Vinted veut rendre le luxe accessible à tous
16 ans après sa création, la plateforme de revente Vinted publie son premier observatoire de la seconde main. Celui-ci souligne qu'une démocratisation du luxe a été rendue possible grâce au marché de l'occasion.
Je m'abonneParmi les pays ou Vinted est présent, c'est à paris que l'entreprise a choisi de présenter la première édition de son observatoire de la seconde main. "La France est un marché leader pour notre plateforme, commente Adam Jay, CEO de l'entreprise, ce choix était donc une évidence." En effet l'Hexagon est le premier marché de la plateforme, avec 23 millions d'utilisateurs en 2023.
Selon le CEO, la seconde main a pour rôle de redéfinir la façon dont les clients consomment le luxe. La demande de ces produits connaît une forte croissance sur l'application, tout comme le nombre de ces produits mis en vente. C'est pourquoi la plateforme a récemment déployé une nouvelle catégorie, permettant de centraliser les pièces de grandes marques : l'onglet "Créateurs", situé en haut de la page d'accueil.
Démocratiser le luxe
L'observatoire de la seconde main mené par le CSA relève que le luxe d'occasion est perçu comme du luxe à part entière par 69 % des Français. L'avènement des plateformes de seconde main permet de démocratiser ces produits haut de gamme, souvent plus responsables. En effet, l'étude souligne que 49 % des consommateurs de luxe de seconde main achètent sur des plateformes généralistes (comme Vinted ou Leboncoin), contre 35 % en magasin et 34 % sur des plateformes spécialisées comme Vestiaire Collective.
Ainsi, les plus jeunes ont désormais la possibilité de consommer des produits haut de gamme. de ce fait 45 % des 18-24 ont acheté de la seconde main de luxe ces 12 derniers mois. De manière plus globale, 22 % des Français achètent du luxe neuf et 21 % achètent d'occasion.
Des consommateurs attirés par le prix
Cette démocratisation est principalement due au facteur prix, selon Julie Gaillot, directrice du pôle society de CSA. En effet, elle note que 46 % des répondants évoquent le coût comme motivation première et 39 % précisent qu'ils ne pourraient pas consommer de produits de luxe neufs. "L'inflation et la baisse du pouvoir d'achat créent une véritable anxiété chez les Français. La seconde main permet d'y répondre", souligne-t-elle. D'ailleurs, 72 % des consommateurs de luxe de seconde main dépensent moins de 1 000 euros par an et 71 % d'entre eux ne consomment qu'occasionnellement (une à deux fois par an).
La réduction de l'impact environnemental n'arrive qu'en cinquième position des raisons évoquées (21 %), juste devant l'attrait pour l'esthétique et la qualité des produits vintages.
Le fléau de la contrefaçon
Le principal frein à l'achat de produits de luxe d'occasion est la peur de l'escroquerie. Ils sont 47 % des répondants à mentionner cette inquiétude et 55 % ont même déjà été victimes d'un produit contrefait. Pour adoucir leurs craintes, 47 % des consommateurs estiment qu'un certificat d'authentification est de mise et 24 % voient la vérification physique comme la solution pour les rassurer.
Lire aussi : La Reboucle élargit son offre de seconde main
Pour la plateforme, la lutte contre les escroqueries est un chantier prioritaire. Adam Jay précise : "La contrefaçon coûte 16 milliards d'euros par an à l'industrie européenne." Ainsi, Vinted a mis en service en septembre 2024 un nouvel outil de vérification d'articles qui permet aux membres de faire authentifier les pièces de créateurs de seconde main par l'équipe d'experts de Vinted. Afin que l'achat et la revente d'objets de luxe puissent se dérouler en toute confiance.