blan.

Une aide personnalisée

Concrètement, une fois contactée par une personne dans le besoin, Adaptia missionne un ergothérapeute qui va venir à son domicile pour dresser un bilan de ses capacités, de ses habitudes et de ses souhaits. A l'issue de ce premier rendez-vous, l'ergothérapeute fait des préconisations de matériel (et/ou de travaux) et aide le client à l'installer et se l'approprier. "Nous proposons aussi des formations ou des ateliers animés par un ergothérapeute sur l'adaptation des logements et les aides techniques", précise la Dg de la start-up, qui auparavant a travaillé 19 ans dans le secteur bancaire. Son associée Constance est ergothérapeute depuis 15 ans.

Un réseau de 250 ergothérapeutes en France

A travers sa plateforme, Adaptia fédère un réseau de 250 ergothérapeutes conventionnés dans toute la France."Nous sommes ainsi en mesure de proposer à nos clients d'intervenir rapidement avec une qualité d'intervention égale quel que soit l'endroit où on habite", précise Charlotte Le Blan. Les clients de la start-up sont en grande partie des institutionnels : bailleurs sociaux, compagnies d'assistance et des collectivités territoriales (départements et villes). Côté business model, la start-up se rémunère en prenant une rétrocession sur chaque mission. En 2019, Adaptia a réalisé plus de 350 interventions et a signé plusieurs partenariats avec des bailleurs sociaux (Plurial Novilia et Habitat Drouais), des compagnies d'assistance (Fil Assistance, RMA), des villes et des départements. En 2020, les deux fondatrices espèrent embaucher un assistant social et un ergothérapeute salarié et augmenter encore son vivier de praticiens. Une version 2 de sa plateforme d'intermédiation est également prévue.

Et Charlotte Le Blan de conclure : "Entreprendre n'est pas forcément facile toutefois cela nous laisse une grande liberté et comme nous sommes persuadées de l'utilité de notre mission, nous nous donnons à fond dans notre projet." Un état d'esprit.

Civilinc aide les collectivités territoriales à mieux coopérer entre elles et à faire des économies

"Nous avons une marketplace digitale de gestion et de partage de ressources ouverte aux acteurs de la vie publique". Voilà comment Anne-Lise Brouste résume le principe de Civilinc, la start-up qu'elle a co-fondée en 2018. Petite-fille d'élue, elle a grandi au coeur de la vie politique communale et en connaît les contraintes budgétaires et les innovations parfois "freinées par les dissensions politiques". Elle poursuit : "Civilinc aide les acteurs publics à faire des économies, à mieux organiser leurs coopérations entre communes, communautés de communes, départements, régions et à valoriser celles et ceux qui ne gaspillent pas l'argent public."

Intelligence collective

Le résultat est une plateforme digitale, qui de manière simple et intuitive, permet de gérer et de planifier l'utilisation d'équipements, de matériels, d'outillages, de compétences et de faire des locations entre collectivités à moindre coût, plutôt que de faire appel au marché privé. A ce jour, Civilinc donne accès à 250 typologies de biens à mutualiser, du camion nacelle à la tente de réception, en passant par la tondeuse ou la souffleuse. La start-up joue aussi un rôle de médiation entre les membres de sa communauté d'utilisateurs (forums numériques, séminaires et réunions physiques, déjeuners, etc.). Un travail qui s'avère utile lorsque certaines coopérations se font au long cours entre différents territoires. Elle facilite également l'appropriation de sa solution par les agents territoriaux. Anne-Lise Brouste ajoute à propos de son business model :"Notre rémunération est composée d'abonnements annuels, pour sécuriser les élus grâce à un coût prédictible."

Dynamique de développement

A ce jour, Civilinc travaille avec 20 communes de la communauté d'agglomération Pays de Fontainebleau (CAPF). "Nous attendons avec impatience la fin des élections municipales et l'arrivée des nouvelles équipes pour mettre en oeuvre les projets de mutualisation que nous avons identifiés dans toute la France" , confie l'entrepreneure, qui espère avoir 400 nouvelles collectivités clientes d'ici la fin de l'année. En 2020, une levée fonds est aussi envisagée et la start-up va recruter 10 personnes en Ile de France, dans l'Est et dans le Sud-Ouest. Les profils recherchés sont des développeurs, des responsables de service client et des développeurs d'affaires. Appel à candidatures de Anne-Lise Brouste en guise de conclusion : "Si vous avez envie d'agir pour le collectif, de participer à une ambition durable et circulaire, tout en participant à une aventure entrepreneuriale, rejoignez-nous !"

Tuttis, une plateforme qui favorise le partage d'expériences entre professionnels de santé

Pression, manque de temps, souffrance au travail, difficulté à s'adapter à des objectifs toujours plus grands... Tel est le quotidien des professionnels de santé, notamment en milieu hospitalier. C'est pour favoriser une entraide entre ces pairs qu'Anaïs Dattner, infirmière et cadre de santé, a co-fondé avec son mari Stephan, Tuttis en mars 2018.

