Les e-commerçants, confiants pour l'avenir
Selon une étude dévoilée par la Fevad, les e-commerçants gardent le moral malgré la crise. Pour 2013, les projets sont nombreux : recrutement, développement du m-commerce, expansion à l'international, et hausse des investissements marketing.
Je m'abonneDe nombreux secteurs sont frappés par la crise, mais jusqu'à présent, le e-commerce passe à travers les gouttes. Conséquences, les e-commerçants ont un moral d'acier quant au devenir de leur activité, du moins pour 2013. Selon la nouvelle édition d'une enquête menée par la Fevad et le magazine LSA, 62% d'entre eux se déclarent aussi ou plus optimistes qu'en 2012. Ils seraient ainsi 74% à prévoir une augmentation de leur chiffre d'affaires et plus de la moitié envisage une amélioration de leur performance financière.
Cette confiance dans l'évolution du marché encourage près d'un entrepreneur sur deux à projeter d'investir davantage en 2013 qu'en 2012 et 34% autant qu'en 2012. Ces investissements devraient profiter à l'emploi. En effet, les perspectives de recrutement demeurent élevées : 45% des répondants sont décidés à recruter autant que l'an dernier et 23% envisagent d'embaucher encore davantage. Au total, ce sont 68% des sondés qui comptent recruter autant ou davantage qu'en 2012.
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Malgré cet optimisme, ils ne sont pas hermétiques au stress : 47% des dirigeants interrogés se considèrent aussi stressés que l'an passé et 47% le seraient même davantage par rapport à un secteur qui, selon eux, devrait connaître des évolutions marquées en 2013. Elles pourraient prendre la forme de mouvements de concentration chez les e-commerçants, des accords stratégiques avec des retailers, ou encore l'arrivée de nouveaux acteurs étrangers.
Marketing, publicité et informatique en tête des investissements en 2013 : En 2013, comme en 2012, les e-commerçants devraient en général privilégier les investissements dans le marketing et la publicité (58%) et l'informatique (47%). Viennent ensuite la diversification de l'offre (38%), la logistique (30%) et l'international (25%). A noter que les plus petites enseignes investiront en priorité dans le marketing et la publicité (61%) et la diversification de l'offre (55%) alors que les sites plus importants devraient plutôt mettre l'accent dans l'informatique (64%) et la logistique (52%).
M-commerce, points de retrait et réseaux sociaux en priorité
Quelle que soit la taille de leur site, les e-commerçants placent en tête des leviers de croissance pour le futur, le m-commerce (76%), les points de retrait (54%) et les réseaux sociaux (51%). En 2013, le commerce mobile est même devenu le canal à privilégier pour 100% des dirigeants des plus gros sites marchands, et 91% des dirigeants des sites d'enseignes magasins. Pour autant, le canal "magasin" reste également une priorité 40% des dirigeants des gros acteurs du marché.
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L'international comme relais de forte croissance
En 2013, plus d'un e-marchand sur deux est déjà présent à l'international (56%) et 14% en ont le projet. Les écarts sont grands entre les plus petits acteurs, dont seulement 36% sont présents à l'international, et les plus grands, avec déjà 72%. Mais tous les profils d'acteurs ont franchi les frontières, aussi bien les retailers, 48%, que les pionniers du e-commerce vadistes ou les pure players, 59%. La moitié des sites n'envisageant pas d'être présents à l'international (30%), sont bloqués pour des raisons de ressources financières ou humaines.
De leur côté, les sites qui ont franchi le pas font part de difficultés rencontrées spécifiquement dans les domaines juridique (53%) et fiscal (47%). Pour les plus petits acteurs, c'est la logistique qui a généré le plus de problèmes (67%).
Aujourd'hui, les 2/3 des sondés réalisent moins de 20% de leur chiffres d'affaires à l'étranger. Et pour les 2 ans à venir, 85% des dirigeants présents à l'international envisagent une augmentation du poids de leur chiffre d'affaires à l'étranger et même 50% une forte augmentation. Enfin, pour 58% des sites, les ventes à l'étranger se font en direct depuis la France et près d'un site sur deux vend également via une filiale implantée localement (47%).