Go Sport : "Nous voulons ancrer notre enseigne dans les sports urbains"
Depuis son arrivée à la tête de l'enseigne en 2019, Philippe Favre souhaite ancrer Go Sport dans les sports urbains -fortement plébiscités depuis les confinements- en repensant l'expérience client. L'occasion d'aborder l'année écoulée et les nouveaux axes stratégiques de Go Sport.
Je m'abonneComment s'est déroulée cette année 2020 ?
Nous avons été clairement été impactés par les trois de fermeture des commerces, durant les confinements. Néanmoins, nous avons eu quelques bonnes surprises telles que les bonnes performances du Web, en multipliant par 4 les ventes en ligne (+ 300%) durant les périodes de confinement et par 3 (+ 200%) lors des déconfinements. Nous continuons à réaliser de bonnes performances via la forte progression du trafic et de la conversion. Les Français ont également fait plus de sport avant et après le confinement. Nous sommes ainsi passés de 52% à 61% d'entre eux qui pratiquent une activité sportive régulière. Ces données nous ont confortés dans notre choix de plus ancrer notre enseigne dans les sports plus urbains : training (yoga, pilates...) et le running. Au global, l'année est négative mais moins fortement que ce que nous avions pressenti. Néanmoins, en période de non-confinement, nous avons connu une plus forte progression qu'en 2019.
Avez-vous observé une hausse des ventes en décembre ?
Tout à fait. Le mois de décembre 2020 a été plus important en termes de chiffre d'affaires, aussi bien en magasin que sur le web, en comparaison avec 2019. Nous avons vu l'effet rebond et le contexte de l'année précédente avait été également particulier avec les grèves et le mouvement des Gilets jaunes.
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Quel est votre nouveau positionnement ?
Notre stratégie repose sur 4 piliers : le sport, en ancrant plus fortement l'entreprise que précédemment, les marques internationales et françaises en réduisant la part de nos marques propres : notre ADN a toujours été les marques internationales en tant que sélectionneur de celles-ci, le maillage urbain : nous sommes une enseigne très présente dans les centres-villes et notamment à Paris et sa région (22 magasins en Ile de France dont 3 à Paris intra-muros), et les sports urbains et pour les urbains (sports d'hiver, randonnée...) et enfin le digital via l'omnicanalité (fluidité et complémentarité des canaux physique et digital).
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Que représentent les ventes en ligne dans votre chiffre d'affaires ?
L'e-commerce pèse près de 8,5% de notre chiffre d'affaires.
Nous avons encore du potentiel : notre ambition est d'atteindre les 20% dans les années à venir. Cependant, ce développement ne doit pas se réaliser au détriment de nos magasins : notre vision reste résolument omnicanale. Nous avons ainsi mis en place le click and collect express, soit le retrait de sa commande web en 2h en point de vente. Nous livrons également à domicile à J+1. La crise sanitaire nous a permis d'accélérer sur le digital : nous changeons plus rapidement que prévu notre plateforme web (en choisissant Salesforce) dès cette année. Nous possédons également une marketplace depuis plus de 5 ans.
Allez-vous vous lancer dans cette tendance du shop-in-shop ?
Pour le moment, ce n'est pas notre vision. Nous avons opté pour les marques et ces dernières souhaitent avoir un circuit de distribution qu'elles connaissent et dans un environnement qu'elles ont validé. Nous préférons rester dans nos enseignes.
Où en êtes-vous dans votre programme de fidélité ?
Nous l'avons fait évoluer en passant des points aux euros mais surtout en renforçant l'aspect communautaire via le programme " Mercure ". Ce programme incite à la pratique sportive via des bons d'achat (possibilité de cumuler jusqu'à 50 euros). Pour cela, le client synchronise simplement son appli sportive habituelle (running, marche sportive, vélo, natation, football ou basket) et cumule des euros dès qu'il a atteint un objectif sportif. Le programme a déjà séduit plus de 16 000 clients.
Quels sont les axes stratégiques cette année ?
Nous allons continuer à déployer nos 4 piliers évoqués précédemment. Nous avons prévu de rénover deux autres magasins (Italie 2 et dans le centre commercial Paris nord) sur notre nouveau concept plus expérientiel. L'ouverture d'un point de vente dans le centre commercial Gaîté à Montparnasse sera également célébrée. Enfin, nous avons repris la gestion en direct d'Endurance Shop (rachetée en 2018) et nous souhaitons développer cette enseigne en ouvrant plus de magasins mais aussi en développant la partie digitale dans les années à venir.
Qu'en est-il de la vente de Go Sport ?
Il y a toujours une volonté de vendre de l'actionnaire (Rallye, holding du groupe Casino). Néanmoins, à la suite du premier confinement, le processus a été gelé pour le moment.