Partager les expériences métiers et nourrir la réflexion

Déclinée en plateforme web et en application mobile, Tuttis est un espace de réflexion et de partage d'expériences métiers. "Elle a été déployée dans un premier temps pour les infirmiers mais elle s'adressera bientôt à tous les professionnels qui exercent des métiers de dits 'de l'humain' ", explique la co-fondatrice. Par métier "de l'humain", elle parle des fonctions liées au secteur de la santé, du social ou de l'enseignement, voire d'autres secteurs. Une communauté de professionnels importante d'environ 4 500 000 membres, selon elle.

Participatif

D'un point de vue général, comment fonctionne la plateforme Saas ? "Les utilisateurs sont invités à rédiger les contenus. Ils peuvent ainsi décrire des situations professionnelles qu'ils ont vécues, poser des questions à la communauté, réagir ou répondre aux questions sous la forme de Si-Alors : SI il se passe ceci, ALORS voici ce que l'on peut faire. Les Si-Alors sont donc des conseils, des astuces ou des recommandations de bonnes pratiques. Il est possible de leur attacher un lien Internet vers une référence professionnelle ou scientifique" , développe Anaïs Dattner.Tuttis n'est pas un forum ou un groupe de discussion classique. Ses contenus sont normés et structurés : il n'y a pas de place pour les discussions personnelles, les digressions et les jugements de valeur.

Un début encourageant

Côté modèle économique, Tuttis a choisi l'abonnement annuel B to B et B to C pour les particuliers. Les premiers clients visés par la start-up sont les organismes de formation et de DPC (Développement Professionnel Continu), les établissements sanitaires et médico-sociaux et les associations professionnelles.

Dédiée aux infirmières et infirmiers, la première plateforme sortie des cuisines de Tuttis fin 2019 compte désormais 1100 personnes inscrites et 350 contenus publiés. Ses deux premiers clients B to B sont La Formation Santé et Be One Santé, deux organismes de formation. Autre actualité partagée par la co-fondatrice : "Nous sommes actuellement dans un processus pour lever 300 000 euros. Le but est de développer de nouvelles fonctionnalités autour de la création de groupes plus interactifs et qui pourront être pluri-professionnels. Nous avons besoin de recruter rapidement au moins deux collaborateurs, un community manager et un commercial." La fusée est lancée.

Pandobac, un service clé en main d'emballages réutilisables pour les professionnels de l'alimentation

"Nous sommes convaincus que le meilleur déchet est celui qui n'existe pas." La punchline de Shu Zang, 31 ans et co-fondatrice de Pandobac, est aussi logique que directe. Lancée en août 2018, cette start-up propose un service de bacs réutilisables pour la livraison de produits alimentaires.

Agir contre le gâchis

L'entrepreneure, qui s'est associée à Anaïs Ryterband et Roch Feuillade pour créer Pandobac, raconte la genèse du projet : "L'idée m'est venue suite à ma première expérience entrepreneuriale. Après des études d'ingénieur à l'Ecole Centrale Paris, j'ai suivi des études de cuisine et ouvert mon restaurant en 2014. Tous les jours, le restaurant était approvisionné en matières premières par mes fournisseurs. Tous les produits étaient conditionnés dans des emballages jetables (cartons, cagettes en bois, caisses en polystyrène) que je devais jeter quotidiennement. Cela représentait une centaine de litres de déchets d'emballages par jour. J'ai voulu agir contre ce gâchis."

Service clé en main

Le service proposé par Pandobac agit sur plusieurs fronts : la start-up loue, lave et assure le suivi géographique des bacs réutilisables et éco-conçus. Producteur de denrées, coopératives, grossistes, grande distribution, les clients ciblés par la start-up ne sont autres que les professionnels de l'alimentaire ayant des besoins de conditionnement et de packaging. "Nous facturons notre service sous la forme d'un abonnement mensuel, calculé en fonction des options voulues par le client : lavage, suivi, location des bacs... C'est contractualisé sous la forme d'un abonnement service, inspiré du système du linge d'hôtel", partage Shu Zang à propos du business model de Pandobac. Sur son site web, la start-up indique un abonnement compris entre 2 et 5 euros par mois et par bac. Cette formule comprend la mise à disposition des bacs et leur suivi. Le lavage des bacs est facturé en complément à partir de 0,30 € par bac lavé.

Accélération

A ce jour, la start-up embarque une équipe de 10 personnes. Ses clients actuels sont au nombre de 13 et ils sont tous grossistes au marché de Rungis, en région parisienne. C'est d'ailleurs là qu'elle a ouvert son premier centre de lavage en août 2019. En 2020, la start-up compte recruter 2 commerciaux et fabriquer son propre modèle de bac. "Il sera éco-conçu et spécialisé pour le transport des produits de la mer", précise Shu Zang. D'ici fin 2021, elle prévoit l'ouverture de 6 centres de lavage dans 6 autres régions françaises.

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Mathieu Viviani

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