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Quand le salon de l'agriculture fait rimer digital et développement durable

Publié par Charlotte Marchalant le

A l'occasion du Salon de l'Agriculture, qui transplante, depuis le 27 février et jusqu'au 6 mars, la campagne à Paris, gros plan sur 5 exposants ancrés dans le digital qui participent de la révolution verte de l'économie.

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Le digital : maillon vert de l'économie ?

Dans sa jeunesse, l'e-commerce s'est forgé une réputation d'alternative "verte" au commerce traditionnel. La raison : en épargnant au consommateur - qu'on imagine automobiliste par défaut - la nécessité de se déplacer en magasin, il contribue à la réduction de l'empreinte carbone. C'était avant l'explosion du secteur et, conséquemment, la course effrénée dans laquelle se sont engagés ses acteurs pour se démarquer en étant celui qui livre le plus vite. " Ecommerce : le confort bâti sur une montagne de carton" titrait récemment le New York Times dans un article abordant l'impact environnemental d'une telle évolution. Les emballages ne sont pourtant que la face la plus visible de la pollution générée par l'augmentation des commandes passées en ligne. Pour tenir leurs engagements en termes de temps, les marques et enseignes présentes sur la toile lancent de plus en plus de véhicules sur les routes et dans les airs. Alors, l'e-commerce est-il vraiment conciliable avec le développement durable ? La preuve que oui, en 5 exemples.

Marchands des 4 saisons

Bien avant la révolution de la (grande) distribution, les marchands des quatre saisons étaient des vendeurs ambulants de fruits et légumes. Remplacés par les supermarchés, ils cherchent désormais, dans leur version 3.0, à les disrupter. Telle est en tout cas l'ambition annoncée par Marchandsdes4saisons.fr. Créée par Marc Dorel, petit-fils de paysans, début 2014, cette plateforme propose de mettre en relation petits producteurs et consommateurs finaux. A condition, néanmoins, qu'ils soient à proximité les uns des autres. Pour naviguer dans le catalogue produit dont l'étendue fait mentir le nom du site par omission (en plus des fruits et des légumes, Marchands des 4 saisons propose de la viande, du poisson, du fromage...), l'internaute peut choisir entre plusieurs filtres qui affichent l'offre disponible dans un rayon de 50, 30 ou 10 km. Sa commande passée, il peut, au choix, aller chercher ses produits dans un point de relai - particulier ou commerçant - ou même au marché. Pour ce faire, la plateforme s'appuie sur un réseau de 109 points de retrait déjà opérationnels et 438 producteurs. 2016 devrait voir le projet changer d'échelle : 5 ouvertures de magasin sont prévues d'ici la fin de l'année.


Ekylibre

Le domaine d'activité de la société Ekylibre donne tout son sens à l'expression " jeune pousse " - ce qu'elle est. Fondée en janvier 2015 par David Joulin et Brice Texter, cette dernière est à l'origine d'une solution éponyme qui aide les exploitants agricoles à gérer leur activité. Le concept : un logiciel, accessible sur desktop et smartphone, qui propose tout à la fois un module de comptabilité, de traçabilité de la production, de gestion commerciale, de gestion des stocks et de gestion de relation clients comme fournisseurs. Le choix d'un modèle open source garantit l'évolutivité de la solution qui est régulièrement mise à jour. " Nous souhaitons fédérer et animer une nouvelle communauté d agriculteurs connectés " expliquent les deux fondateurs. Qui travaillent parallèlement sur trois projets complémentaires : l'application de tracking Zero, la série d'icônes vectoriels Agric et l'application de gestion de nomenclatures Nome. Qui a dit que l'industrie tech était cantonnée aux villes ?

Mon Potager

"Devenez Ageekulteur". Voilà la proposition que peut lire l'internaute de passage sur la page d'accueil de MonPotager.com. Pas de faute d'orthographe à déplorer. Un ageekulteur n'est pas un agriculteur - pas tout à fait. Tandis que l'un met les mains dans la terre, l'autre les garde sur son clavier, ou son écran. Lancé en 2013, ce projet initié par Thierry Desforges, fils d'agriculteur, est en quelque sorte à l'agriculture ce que les pétitions en ligne sont au militantisme : un raccourcit confortable. Destiné à une population urbaine en mal de ruralité, il propose de cultiver un jardin potager destiné à sa propre consommation... en ligne. Première étape pour se faire : choisir la taille de la parcelle de terre. De cette dernière dépend le prix de l'abonnement mensuel, qui oscille entre 14,95 euros pour 15m2 et 100 euros pour 100 m2 comme le nombre de livraisons en point relais associées - de 8 à 32 par an. Deuxième étape : choisir les fruits et légumes souhaités. Un producteur local prend le relai et se charge de les faire pousser tandis que l'usager du service, lui, peut suivre ce processus via des vidéos. Le site joue également la carte de la pédagogie via un contenu éditorial riche en informations sur l'agriculture. Autre trouvaille : il est possible de convertir sa propre production en "patates", une monnaie d'échange qui permet d'acheter d'autres fruits et légumes que ceux que l'on a choisi.

Le Comptoir Local

Destiné aux locavores franciliens, Le Comptoirlocal.fr ambitionne de réunir sur une même place de marché en ligne toute la diversité des productions locales de la région. Au programme : fruits, légumes, viande et charcuterie, crèmerie, épicerie, boissons . Partant du constat que les gens n'ont pas le temps de partir en quête de cette offre foisonnante, le site propose de la faire venir jusqu'à eux - à domicile ou ailleurs (lieu de travail...). La livraison est garantie sous 48h à Paris et dans toute l'ile de France et cela du mardi au vendredi de 14 à 22h et le samedi de 9h à 13h. Pour garantir la fraicheur des produits, au coeur du concept, le site propose à ceux qui se font livrer hors de chez eux l'option "tranquillité" qui permet, en isolant thermiquement les produits sensibles, de repousser jusqu'à 24h le moment de la mise au frais.

La ruche qui dit oui

Ne pas se fier au nom. La ruche qui dit oui n'est ni spécialiste de l'apiculture ni dans l'acceptation de tout. Conçu en opposition à la mal-bouffe, ce réseau de vente de produits alimentaires en circuit court (moins de 250 km) est né dans la banlieue de Toulouse en 2011 avec l'ouverture d'une première "ruche". Comprendre : un point de retrait où il est possible, ponctuellement, de venir récupérer des commandes passées en ligne. Sous la responsabilité d'un "gestionnaire de ruche", qui peut être un particulier, une association ou une entreprise, elle peut être abritée dans un café, une salle de spectacle, une école, un centre culturel, un jardin ou une grange... . A titre d'exemple, l'espace de La Recyclerie, à Paris, se transforme en ruche tous les jeudi de 18h à 20h. Il n'est pas nécessaire pour autant de toujours répondre présent au rendez-vous. A condition de remplir un simple formulaire en ligne qui permet de "rejoindre une ruche", la récurrence ou le volume des commandes est laissé entièrement libre. Depuis ses débuts Toulousains, le concept a essaimé. Fin 2014, le réseau comptait plus de 660 ruches ouvertes en France mais aussi en Belgique, au Royaume-Uni, en Espagne, en Allemagne, en Italie. Pour 4000 producteurs et plus de 100 000 clients réguliers.

Charlotte Marchalant

Charlotte Marchalant

Rédactrice stagiaire

Intrinsèquement curieuse, j’aime notamment fouiller l’actualité internationale à la recherche d’initiatives nouvelles. Intérêts particuliers : [...]...

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