Comportements d'achats face à l'inflation : le consommateur devient stratège
Face à l'inflation, les consommateurs français modifient leurs comportements d'achats. Selon une étude menée par Bonial et Opinion Way, 80% d'entre eux sont prêts à changer d'enseigne alimentaire, avec comme premier critère de choix le prix.
Je m'abonneBonial, entreprise de média et technologies pour le commerce, avec le concours d'Opinion Way, dresse un état des lieux du rapport des Français avec les enseignes alimentaires. Plus que jamais stratèges pour préparer leurs courses, huit consommateurs sur 10 déclarent être prêts à changer d'enseigne alimentaire.
La raison : les prix. Alors que l'inflation a atteint 5,1 % sur un an en mai dernier, Il se place donc comme le premier des critères de choix d'enseigne pour 64 %, juste devant les promotions, pour 52 % d'entre eux.
Au-delà du choix de l'enseigne, les Français modifient leurs comportements pour optimiser leur pouvoir d'achat. Ainsi, 76 % (+ 3pts par rapport à 2022) d'entre eux s'adonnent à l'optimisation budgétaire et 65 % (+ 6pts) à la sobriété alimentaire. Concrètement, 36 % (+ 1pt) d'entre eux comparent davantage les prix, 35 % (+ 5pts) achètent plus en promotion, 27 % (+ 5pts) réduisent leur consommation de viande ou poisson et achètent davantage les marques de distributeurs (+8 pts).
Les femmes et les jeunes ont un budget plus limité
Si le budget moyen des Français s'élève à 488 euros par mois pour réaliser leurs courses alimentaires, l'étude souligne que ces consommateurs se divisent en trois catégories distinctes :
- 38 % de la population dépense moins de 300 euros chaque mois ;
- 19 % allouent de 301 euros à 400 euros à leur budget courses ;
- 42 % payent chaque mois de 401 euros jusqu'à plus de 500 euros de courses alimentaires.
Cet écart budgétaire s'avère tout aussi marqué en comparant les différentes classes d'âges. 36 % des 18-24 ans et 29 % des moins de 35 ans dépensent mensuellement moins de 200 euros. Il est cependant important de noter qu'il s'agit souvent de foyers moins peuplés. À l'inverse, 48 % des 65 ans et plus déboursent au moins 400 euros ou plus chaque mois pour leurs courses alimentaires.
Autre point de différenciation, 22 % des femmes ne peuvent allouer plus de 200 euros à leur budget alimentaire contre 17 % des hommes. En parallèle, changement de paradoxe au regard des budgets plus élevés, 28 % des hommes dépensent tous les mois au moins 500 euros pour leurs courses alimentaires contre seulement 21 % des femmes.