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Alancienne, chantre des circuits courts et de l'agroécologie

Publié par Stéphanie Marius le - mis à jour à
Alancienne, chantre des circuits courts et de l'agroécologie

Alancienne repense la livraison de produits agroécologiques en circuit court, sans panier imposé, sans abonnement, pour des commandes jusqu'à J-1.

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Si l'histoire d'Alencienne ressemble à un pitch de start-up, la jeune entreprise n'en demeure pas moins ancrée dans la réalité agricole des circuits courts. Paul Charlent, normand, étudiant et passionné de cuisine, ramène chaque semaine à ses camarades d'école en région parisienne des aliments en provenance de petits producteurs locaux. Le jeune homme part poursuivre ses études à Berkeley (Californie) et y découvre les circuits courts. De retour à Paris, il décide de fonder, avec trois associés, Livio Galas, Augustin Renoul et Alexis Parakian, un service de livraison de produits ultra-frais, cueillis le matin et livrés le soir, en direct de producteurs situés à mois de 100 km de Paris.

L'innovation tient à la facilité du parcours d'achat. "La commande s'effectue en ligne, jusqu'à 22h la veille de la réception, pas de panier imposé, pas d'abonnement, pour une livraison réalisée en scooter électrique", résume Paul Charlent. L'absence de stock (seuls les légumes et fruits vendus sont cueillis) permet à la jeune pousse de se positionner en adversaire du gaspillage alimentaire.

La volonté de s'inscrire dans un circuit court se double d'un engagement agroécologique: les producteurs n'utilisent pas de produits phytosanitaires, tentent de restituer de la biodiversité dans leurs terrains, produisent tout ce qu'ils donnent à manger à leurs animaux sur leur exploitation. Certains parviennent à être autonomes en énergie. "Nos agriculteurs partenaires ne sont pas tous certifiés bio, explique Paul Charlent. Nous leur permettons de valoriser leurs produits lorsqu'ils sont en conversion bio, ce qui prend deux ou trois ans."

Une rentabilité rapidement acquise

Créée en 2016, l'entreprise est rapidement rentable. Elle fonde son business model sur un système d'achat-revente et prend une marge moyenne de 35% sur les produits vendus. "Les stocks sont dans les champs, donc nous ne retranscrivons pas de perte sur le prix final", assure le cofondateur. Pour l'heure, Alancienne réalise 400 paniers par semaine, d'un montant moyen de 50 euros. Interrogé sur le développement de la concurrence sur le segment des circuits courts, Paul Charlent affirme se réjouir de cet essor: "Nos vrais concurrents sont la grande distribution", indique-t-il.

Concrètement, les clients commandent ce qu'ils souhaitent sur le site (viande, produits laitiers, fruits, légumes, pâtes...) jusqu'à la veille de la livraison. Le lendemain matin, les produits sont préparés par les producteurs puis l'équipe les récupère et les empaquète dans des packagings recyclés. "Pour la livraison chez les clients, nous travaillons avec Ontime, qui emploie ses livreurs en CDI", précise Paul Charlent.

La gestion du site et de la communauté de clients, en revanche, est entièrement internalisée. Les cofondateurs couplent les événements sur les réseaux sociaux (récits de techniques de production sur Facebook, campagnes Instagram) et dans la vie réelle, via des visites de fermes et des apéritifs.

Dans un avenir proche, l'objectif d'Alencienne est de terminer son expansion sur Paris et sa banlieue. D'ici deux ans, l'équipe prévoit d'ouvrir dans une ou deux autres villes en France et évoque Lyon ou Bordeaux. Et le passage à une distribution omnicanale? "Nous ne sommes pas fermés à l'ouverture de boutiques physiques, conclut Paul Charlent, mais cela entraînerait des stocks et, donc, de la perte."


 
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