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JD.com fait une entrée remarquée sur le marché européen de l'électronique

Le géant chinois du e-commerce JD.com prend une participation de 32 % dans le groupe allemand Ceconomy, propriétaire de MediaMarkt et Saturn, avec l'ambition de racheter l'intégralité du capital. Une opération à 2,2 milliards d'euros, qui marque un tournant stratégique pour les deux groupes.

Publié par Elsa Guerin le | mis à jour à
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June 22, 2019 Mountain View / CA / USA - JD.com sign displayed at the entrance to the Silicon Valley office; JD.com, also known as Jingdong and formerly called 360buy, is a Chinese e-commerce company
© Sundry Photography - stock.adobe.com
June 22, 2019 Mountain View / CA / USA - JD.com sign displayed at the entrance to the Silicon Valley office; JD.com, also known as Jingdong and formerly called 360buy, is a Chinese e-commerce company
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JD.com a conclu un accord avec plusieurs actionnaires clés de Ceconomy, dont les familles Haniel, Beisheim et Freenet, pour acquérir environ 32 % du capital. Le groupe chinois offre 4,60 euros par action, soit une prime de 43 % sur le cours moyen des trois derniers mois. Convergenta, l'actionnaire principal représentant la famille fondatrice Kellerhals, reste au capital avec 25,35 %, mais s'allie à JD.com pour détenir ensemble une majorité de 57,1 %.

Objectif : créer un leader européen

Cette opération vise à faire de Ceconomy "la première plateforme européenne de nouvelle génération dédiée à l'électronique grand public", selon Sandy Xu, PDG de JD.com. Déjà présent dans quelques pays via sa filiale Ochama, JD.com voit dans ce rachat une opportunité majeure pour s'implanter durablement sur le continent européen.

JD.com et Ceconomy s'engagent à ne procéder à aucun licenciement ni fermeture de magasins. La direction, la structure organisationnelle et le modèle de gouvernance resteront inchangés pendant au moins cinq ans. Le groupe allemand, qui emploie près de 50 000 personnes et a généré un chiffre d'affaires de 22,4 milliards d'euros en 2024, assure vouloir rester à la pointe de l'évolution du commerce de détail.

Cette acquisition s'inscrit dans un climat tendu entre Berlin et Pékin. L'Allemagne cherche à réduire sa dépendance à la Chine dans les secteurs stratégiques. Toutefois, ce rachat - bien que soumis à l'examen des autorités - n'a pas encore suscité d'opposition officielle, contrairement à d'autres tentatives chinoises bloquées par le passé, notamment dans le secteur des semi-conducteurs.

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