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Ecoresponsabilité: qui a signé la charte du gouvernement?

Publié par Stéphanie Marius le | Mis à jour le
Ecoresponsabilité: qui a signé la charte du gouvernement?

Suite à une concertation avec les acteurs concernés, le gouvernement dévoile deux chartes de bonnes pratiques dédiées aux e-commerçants et acteurs de l'immobilier commercial. Si Cdiscount, notamment, est signataire, ce n'est pas le cas d'Amazon.

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Alors que la crise sanitaire a révélé l'importance de la chaîne logistique et des acteurs du commerce en ligne, leur impact environnemental suscite la controverse. En réponse, le gouvernement annonce la mise en place de deux chartes d'engagement, la première destinée aux décideurs de l'immobilier logistique, la seconde, aux e-commerçants.

Le gouvernement privilégie "une démarche fondée sur le volontariat et l'adhésion, plutôt que sur un dispositif de sanctions", selon le ministère de la Transition écologique. Les deux chartes courront sur les six prochaines années. "Nous avons fait le pari du volontariat en complément au processus législatif", justifie le porte-parole.

La charte dédiée à l'immobilier logistique sera signée par une trentaine d'acteurs. Ces derniers s'engagent, pour toute nouvelle construction, à couvrir 50% du toit de panneaux photovoltaïques, contre 30% auparavant (il est possible d'y substituer une toiture végétalisée). "Il convient de privilégier ces installations dans les zones les plus ensoleillées", nuance le ministère. En complément, les foncières logistiques s'engagent à concentrer la création de nouveaux entrepôts sur des friches industrielles existantes, en contrepartie de l'accès à un inventaire de ces friches. Autres engagements, la non-imperméabilisation des parcelles (100% des eaux pluviales doivent pouvoir s'infiltrer dans le sol) afin de ne pas saturer les réseaux d'assainissement et la plantation de haies sur la moitié de la limite de propriété de chaque site. Une initiative qui rejoint le plan global de protection des insectes pollinisateurs initié par le gouvernement.

Le suivi des actions incombe au comité interministériel de la logistique (Cilog), en partenariat avec France Logistique. "La logistique constitue un maillon essentiel à la résilience de notre économie, il s'agit d'un secteur-clé pour l'attractivité de notre industrie", commente Bercy. Le porte-parole évoque la possibilité de d'un accompagnement par le fonds pour le recyclage des friches, dans le cadre du plan France Relance.

Réduire l'envoi de colis inutiles

En parallèle, la charte consacrée à l'e-commerce est signée par une quinzaine d'acteurs du secteur, parmi lesquels Cdiscount, eBay, Fnac Darty, Veepee, La Redoute, Rakuten. Exception notable, Amazon n'a pas accepté de s'engager pour l'heure. Contactée par Ecommerce Mag, le groupe indique : "Amazon s'engage à développer son activité et à servir ses clients tout en atténuant l'impact sur notre planète. Nous avons cofondé The Climate Pledge pour encourager les entreprises et organisations à atteindre la neutralité carbone sur l'ensemble de leurs activités d'ici 2040 - nous avons été la première entreprise à prendre cet engagement et avons contribué à l'adhésion de plus de 100 autres entreprises à l'initiative. Nous réalisons d'importants investissements dans des technologies éprouvées et émergentes afin de nous attaquer aux facteurs qui contribuent le plus à notre empreinte carbone: déploiement de nouveaux projets d'énergie renouvelable, électrification de notre flotte de livraison avec plus de 100000 nouveaux véhicules électriques, modernisation de nos centres logistiques, et bien plus encore. Nous avons signé plusieurs engagements en matière de développement durable et envisageons de signer la Charte. Nous allons cependant attendre que des éléments clés tels que les travaux de l'Ademe soient disponibles avant de prendre une décision."

Amazon met en avant deux points: les nombreuses initiatives mises en place par le groupe en France et la nécessaire mise en perspective des arguments pointant l'impact du commerce électronique. Selon un rapport du cabinet Oliver Wyman (à noter, l'étude a été commandée par Amazon), les livraisons liées au commerce en ligne permettent d'économiser entre quatre et neuf fois le trafic généré par les trajets individuels vers les magasins. L'étude pointe également le fait que les achats en points de vente physique entraîneraient en moyenne deux à trois fois plus d'émissions de gaz à effet de serre que les achats effectués en ligne.

"Le premier engagement consiste à réduire de 75% le volume des colis", déclare le ministère. Par ailleurs, les entreprises devront regrouper l'envoi des colis d'une même commande et informer le consommateur de l'impact environnemental généré par la livraison de ses produits.

Le retour produits constitue un autre axe majeur: "Les acteurs s'engagent à ne pas inciter le consommateur à commander plusieurs tailles d'un même produit afin de limiter ses retours, à l'aide d'un guide des tailles, par exemple, et d'une alerte lorsqu'un article est commandé en différentes tailles", ajoute le ministère. Enfin, l'e-commerçant devra mettre en avant les produits dotés du meilleur bilan environnemental (matériaux recyclés, labels liés à l'impact environnemental...).

Si l'adhésion à l'une des deux chartes constitue un argument commercial pour les e-commerçants et foncières de l'immobilier logistique, aucune sanction n'est prévue en cas de non-respect du dispositif pour les signataires. Toutefois, "le comité de suivi pourra retirer de la liste les entreprises qui ne tiennent pas leurs engagements", conclut le ministère de la Transition écologique.


 
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